Il fait partie des rares joueurs français à avoir soulevé des trophées dans plusieurs clubs prestigieux. Lucas Hernandez, pilier du PSG depuis 2023 et vainqueur de cinq titres la saison écoulée, a accordé une interview à Le Parisien où il a dû répondre à une question redoutable : entre le Paris Saint-Germain version 2024-2025 et le Bayern Munich de 2020, avec lequel il a connu une saison historique ponctuée d’un sextuplé, quelle équipe l’a le plus marqué ? La réponse du défenseur de 29 ans, soigneusement pesée, en dit long sur les deux groupes qu’il a côtoyés.
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Getty Images SportUn duel entre deux équipes historiques
Lucas Hernandez n’a pas caché que la question avait de quoi faire réfléchir. D’un côté, le Bayern Munich de 2020, une machine à gagner qui avait raflé tous les titres possibles. De l’autre, le PSG de 2025, auteur d’un parcours remarquable sur la scène européenne et qui vient de remporter cinq trophées en une seule saison.
Face à ce dilemme, l’international français, 39 sélections au compteur, a pris quelques instants avant de livrer sa vérité.
« Voilà une question intéressante, ce n’est pas simple de répondre. L’équipe du Bayern, qui gagne la Ligue des champions en 2020, était vraiment pas mal. On avait 18 joueurs extraordinaires. Une concurrence rare. On pouvait substituer les gars sans rien perdre en efficacité. La remarque vaut également pour le PSG champion d’Europe en mai dernier. Donc le choix entre les deux n’est pas évident. Je dirai peut-être, au bénéfice du capital expérience, le Bayern de 2020, mais le PSG actuel va continuer à imprimer sa marque, écrire sa légende et s’inscrire dans la durée comme un collectif incroyable », a-t-il confié.
Ce petit avantage accordé au Bayern est loin d’être un désaveu pour le PSG. Bien au contraire, Lucas Hernandez souligne la montée en puissance de son club actuel et le potentiel immense de ce groupe encore jeune.
Getty Images SportDeux projets aux trajectoires différentes
Le champion du monde 2018, formé à l’Atlético Madrid, a connu des contextes bien distincts dans les deux clubs. L’un, celui du Bayern, déjà armé d’un effectif mûr et rodé aux grands rendez-vous. L’autre, celui du PSG, bâti autour d’une jeunesse ambitieuse qui a rapidement trouvé la bonne formule pour s’imposer sur la scène européenne.
« Ça transpire la gagne à tous les étages du club », a-t-il lancé avant de poursuivre : « La finalité est la même, mais à mon arrivée au PSG, on s’inscrivait davantage sur le moyen terme avec un effectif rajeuni et un projet sportif faisant la part belle à des jeunes joueurs à l’énorme potentiel. Deux ans plus tard, on a pu s’apercevoir de la qualité des choix effectués au regard de nos succès en France et en Europe. Quand j’avais rejoint Munich, l’effectif était plus expérimenté, composé de garçons avec un autre vécu mais toujours affamés pour gagner ».
Cette différence de construction reflète bien l’évolution du football moderne, où les clubs jonglent entre expérience et jeunesse pour bâtir des dynasties capables de durer.
Getty Images SportUn objectif clair : la Ligue des champions à nouveau
Si Lucas Hernandez regarde dans le rétroviseur avec respect, il n’en perd pas de vue ses ambitions actuelles. Le défenseur parisien veut continuer à enrichir son palmarès et rêve d’un doublé historique en Ligue des champions.
« En Ligue des champions, on va être attendu partout, contrairement à la saison passée, où nos difficultés en phase de groupes avaient un peu détourné le regard de nos adversaires. Là tout le monde va vouloir se payer le champion d’Europe. Au XXIe siècle seul le Real Madrid s’est succédé à lui-même (de 2016 à 2018, NDLR). Il va falloir répondre présent. On s’y emploie plutôt bien depuis septembre », a-t-il expliqué.
Avec un effectif ambitieux et une confiance retrouvée, le PSG s’avance désormais avec un statut assumé de favori. Lucas Hernandez, fort de son expérience en Bavière, veut contribuer à écrire une nouvelle page de l’histoire parisienne.



