Ils pensaient surfer sur la vague. Quatre jours après une démonstration contre l’Atlético, le PSG est tombé dans le piège tendu par Botafogo. À Pasadena, les Brésiliens ont fait chuter le champion d’Europe, plus brouillon que souverain, plus statique que conquérant. Un choc de Mondial des clubs aux allures de piqûre de rappel.
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Getty Images SportUn bloc brésilien compact, un PSG à la peine
Pas de round d’observation. Paris met le pied sur le ballon, Doué danse, Kvaratskhelia allume les premières mèches. Mais ce Botafogo-là n’a rien d’un figurant. En pleine saison et parfaitement préparés par Renato Paiva, les joueurs de Rio pressent haut, coupent les lignes et harcèlent les porteurs parisiens. Ramos est muselé, Ruiz invisible, les automatismes volatilisés.
Et dans un Rose Bowl chauffé par la ferveur sud-américaine, le PSG perd pied. Beraldo recule, Pacho s’efface, et Igor Jesus s’infiltre. Un crochet, une frappe déviée, Donnarumma pris à contre-pied : 1-0 à la 36e minute. Paris encaisse pour la première fois depuis 366 minutes. Et ne réagit pas.
Getty Images SportDes changements en cascade, mais toujours le néant
Luis Enrique bouscule tout à l’heure de jeu : quatre changements d’un coup, Barcola, Zaïre-Emery, Nuno Mendes et Mayulu. Le PSG accélère. Barcola insuffle du rythme, Kvara tente de renverser la table d’un coup franc millimétré. Mais John Victor veille. Comme ses défenseurs, impeccables dans la gestion de l’espace et l’agressivité.
Malgré quelques percées en solitaire, les Parisiens se heurtent à un mur. Même dans les derniers instants, les corners n’apportent rien. Lee, entré pour fluidifier, disparaît dans la densité brésilienne. À l’autre bout, Botafogo gère. Sans paniquer. Sans trembler.
Getty Images SportBotafogo sur un nuage, Paris redescend
Au coup de sifflet final, John Textor descend sur la pelouse. Le PSG, lui, baisse les yeux. Une première défaite depuis Strasbourg, une première alerte depuis longtemps. Paris a oublié qu’il était devenu une cible. Botafogo n’a rien oublié, lui, ni comment piéger un géant.
Ce revers ne compromet pas la qualification. Une victoire contre Seattle suffira. Mais pour le PSG, c’est une leçon : en Coupe du monde des clubs, les étiquettes ne valent rien. L’orgueil ne suffit pas. Il faut jouer. Et jouer juste. Ce que Botafogo a su faire, lui.

