Ne cherchez plus le grand favori du prochain Mondial. Ce dimanche soir, dans le volcan incandescent de Konya, l'Espagne a livré une symphonie, une leçon de football magistrale pour humilier la Turquie sur ses terres (0-6). Portée par un Pedri stratosphérique, véritable danseur étoile, et un Mikel Merino d'un niveau galactique, la Roja a envoyé un message assourdissant à la planète football : elle est, et de très loin, l'équipe à battre. La performance fut si aboutie, si esthétique et si dominatrice qu'elle restera comme l'un des plus grands récitals de ces dernières années en match de qualification.
AFPTurquie - Espagne (0-6) : La symphonie espagnole qui fait peur au monde !
AFPLa symphonie de Pedri éteint le volcan turc
Pourtant, l'ambiance turque, survoltée, promettait l'enfer aux champions d'Europe en titre. Une première frappe de Çalhanoğlu dès la première minute donnait le ton. Mais cette Espagne-là ne tremble pas. Et surtout, elle a Pedri. Le prodige canarien, dans un rôle de maestro absolu, a éteint le vacarme assourdissant d'un seul geste de génie. Une feinte pour éliminer son adversaire, une frappe enroulée d'une pureté cristalline qui vient mourir au ras du poteau. Un but sublime qui faisait taire 40 000 supporters et qui donnait le la d'un récital inoubliable.
AFPUn collectif huilé, le duo Pedri-Merino en état de grâce
Car au-delà de son soliste de luxe, c'est tout l'orchestre espagnol qui jouait à l'unisson, avec une facilité déconcertante. Le deuxième but en fut la preuve éclatante : une action d'école, un billard à trois bandes tout en une touche de balle impliquant Pedri, Cucurella, Nico Williams et Oyarzabal, pour une conclusion limpide de Mikel Merino dans la lucarne. Un football total, fluide, sublime. Le duo Pedri-Merino, complice et en état de grâce permanent, était tout simplement injouable, bourreau de la défense turque.
AFPQuand le football devient un art
La suite ne fut qu'une démonstration de puissance et d'élégance, une avalanche de jeu et de buts. Merino, encore lui, s'offrait le 0-3 juste avant la pause sur un service d'Oyarzabal. Au retour des vestiaires, malgré la sortie sur blessure de Nico Williams, le rouleau compresseur ne s'arrêtait pas. Ferran Torres, servi par un Lamine Yamal toujours aussi percutant, y allait de son but (0-4), avant que Merino n'inscrive un triplé d'un joli tir enroulé du gauche (0-5) et que le maestro Pedri ne parachève son œuvre d'un sixième et dernier but, son deuxième personnel. La Turquie était à l'agonie, simple spectatrice de sa propre humiliation.
AFPLe message est passé
Cette victoire n'est pas qu'un simple résultat comptable dans une phase de qualification. C'est une affirmation, une démonstration de puissance et de beauté qui fera date et qui doit faire trembler tous les prétendants au sacre mondial. Avec une telle maîtrise collective, une telle sérénité et des individualités évoluant à ce niveau de performance, on se demande bien aujourd'hui qui pourrait priver cette Espagne du titre suprême. La Roja a envoyé son message. Le monde est prévenu.
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