« Une symphonie dévastatrice », a titré El País. « L'Espagne a écrasé la Turquie », s'est réjoui El Mundo. « Il n'est pas possible de mieux jouer au football », a analysé Marca. « Comme dans un jeu vidéo », a résumé AS. Pendant que la presse espagnole s'enflammait, à juste titre, pour la performance de ses champions d'Europe, de l'autre côté de la Manche, le son de cloche était bien différent.
« Sans joie », pour le Times. « Poussif », pour la BBC. « Une corvée », pour le Guardian. « Affligeant », pour le Telegraph. Tel était le verdict après la triste victoire 2-0 de l'Angleterre contre Andorre. L'écart entre les deux performances est abyssal, tout comme l'était celui entre les deux adversaires. L'Espagne a surclassé la Turquie, 27e nation mondiale, dans une ambiance hostile. L'Angleterre a peiné à domicile contre la 174e.
Cette démonstration de force a conforté le statut de l'Espagne comme favorite pour la Coupe du Monde 2026. L'Angleterre, elle, est encore troisième sur la liste, mais un gouffre semble la séparer de la Roja. Un constat qui n'est pas de bon augure pour Thomas Tuchel, recruté à grands frais avec une seule mission : mener l'Angleterre au sacre mondial.
Pour sa défense, Tuchel a fait le travail jusqu'à présent, avec un bilan parfait en qualifications. Mais voici le premier vrai test. Un déplacement intimidant en Serbie. Et son équipe a tout intérêt à être à la hauteur du défi.






