Dans l'antre feutrée de la Continassa, le centre d'entraînement de la Juventus, les murmures se sont faits plus insistants avec l'entame de l'automne. Les feuilles tombent sur Turin, et avec elles, l'équipe bianconera semble elle aussi chercher son équilibre, enchaînant les performances en dents de scie qui laissent les tifosi entre espoir et interrogation. Le dernier en date c'est le score de parité plutôt chanceux contre Milan le week-end dernier (0-0). Avec ce résultat, cela fait cinq nuls consécutifs en Serie A. S'ajoutent à cela des matchs de Ligue des Champions où le spectacle offensif masque parfois une arrière-garde friable, à l'image du 4-4 retentissant contre le Borussia Dortmund ou d'un 3-4 face à l'Inter… La situation pourrait faire vaciller n'importe quel entraîneur. Pourtant, au cœur de cette zone de turbulences, un homme reste solidement ancré à la barre : Igor Tudor.
Contre toute attente, ou du moins contre les habitudes d'un football moderne souvent impitoyable, le technicien croate continue de jouir d'une confiance pleine et entière de la part de sa direction. Loin de sonner le glas, cette période de "pareggite" est analysée comme une étape nécessaire dans la construction d'un projet, un test de résilience plutôt qu'un signal d'alarme pour la Vieille Dame.






