Le ciel bleu s'est soudainement assombri en Californie. Cinq jours après son triomphe historique en Ligue des Champions et sa démonstration inaugurale face à l'Atlético de Madrid (4-0), le Paris Saint-Germain est brutalement revenu sur terre. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le club de la capitale a subi un coup d'arrêt inattendu en s'inclinant face aux Brésiliens de Botafogo (0-1) pour son deuxième match de la Coupe du Monde des Clubs. Une défaite frustrante au terme d'un match dominé stérilement (70% de possession, 14 tirs à 4). Pourtant, alors que ce premier revers depuis des mois aurait pu susciter l'inquiétude, la réaction de Luis Enrique en après-match fut un modèle de sérénité et de confiance.
Getty Images SportLa réaction que personne n'attendait de Luis Enrique après la défaite du PSG !
AFPLa spécialité du PSG ? Gérer les "mauvais moments"
Loin de dramatiser, le technicien espagnol a immédiatement mis ce revers en perspective, le présentant presque comme une étape nécessaire et familière. "Avoir des mauvais moments et les surmonter est notre spécialité", a-t-il lancé au micro de DAZN, faisant un parallèle direct avec le parcours chaotique mais victorieux de son équipe en Ligue des Champions, où elle avait "flirté avec une élimination précoce" avant de tout renverser. Pour lui, pas de panique, simplement un rappel à l'ordre que son groupe sait gérer : "Notre équipe est spécialiste pour gérer les mauvais moments."
Getty Images SportLucide et beau joueur : Luis Enrique rend un hommage appuyé à Botafogo
Pour justifier les difficultés de son équipe, Luis Enrique n'a pas cherché d'excuses mais a, au contraire, tressé des lauriers à son adversaire du soir. "C'était un match serré [...] Ils ont très bien défendu et ont fait un très bon match," a-t-il analysé. Il est même allé plus loin, dans une déclaration pour le moins surprenante : "C'est peut-être la meilleure équipe qu'on a affrontée cette saison." Une manière de souligner la qualité de l'opposition et de dédramatiser la performance de ses propres joueurs, qui n'ont "pas été très inspirés" face à un bloc aussi solide. L'entraîneur de Botafogo, Renato Paiva, a d'ailleurs savouré, expliquant avoir "tué le PSG avec le même poison qu'eux", à savoir un jeu collectif et solidaire.
AFPDéception et manque d'efficacité : Le constat des joueurs
Si le coach a pris de la hauteur, les joueurs, eux, ne cachaient pas leur frustration. "On est très, très déçus," a pesté Désiré Doué, pointant le manque de réalisme : "On n'a pas été efficaces. On a eu beaucoup de situations [...] Eux, ils n'ont eu que deux ou trois tirs et ils ont marqué." Un constat partagé par Warren Zaïre-Emery : "On n'a pas réussi à se créer beaucoup d'occasions." Le jeune milieu a toutefois réfuté toute idée de baisse de motivation malgré le turnover opéré par le coach.
AFP"Rien n'est fini" : Déjà tournés vers le match décisif
Malgré la déception, le mot d'ordre est à la remobilisation immédiate. "Rien n'est joué, rien n'est fini, on a un prochain match à jouer et on va aller le gagner," a promis Désiré Doué. Un sentiment partagé par Khvicha Kvaratskhelia, qui a assuré que l'équipe allait "essayer de se concentrer davantage" pour la rencontre décisive face à Seattle, lundi, qui sera "clé" pour la qualification en huitièmes de finale. La machine parisienne a connu un accroc, mais elle compte bien redémarrer sans tarder.
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