Andre Onana a enfin l'occasion de montrer qu'il est l'un des meilleurs gardiens du monde à Man Utd : GOAL note les plus grands transferts de l'été 2023

Pour l'Inter : D'un point de vue purement économique, c'est un coup de maître de Beppe Marotta. L'Inter a signé l'ancien gardien de l'Ajax sur un transfert gratuit l'été dernier, ce qui signifie que cette vente est un pur profit. Le plan consiste maintenant à le remplacer par le gardien du Shakhtar Donetsk, Anatoliy Trubin, et éventuellement par un vétéran comme Yann Sommer, le tout pour une fraction du prix. Il est difficile de contester ce genre de sens des affaires, mais la volonté de l'Inter de vendre son numéro 1 n'est qu'une preuve supplémentaire de son besoin désormais annuel d'équilibrer les comptes en vendant au moins un joueur clé, ce qui confirme que tant que ses propriétaires chinois n'auront pas résolu leurs problèmes financiers, l'Inter ne sera pas en mesure de rivaliser véritablement avec l'élite européenne sur le marché des transferts. La note :

Pour Manchester United : L'acquisition d'un gardien de but joueur de ballon, qui était attendue depuis longtemps. Il est indéniable que David de Gea, malgré tous ses défauts, est venu à la rescousse de son équipe à maintes reprises au cours des dernières années. Il a souvent été la dernière ligne de défense - littéralement - et a permis à United de gagner un nombre incalculable de points grâce à des arrêts miraculeux. Cependant, De Gea n'entre pas dans le moule du gardien de but moderne. Il n'est pas très bon avec ses pieds. Onana, en revanche, est exceptionnel, comme il l'a prouvé avec une passe sensationnelle après l'autre lors de la finale de la Ligue des champions contre Manchester City. Le fait qu'il ait été exclu de la sélection camerounaise pour la Coupe du monde en novembre dernier pour des raisons disciplinaires et qu'il ait gravement contrarié l'Ajax en le quittant sur un transfert gratuit quelques mois seulement après son retour d'une suspension pour dopage, alors que le club l'avait soutenu tout au long de sa carrière, ne manquera pas de susciter des inquiétudes. Mais Erik ten Hag a déjà travaillé avec Onana et sait donc exactement ce qu'il obtient. C'est pourquoi il s'agit d'une rare victoire pour United sur le marché des transferts. Note : A

Pour Onana : L'occasion de consolider son statut de l'un des meilleurs gardiens de but au monde. Avec tout le respect que je dois à la Serie A, elle n'attire tout simplement pas le même niveau d'attention que la merveilleuse Premier League. Onana peut atteindre un tout autre niveau de reconnaissance grâce à ses arrêts de tirs sensationnels et à sa distribution millimétrée. La pression sera intense - plusieurs grands gardiens ont échoué à Old Trafford au fil des ans - et il commettra des erreurs simplement parce qu'il prend beaucoup de risques. Mais Onana possède à la fois le talent et la confiance nécessaires pour s'épanouir au "Théâtre des Rêves". La note : A

Pour Liverpool : La fin d'une époque. Avec Henderson comme capitaine, Liverpool a tout gagné. Certes, il n'était plus un titulaire indiscutable, avant même les arrivées estivales d'Alexis Mac Allister et de Dominik Szoboszlai, mais on peut s'étonner que Jürgen Klopp ait cautionné la vente d'un homme qui incarnait les valeurs et l'éthique de travail de son entraîneur, surtout si peu de temps après le départ d'un autre de ses porte-drapeaux, James Milner. En fin de compte, Liverpool a obtenu pour Henderson une somme qu'aucun autre club n'aurait rêvé de payer pour un milieu de terrain de réserve de 33 ans. Note : B

Pour Al-Ettifaq : Un achat digne d'intérêt plus pour ce que représente Henderson que pour ses talents - non négligeables - en tant que joueur. Al-Ettifaq a recruté un ancien capitaine de Liverpool pour jouer sous les ordres d'un autre. A tout le moins, leurs exploits de la saison prochaine devraient susciter l'intérêt des Reds, qui seront curieux de voir comment Henderson évoluera dans l'entrejeu de Steven Gerrard. Henderson peut toujours jouer, comme il l'a prouvé lors de la campagne de l'Angleterre pour la Coupe du monde 2022, et il apportera beaucoup de professionnalisme et de passion, ce qui devrait profiter énormément à Al-Ettifaq. Avec cette opération, la Pro League a également prouvé qu'elle disposait de suffisamment d'argent pour faire disparaître les considérations morales. S'il est possible de convaincre même Henderson de partir pour l'Arabie saoudite, aucun joueur n'est inaccessible. Note : B+

Pour Henderson : Une fin choquante pour une carrière jusqu'ici admirable. Henderson n'était pas du tout adulé par les supporters et les joueurs adverses, mais il faisait partie de ces rares personnalités respectées dans le football anglais. Cette décision a déjà suscité une vive controverse, notamment parce que Henderson était considéré comme un allié de la communauté LGBTQA+. Henderson ne devrait pas être considéré comme un mercenaire ou un bouc émissaire, étant donné que de nombreux autres joueurs ont fait des choix financiers comme celui-ci. En fin de compte, il s'agit d'un choix individuel et le débat sur la politique dans le sport dépasse largement le cadre de Jordan Henderson. D'un point de vue sportif, il devait également se battre pour conserver sa place de titulaire à Liverpool la saison prochaine, mais il a passé sa vie professionnelle à défier les pronostics, et il est donc vraiment surprenant qu'il ait choisi de prendre l'argent et de fuir tout ce qu'il représentait auparavant. La note : F

Pour Leipzig : Confirmation de son statut de meilleur club au monde pour le développement des jeunes talents. Leipzig a recruté Gvardiol auprès du Dinamo Zagreb en septembre 2020 (mais l'a laissé rester en Croatie jusqu'à la fin de la saison) et a déboursé 16 millions d'euros (14 millions de livres/ 18 millions de dollars) pour s'attacher ses services. Cette somme peut sembler dérisoire au regard des critères actuels, mais il s'agissait d'un investissement considérable pour un adolescent. Il a été largement récompensé, puisque Gvardiol vient de devenir le défenseur le plus cher de l'histoire du football. Les supporters sont à juste titre préoccupés par le départ de Gvardiol, étant donné que Christopher Nkunku et Dominik Szoboszlai ont également quitté le club cet été. Mais si Leipzig a prouvé quelque chose ces dernières années, c'est qu'il sait comment continuer à produire des joueurs de qualité. La note : A

Pour Manchester City : Une sérieuse déclaration d'intention. Il n'est pas facile de renforcer l'équipe la plus forte du football mondial, mais c'est exactement ce que City a fait en recrutant Gvardiol. Le montant est historique, mais ce n'est pas comme si les prix élevés ou les règles du fair-play financier (FFP) avaient déjà freiné City auparavant. De plus, le Croate a tout ce qu'on attend d'un défenseur central moderne : il est grand, fort et excellent balle au pied. Bref, Gvardiol est le joueur idéal pour Pep Guardiola. Note : A

Pour Gvardiol : Il s'agit d'une montée en grade importante, mais il est tout à fait prêt à la franchir. La plupart des gens se souviendront sans doute de la campagne de Gvardiol à la Coupe du monde 2022 comme d'un jeune homme formé par le maître Lionel Messi, mais il ne faut pas oublier qu'au Qatar, Gvardiol a montré pourquoi il est considéré comme le prochain grand défenseur central du football. Il n'a encore que 21 ans, la concurrence pour les postes de titulaires à l'Etihad est intense et il pourrait lui falloir un certain temps pour s'adapter aux exigences de Guardiola, mais il est terrifiant de penser à quel point Gvardiol pourrait devenir bon sous la tutelle du Catalan. La note : A+

Pour Man City : Un retour fantastique pour un joueur qui avait été réduit au rôle de remplaçant lors des grands matches à la fin de la saison dernière. Mahrez a clairement le talent pour continuer à jouer au plus haut niveau, mais il avait glissé dans la hiérarchie à l'Etihad en raison de la forme sensationnelle de Bernardo Silva et de Jack Grealish qui s'est tardivement révélé digne d'une place de titulaire, avec pour résultat que l'Algérien n'a pas vu une seule minute de temps de jeu dans la FA Cup ou la finale de la Ligue des champions. City sera donc ravi d'avoir récupéré la moitié de sa mise de départ pour un ailier de 32 ans qui n'était plus indispensable. Note : A+

Pour Al-Ahli : Une autre grande signature. Al-Ahli avait déjà recruté Edouard Mendy et Roberto Firmino, et il n'est pas difficile de voir Mahrez s'associer brillamment avec ce dernier. Mahrez est indéniablement sur le déclin - ce n'est pas pour rien que City est prêt à le laisser partir et à le remplacer par un modèle plus jeune - mais comme il l'a prouvé lors de la course au titre en Premier League, il a encore suffisamment de vitesse et, plus important encore, de ruse pour faire des ravages en Arabie saoudite. Note : A

Pour Mahrez : Le bon moment pour quitter City. Revenir dans le onze de départ de Pep Guardiola n'aurait pas été facile et Mahrez n'aurait jamais pu se contenter de passer une autre saison dans l'équipe et hors de l'équipe. Les offres des grands clubs européens se faisant rares, il n'est pas vraiment surprenant qu'il ait accepté l'offre d'Al-Ahli. Après tout, il ne lui restait plus grand-chose à accomplir en Angleterre, après avoir remporté un triplé et des titres de Premier League avec deux clubs différents. Dans ce contexte, un transfert en Arabie saoudite pour gagner de l'argent était inévitable. Note : B

Pour Gérone : Un petit mais non négligeable profit sur un joueur qu'ils n'ont signé que l'été dernier pour un peu plus de 5 millions d'euros. De plus, Gérone a déjà réussi à faire signer un transfert permanent à Yangel Herrera de Manchester City, après son prêt à l'Estadi Montilivi la saison dernière. Néanmoins, le départ de Romeu est sans aucun doute un coup dur. Il a joué les 38 matches de Liga de Gérone la saison dernière, à l'exception de deux. Le milieu de terrain nous manquera. La note : C+

Pour Barcelone : Un autre rappel que les Catalans sont toujours à court d'argent. Le Barça vient de perdre Sergio Busquets, sans doute le meilleur milieu défensif de l'histoire, et la seule chose qui a atténué son départ est le fait qu'il a 35 ans et qu'il est clairement sur le déclin. Il a été remplacé par un joueur de 31 ans qui n'était pas assez bon pour le Barça la première fois et qui n'a pas réussi à s'imposer à Chelsea. Mais nous savons tous pourquoi le Barça est encore obligé de faire des emplettes dans la corbeille. Ses problèmes financiers n'ont pas disparu et, en fin de compte, ce n'est pas la pire des affaires. Ils ont dépensé très peu d'argent pour une solution provisoire qui connaît parfaitement le club et qui devrait fournir une couverture adéquate au milieu de terrain. Des questions se poseront toutefois si un véritable remplaçant de Busquets n'est pas signé rapidement... Note : C

Pour Romeu : Une fin de carrière en forme de conte de fées. Depuis son départ du Camp Nou pour Chelsea en 2011, Romeu n'aurait jamais osé rêver qu'il reviendrait un jour à Barcelone. Il faut donc s'attendre à ce qu'il savoure chaque seconde de son retour. En effet, il n'y aura sans doute pas de joueur plus motivé dans l'équipe de Xavi cette saison, alors que Romeu cherche à tirer le meilleur parti de l'un des transferts les plus inattendus de l'histoire récente du football. Note : A+

Pour Naples : Un désastre presque total. Certes, Naples a réalisé un profit considérable sur un joueur qu'il n'avait acheté que l'été dernier à Fenerbahçe pour 18 millions d'euros, mais l'insertion d'une clause libératoire a coûté cher au club. Le Sud-Coréen a prouvé qu'il valait bien plus que 50 millions d'euros (43 millions de livres sterling / 55 millions de dollars) lors d'une première saison époustouflante en Serie A, au cours de laquelle il a réalisé l'impossible en comblant immédiatement le vide laissé par Kalidou Koulibaly. Pour cette même raison, Naples n'aurait pas voulu perdre Kim après une seule année au Maradona. Ne parlons donc pas de plus-value, l'essentiel est que les Partenopei perdent l'un des piliers de leur équipe victorieuse du Scudetto, et ce pour une somme très éloignée de la valeur marchande. La note : D-

Pour le Bayern Munich : Une véritable aubaine. Les problèmes de la défense centrale du Bayern ont été brutalement révélés par Manchester City en Ligue des champions, Dayot Upamecano s'avérant un véritable boulet. L'arrivée d'un défenseur central solide et joueur comme Kim, malgré la forte concurrence de Manchester United, est donc un énorme coup de pouce pour les Bavarois. Kim devrait former un duo redoutable avec Matthijs de Ligt, le genre de duo qui pourrait permettre aux Bavarois de se battre pour la Ligue des champions la saison prochaine. Note : A+

Pour Kim Min-jae : Une décision qui suscite des sentiments mitigés, on s'en doute. Kim était déjà devenu un héros culte à Naples et l'espoir était que l'équipe palpitante de Luciano Spalletti serait encore mieux placée la saison prochaine pour remporter la Ligue des champions. Toutefois, le départ fracassant de l'entraîneur a sans doute rendu son départ un peu moins douloureux, compte tenu du chaos qu'il a créé. Kim se réjouira également de rejoindre Munich, car non seulement il bénéficiera d'une augmentation de salaire exceptionnelle, mais il fera également partie d'une équipe qui pourrait être renforcée par l'arrivée d'Harry Kane. Dans ce contexte, signer au Bayern plutôt qu'à United semble être la bonne décision. Note : A-

Pour West Ham : Une merveilleuse aubaine. West Ham a obtenu une somme record en Grande-Bretagne pour un joueur qu'il avait recruté à l'adolescence après avoir été libéré par Chelsea - et immédiatement après avoir aidé le club à remporter sa première grande compétition européenne depuis près de 60 ans. Le plus beau dans ce transfert, c'est qu'aucun observateur objectif ne sait vraiment si Rice en vaut la peine. C'est en quelque sorte l'affaire rêvée pour tout club de niveau moyen. La note : A

Pour Arsenal : Un coup colossal. Arsenal s'est heurté à la puissance financière de Manchester City et c'est le champion de Premier League qui a été le premier à faire des offres pour s'attacher les services de Rice. En ce sens, il s'agit d'un transfert extrêmement important pour les Gunners. Après s'être imposés de nouveau comme une force majeure sur le terrain la saison dernière, ils ont maintenant envoyé un message à leurs rivaux en dehors du terrain. Quoi que l'on puisse penser du salaire de Rice ou de ses limites en tant que joueur, il est indéniablement l'un des meilleurs milieux défensifs de Premier League et représente une nette amélioration par rapport à Thomas Partey. Ce n'est pas pour rien que Rice était la principale cible d'Arsenal en matière de transfert et, malgré la concurrence des triplés de Pep Guardiola, les Gunners ont trouvé leur homme. S'il les aide à mettre fin à une disette de deux décennies de titres l'été prochain, il sera considéré comme une valeur sûre. La note : A

Pour Rice : La bonne décision. Il aurait été assuré de remporter des titres à l'Etihad, mais il est assuré d'avoir du temps de jeu à l'Emirates, ce qui est précisément ce dont il a besoin à ce stade de sa carrière. Nous savons que Rice a l'étoffe d'un milieu de terrain de classe mondiale, comme il l'a démontré lors de l'Euro 2020. Mais il est rapidement devenu un très gros poisson dans une petite mare à West Ham. Il a toujours été considéré comme le prochain grand joueur, tandis que ses piètres performances étaient parfois passées sous silence. Désormais, il ne pourra plus se cacher. Il est le joueur britannique le plus cher de l'histoire du football et, comme l'atteste Jack Grealish, il n'est pas facile de gérer ce titre. Rice devrait cependant s'intégrer parfaitement dans la jeune équipe de Mikel Arteta, car il a le talent et le tempérament nécessaires pour devenir un futur capitaine d'Arsenal. Il ne lui reste plus qu'à le prouver. La note : A

Pour l'Ajax : Un coup dur pour la défense. Timber était un titulaire indiscutable depuis deux ans et demi et il a brillé lors de la saison 2021-22, à l'issue de laquelle il a été élu meilleur joueur de la saison en Eredivisie. Le club amstellodamois est réputé pour produire des talents exceptionnels les uns après les autres, et si le prix n'est pas dérisoire, il ne sera pas facile de remplacer un défenseur joueur de ballon aussi talentueux et polyvalent. Note : B-

Pour Arsenal : Une signature intelligente. Le manque de profondeur défensive d'Arsenal a été brutalement révélé à la fin de la saison dernière, avec la perte de William Saliba pour cause de blessure, ce qui a mis fin à la lutte pour le titre. L'arrivée de Timber signifie donc que Mikel Arteta disposera d'un troisième défenseur central de premier ordre en compétition pour une place de titulaire, ainsi que d'une excellente option au poste d'arrière droit. L'Espagnol souhaite avoir le plus grand nombre possible de joueurs polyvalents dans son équipe. Ruud Gullit fait partie de ceux qui doutent que son compatriote ait la force et la stature nécessaires pour faire face à la physicalité de la Premier League, mais le fait que Timber ait été convoité par l'ancien entraîneur de l'Ajax, Erik ten Hag, à Manchester United, ne peut qu'ajouter au sentiment de satisfaction qui règne actuellement autour de l'Emirates. La note : A-

Pour Timber : Il sort opportunément de sa zone de confort. Timber n'a que 22 ans, mais on lui prédit de grandes choses depuis un certain temps. Virgil van Dijk, par exemple, affirme que son collègue international est un meilleur joueur que lui au même âge. L'as de Liverpool a également reconnu que son collègue défenseur central doit continuer à se développer, mais il devrait avoir le temps de le faire à Arsenal. Ses faiblesses sont évidentes : il peut parfois être dépassé par les grands numéros 9, et il n'est pas très bon dans les airs, Wesley Sneijder ayant récemment déclaré qu'il "perdait tous ses coups de tête". Mais Arteta n'est pas sans savoir que les points forts de Timber - sa vitesse, son équilibre et ses passes - en feront un membre extrêmement utile de l'équipe. La chose à surveiller, cependant, sera le nombre de minutes de jeu de Timber. Il a déjà déclaré que son prochain départ serait influencé par la possibilité d'avoir du temps de jeu régulier, il sera donc fascinant de voir s'il en aura assez pour être heureux la saison prochaine. Il est considéré comme la doublure de Saliba, mais Arteta l'a sûrement convaincu de rejoindre le nord de Londres en lui promettant un rôle plus important.... Note : B

Pour Chelsea : Une perte énorme sur leur investissement initial. Chelsea a déboursé 58 millions de livres (74 millions de dollars) pour recruter Pulisic au Borussia Dortmund en 2019, mais l'Américain, sujet aux blessures et à l'inconstance, n'a jamais été en mesure de justifier cette somme. Le club n'a donc pas eu d'autre choix que de vendre l'ailier pour un prix dérisoire. Même à ce moment-là, la frustration était grande de voir Pulisic refuser de rejoindre Lyon, qui avait offert un peu plus d'argent que l'AC Milan, parce qu'il souhaitait ardemment rejoindre San Siro. Au moins, une autre réserve bien payée a été retirée de la masse salariale. La note : C+

Pour l'AC Milan : Un coup de pouce qui arrive à point nommé. Les choses ne vont pas bien pour l'AC Milan en ce moment. Les supporters sont furieux après le licenciement de la légende Paolo Maldini et la vente subséquente de Sandro Tonali, et ils ne seront apaisés que par le genre de recrutement qui renforcera clairement l'équipe de Milan. Pulisic répond sans aucun doute à ces critères. Il n'est peut-être pas un joueur d'élite mais, Rafael Leao mis à part, il est plus talentueux que n'importe quel autre ailier/milieu offensif actuellement à Milan. Seule inquiétude : pourra-t-il rester en forme suffisamment longtemps pour réaliser tardivement son potentiel ? Note : B+

Pour Pulisic : Un transfert qui s'imposait. Il était clair depuis un certain temps que Pulisic avait besoin de quitter Stamford Bridge, où il n'allait jamais devenir un titulaire régulier. Il a également bien choisi. Malgré tous ses problèmes internes, Milan est indéniablement un club plus important que Lyon et a un besoin urgent de renforcer des joueurs comme Ante Rebic, Alexis Saelemaekers et Junior Messias. Le fait que Leao joue dans la position préférée de Pulisic n'est qu'un problème mineur, car le temps de jeu est garanti. En effet, Pulisic pourrait même être déployé en tant que numéro 10 étant donné que Charles De Ketelaere pourrait être débarqué cet été, après une première saison désastreuse en Serie A, tandis que Brahim Diaz est retourné au Real Madrid. En tout état de cause, San Siro, la Scala du calcio, offre à Pulisic le cadre idéal pour faire ses preuves. La note : A

Pour la Lazio : Une sortie qui fait mal. Le sergent était un serviteur loyal et populaire du club, et il a joué un rôle essentiel dans la qualification de la Lazio pour la Ligue des champions la saison prochaine. Il nous manquera beaucoup. Mais, en fin de compte, il était clair que Milinkovic-Savic allait quitter le club cet été - son contrat devait expirer l'année prochaine - et le président Claudio Lotito a réussi à trouver un acheteur prêt à payer le prix demandé. Les supporters sont à juste titre furieux du départ de "SMS", mais ils sont surtout soulagés qu'il n'ait pas été vendu à un rival de la Serie A. En ce sens, la Lazio a tiré le meilleur parti d'une mauvaise situation. Note : B+

Pour Al-Hilal : Sans doute la meilleure recrue saoudienne de l'été. Milinkovic-Savic n'a que 28 ans et sort d'une belle saison en Serie A. Il a sans doute encore quelques belles années devant lui et devrait s'imposer comme le milieu de terrain le plus dominant de la Pro League, d'autant qu'il aura Ruben Neves à ses côtés. Si Al-Hilal, qui a déjà renforcé sa défense avec Kalidou Koulibaly, peut maintenant recruter un attaquant de classe mondiale, il devrait entamer la nouvelle campagne en tant que favori pour le titre. La note : A+

Pour Milinkovic-Savic : Une fin désespérément décevante pour ses espoirs de prouver qu'il est un joueur de classe mondiale. Nous le savions déjà en 2018, lorsqu'il était lié à des clubs comme Manchester United, la Juventus et le Real Madrid. Mais la question était de savoir si Milinkovic-Savic était vraiment grand. Malheureusement, nous ne le saurons jamais, car l'international serbe va passer les dernières années de sa vie en Arabie saoudite, alors qu'il aurait pu - et dû - passer au moins une saison de plus à jouer en Ligue des champions. Au moins, il gagnera beaucoup d'argent... Note : D

Pour l'Athletico Paranaense : Une récompense rapide pour un sérieux coup de pouce à un adolescent. L'Athletico n'a signé Vitor Roque qu'en avril dernier, pour un montant record de 4,4 millions d'euros (3,7 millions de livres/ 4,5 millions de dollars). Aujourd'hui, l'Athletico a accepté de le vendre pour environ huit fois ce montant, ce qui ne peut être considéré que comme une bonne affaire. Mieux encore, ils ont assuré que Vitor Roque resterait au club jusqu'à la fin de la saison en cours, ce qui est un énorme encouragement, l'Athletico étant en train de se lancer dans une nouvelle attaque sérieuse pour la Copa Libertadores, après avoir terminé vice-champion l'année dernière. Le seul regret ? Peut-être de ne pas avoir fixé la clause de rachat un peu plus haut. La note : A-

Pour Barcelone : C'est un véritable coup de maître pour les Catalans, à court d'argent. La situation financière du Barça a été largement décrite à ce stade. Des progrès ont été réalisés en termes de réparation des dommages causés par l'ère Josep Maria Bartomeu, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que le Barca ne signe à nouveau des superstars. Cependant, il s'agit d'une belle signature, car l'équipe de Xavi avait grand besoin d'une doublure pour Robert Lewandowski, qui a montré des signes de ralentissement la saison dernière, et en Vitor Roque, ils ont acquis l'un des jeunes attaquants les plus prometteurs au monde, malgré une concurrence intense pour sa signature. Note : A

Pour Vitor Roque : Un défi de taille mais passionnant. Vitor Roque est considéré depuis un certain temps comme le nouveau Ronaldo, ce qui n'est pas surprenant étant donné qu'il s'agit d'un attaquant rapide qui a fait ses débuts à Cruzeiro. Cependant, il est loin d'avoir atteint ce niveau pour l'instant et son style est probablement plus comparable à celui de Sergio Aguero. La façon dont il va gérer son transfert à Barcelone à un si jeune âge sera évidemment déterminante pour ses chances de succès au Camp Nou, mais la pression liée au fait d'être le joueur le plus cher de l'Athletico ne l'a clairement pas gêné et le meilleur aspect de cette transaction est qu'il aura encore six mois de football de haut niveau à son actif dans son Brésil natal avant d'avoir la chance d'apprendre auprès de Lewandowski, l'un des plus grands attaquants modernes. La note : A+

Pour le Bayern : La moitié d'un coup de maître sur le marché des transferts. Le Bayern a réussi à faire venir Kim Min-jae, un champion de Serie A convoité par Manchester United, et à payer son arrivée par le départ de l'un des joueurs les plus sujets aux blessures de la planète. Ils ont renforcé leur défense en supprimant son maillon faible. Un travail remarquable. La note : A+

Pour le PSG : Un énorme pari. Nous savons que Lucas Hernandez est un bon défenseur polyvalent lorsqu'il est en pleine possession de ses moyens, mais quand a-t-il déjà été en pleine possession de ses moyens ? Il a 27 ans et n'a jamais joué plus de 27 matches de championnat en une seule saison dans toute sa carrière. Il n'a été titularisé que 84 fois en quatre ans à Munich. Le PSG a fait preuve d'une prudence inhabituelle et admirable lors du mercato estival jusqu'à présent, mais il s'agit là d'un véritable risque. Hernandez est capable de jouer au poste d'arrière latéral ou de défenseur central, il pourrait s'avérer être une recrue inspirée - et nous l'espérons sincèrement. Mais sa Coupe du monde 2022 s'est terminée dans les larmes et, malheureusement, ce transfert pourrait bien en faire autant. La note : D

Pour Hernandez : Un sérieux coup de chance. Hernandez devrait s'estimer heureux que quelqu'un ait été prêt à payer une telle somme pour ses services, sans parler des champions de France. Il devrait être ravi de rentrer chez lui et l'on espère qu'il pourra enfin se débarrasser de ses problèmes de forme physique qui ont miné sa carrière. Si c'est le cas, il pourrait enfin montrer pourquoi le Bayern était prêt à payer 80 millions d'euros pour le faire venir à Munich. Note : A

Pour le Sporting CP : Le club portugais peut penser qu'il aurait pu obtenir encore plus d'argent pour un joueur qui était si ardemment recherché par Chelsea et le PSG. Les deux clubs étaient tout à fait disposés à respecter la clause de rachat de 60 millions d'euros (52 millions de livres sterling/64 millions de dollars) figurant dans le contrat d'Ugarte et, en fin de compte, la course à sa signature a été décidée par l'importance des salaires proposés. Dans un monde idéal, le Sporting aurait gardé l'Uruguayen une saison de plus, étant donné qu'il n'a terminé que quatrième de la Primeira Liga 2022-23, mais sa vente aura au moins le mérite d'atténuer considérablement le choc financier que représente la perte de la Ligue des champions. Note : A-

Pour le PSG : Il ne s'agit pas d'une recrue de choix, mais c'est exactement le type de joueur dont le club a besoin. Ugarte est jeune, affamé et talentueux. Il n'a peut-être pas participé à la Coupe du monde 2022 avec l'Uruguay mais, en club, depuis un an, il s'est révélé être un milieu défensif très prometteur. Il n'a pas grand-chose à offrir sur le plan offensif, mais c'est un fantastique récupérateur de ballons et il a un vrai tempérament. Il pourrait vraiment devenir une présence intimidante et influente au sein de l'équipe du PSG. Note : B+

Pour Ugarte : Le PSG est manifestement un club en ruine. Ugarte risque d'être victime du chaos qui règne au Parc des Princes. On peut se demander si c'est vraiment le lieu idéal pour qu'un jeune joueur apprenne à se comporter sur et en dehors du terrain. N'oublions pas non plus que l'identité du prochain entraîneur du PSG n'est pas encore connue, ce qui ne fait qu'ajouter à l'incertitude qui entoure les chances de succès d'Ugarte. Cependant, il y a clairement une opportunité pour lui de s'assurer une place de titulaire au sein d'une équipe qui a besoin de ses qualités. Sa simple arrivée laisse entrevoir un changement de cap qui se fait attendre depuis longtemps en ce qui concerne les priorités du club sur le marché des transferts. Note : B

Pour l'Inter : Un désastre évitable. Beppe Marotta a reçu beaucoup d'éloges mérités au fil des ans pour ses transferts gratuits, mais perdre Skriniar pour rien ne donne pas une bonne image de lui - ou de ses employeurs. Il y a évidemment deux côtés à chaque histoire - et l'agent du joueur a reçu beaucoup de critiques pour sa conduite au cours de cette longue et interminable affaire - mais le fait est que l'avenir de Skriniar aurait dû être résolu il y a deux ans. Il fallait soit lui faire signer un nouveau contrat à ce moment-là, soit le vendre immédiatement pour une somme conséquente. En fin de compte, l'Inter s'y est pris trop tard et a été puni, n'ayant pas réussi à gagner le moindre centime sur un défenseur central de classe mondiale qui était le capitaine du club. Il est révélateur que les supporters aient été divisés en apprenant que Skriniar avait signé un pré-contrat avec le PSG en janvier, mais que les ultras aient accepté sa décision après avoir parlé directement avec lui. Ils étaient évidemment déçus qu'il ait choisi de partir, mais ils savaient que son départ était en réalité la faute du club. Note : F

Pour le PSG : L'un des meilleurs recrutements depuis des années. Certes, la blessure au dos qui a empêché Skriniar de jouer les cinq derniers mois de la saison dernière suscite des inquiétudes, mais l'équipe médicale du PSG aura fait preuve de toute la diligence requise, tandis que l'intéressé lui-même affirme qu'il est déjà revenu à 100 %, soulignant le fait qu'il vient de disputer deux matches internationaux sans le moindre problème. Skriniar devrait donc rapidement devenir un élément clé de la défense de Luis Enrique. Il a tout ce qu'on attend d'un défenseur central : il est grand, fort, bon dans le jeu et c'est un vrai leader. Quand il est en forme, il est l'un des meilleurs joueurs à son poste dans le football mondial, et il vient d'arriver au Parc des Princes dans le cadre d'un transfert gratuit, avec encore de belles années devant lui. La note : A+

Pour Skriniar : Une décision difficile à prendre. Il est clair qu'il était très heureux à Milan, tant sur le terrain qu'en dehors. Il a d'abord eu du mal à s'adapter à une défense à trois, mais s'est rapidement imposé comme l'un des meilleurs joueurs et l'un des personnages les plus influents de l'Inter. Il ne devrait pas tarder à faire de même au PSG, où ses qualités devraient parfaitement compléter celles de Marquinhos. Skriniar s'est évidemment senti un peu lâché par l'Inter, qui a tenté de se débarrasser de lui l'été dernier alors qu'il cherchait encore à prolonger son séjour à San Siro, mais une grosse augmentation de salaire et la possibilité de faire partie du projet excitant du PSG de Luis Enrique devraient l'aider à oublier ce qu'il a qualifié de six mois "difficiles". Note : A

Pour le Real Madrid : Ce n'est peut-être pas un coup aussi dur que le départ de Karim Benzema, mais c'est un coup dur. Certes, il n'est pas titulaire, mais il n'est pas facile de trouver un joueur de la qualité d'Asensio prêt à passer autant de temps sur le banc. Les Madrilènes ont même reconnu la "conduite exceptionnelle" de l'Espagnol lors de leur déclaration d'adieu. Les Madrilènes ont tout fait pour retenir l'ailier, ou du moins le convaincre de signer une prolongation afin de ne pas le perdre pour rien. Les discussions étaient en cours depuis décembre dernier, mais Asensio a décidé de partir à la recherche d'un départ et laisse un grand vide derrière lui à Bernabeu. Note : D

Pour le PSG : Une signature astucieuse de Luis Campos. Les transferts gratuits ne sont pas toujours des coups gratuits, tout simplement à cause des salaires. Le PSG le sait mieux que la plupart des clubs, ayant été échaudé par Lionel Messi et Gini Wijnaldum au cours des dernières saisons. Cependant, si Asensio a reçu un salaire décent - 10 millions d'euros (8,5 millions de livres sterling / 11 millions de dollars) par an - il s'agit d'un transfert à faible risque qui pourrait s'avérer très rentable. Après tout, nous parlons d'un joueur qui a marqué 12 buts lors de chacune de ses deux dernières saisons en Espagne, même s'il n'était pas toujours présent dans l'équipe. Note : B

Pour Asensio : Un joueur qui pourrait changer la donne. Asensio aurait pu facilement accepter l'offre de Madrid et passer le reste de ses meilleures années à Bernabeu, ne jouant qu'occasionnellement mais recevant un salaire décent et probablement quelques autres médailles. Si le choix du PSG n'est pas le plus original ou le plus audacieux, il a au moins le mérite d'essayer de se tester ailleurs. Il y a cependant une préoccupation évidente : en fonction des autres mouvements du PSG sur le marché cet été, Asensio pourrait finir par chauffer le banc de touche la saison prochaine. Note : B+

Pour Fenerbahçe : La clause de rachat a fait des ravages ! Guler n'a pas attiré l'attention des plus grands clubs européens uniquement parce qu'il est un adolescent talentueux - le fait qu'il était disponible pour seulement 17,5 millions d'euros (15 millions de livres sterling / 19 millions de dollars). Aujourd'hui, il est largement admis que Madrid a remporté la course à sa signature en acceptant de payer une somme légèrement supérieure - et de donner à Fenerbahçe une part de 20 % sur toute vente future - mais il est indéniable que le club de Super Lig a été lésé par l'existence d'une clause de rachat aussi dérisoire. La note : D

Pour le Real Madrid : Deux raisons de se réjouir. D'une part, le Real Madrid a recruté l'un des joueurs les plus prometteurs d'Europe, un attaquant prodigieusement doué et polyvalent qui possède une expérience impressionnante, tant en club qu'au niveau international, pour un joueur aussi jeune. Deuxièmement, ils ont devancé leur grand rival, le FC Barcelone, en signant le "Messi turc". Guler n'entrera peut-être pas directement dans le onze de départ de Carlo Ancelotti, mais il a clairement la capacité de suivre les traces de Vinicius Junior et de Rodrygo en devenant un joueur clé de l'équipe rajeunie du Real. Note : B+

Pour Guler : Un rêve devenu réalité. À seulement 18 ans, il a rejoint le club le plus titré de l'histoire de la Coupe d'Europe et sera entouré d'une pléthore de superstars. Imaginez ce qu'il va apprendre rien qu'à l'entraînement ! Cependant, la question qui se pose est de savoir combien de temps de jeu il aura réellement ? Un prêt semble probable - et sans doute essentiel - s'il veut continuer à progresser aussi rapidement qu'il l'a fait jusqu'à présent. La patience sera donc de mise. Il est impératif qu'il évite d'être frustré par le manque de temps de jeu et qu'il soit assez humble pour accepter un départ temporaire de Madrid. Note : A

Pour Chelsea : Un autre joueur indésirable en moins. La façon dont Mount a dégringolé dans la hiérarchie de Chelsea laisse perplexe. À un moment donné, il a semblé être le type de héros local autour duquel ils ont construit une nouvelle équipe gagnante. Pourtant, la saison dernière, il n'a marqué que trois buts et a passé la majeure partie de son temps sur le banc. Ainsi, quoi que l'on pense des qualités de Mount en tant que joueur, dès qu'il est devenu remplaçable, il était important d'obtenir le montant le plus élevé possible pour lui avant qu'il n'entre dans la dernière année de son contrat. C'est exactement ce qu'a fait Chelsea, en obtenant 60 millions de livres sterling pour un joueur qui, à tort ou à raison, n'était plus indispensable. Le travail est fait. Note : B+

Pour Manchester United : Un choix un peu étrange. Mount est capable de remplir plusieurs rôles entre le milieu de terrain et l'attaque, et la polyvalence est toujours utile. C'est aussi un travailleur acharné, ce qui explique qu'il ait été apprécié par de nombreux managers. Mais il n'est pas un talent générationnel, il ne change pas la donne et il ne semble pas être exactement ce dont United a besoin en ce moment. Mount devrait certainement s'avérer utile, mais si son prix n'est pas astronomique, il n'est certainement pas rentable, surtout si l'on considère ce que Liverpool et les Spurs ont payé pour Alexis Mac Allister et James Maddison, respectivement. La note : C

Pour Mount : Une chance inespérée de relancer sa carrière. Mount n'a pas seulement perdu sa place dans le onze de départ de Chelsea la saison dernière, il a également perdu sa place dans l'équipe d'Angleterre. Ce transfert est donc un changement d'air très attendu. L'intégration dans l'équipe de United ne sera pas facile, du moins pas à son poste de prédilection, Bruno Fernandes étant le principal milieu offensif à Old Trafford. Mais, compte tenu de l'argent en jeu, Erik ten Hag pense clairement que Mount peut apporter quelque chose à son équipe - très probablement en tant que numéro 8 - et c'est tout ce qui compte pour l'instant. Note : A

Pour Liverpool : Le départ de Firmino est regrettable, mais les souvenirs sont nombreux. Jurgen Klopp ne pouvait plus garantir la titularisation du Brésilien, mais il a clairement voulu garder l'un de ses plus grands serviteurs au moins une année de plus, et on peut comprendre pourquoi. Le joueur de 31 ans n'est peut-être plus l'infatigable force de la nature qu'il a été, mais il aurait fait un sacré joueur de rotation, comme le montre le fait qu'il a tout de même inscrit 13 buts lors de sa dernière saison, interrompue par des blessures. On regrettera également qu'il ne soit pas sous contrat, car Al-Ahli aurait probablement payé plus cher pour Firmino, comme l'ont déjà fait les équipes saoudiennes avec plusieurs autres joueurs de renom ayant dépassé les 30 ans cet été. En l'état actuel des choses, les Saoudiens ont perdu une légende de leur club pour rien. Note : C

Pour Al-Ahli : Un autre transfert de premier plan. Après avoir recruté le gardien sénégalais Edouard Mendy en provenance de Chelsea, Al-Ahli a mis la main sur un autre vainqueur de la Ligue des champions en la personne de Firmino, qui devrait faire fureur en Arabie Saoudite. L'attaquant n'a jamais trop misé sur la vitesse, l'âge ne devrait donc pas être un problème, pas plus que le fait qu'il ne puisse plus presser comme avant, l'intensité de la Pro League n'ayant rien à voir avec celle de la Premier League. Firmino n'a jamais été très prolifique non plus, son rôle étant souvent de créer des espaces et des buts pour les autres, mais son intelligence et son ingéniosité incroyables devraient lui permettre de faire trembler les filets régulièrement pour Al-Ahli. La note : A

Pour Firmino : une pause bien méritée et bien rémunérée loin des rigueurs du football de haut niveau. Peu d'attaquants ont travaillé aussi dur, et pendant une période aussi longue. En ce sens, il n'est pas surprenant qu'il ait choisi d'accepter la somme folle qui lui a été offerte pour descendre de quelques niveaux. Même si Firmino n'aurait pas été assuré d'avoir du temps de jeu dans un club européen de premier plan, il est dommage que les contacts avec des clubs comme le FC Barcelone et l'Inter n'aient pas abouti, car il aurait été agréable de voir un joueur de cette classe évoluer au plus haut niveau pendant un peu plus longtemps. Note : B

Pour Inter : Un mal nécessaire. Un Brozovic en pleine forme est clairement l'un des meilleurs joueurs de l'Inter, comme il l'a prouvé lors de la finale de la Ligue des champions contre Manchester City à Istanbul, où il était sans doute le meilleur joueur sur le terrain. Mais le fait est que l'Inter a des problèmes financiers et qu'il a jugé que 18 millions d'euros pour un milieu de terrain de 30 ans qui a connu des problèmes de blessure la saison dernière était trop beau pour être refusé. Cet argent va maintenant servir à recruter un remplaçant plus jeune. Brozovic manquera sans doute à l'Inter - il n'était pas seulement un grand joueur, il était aussi très apprécié des supporters et de ses coéquipiers - mais les Nerazzurri ont besoin d'un remplaçant. Note : B

Pour Al-Nassr : Ce n'est pas la signature la plus sexy du point de vue des relations publiques, mais elle est tout de même très importante. Al-Nassr s'est vanté dans un message de célébration sur les réseaux sociaux d'avoir acquis quelqu'un que tout le monde voulait, et même si ce n'est pas tout à fait vrai, il est indéniable que plusieurs équipes européennes d'élite étaient intéressées par l'international croate, en particulier le FC Barcelone. Cette transaction est donc bien plus significative pour Al-Nassr - et la Saudi Pro League en général - que l'acquisition d'une superstar vieillissante sur un transfert gratuit. Avec Brozovic, ils ont mis la main sur un joueur de classe mondiale qui n'est pas loin d'être au sommet de sa forme. Cristiano Ronaldo ne pourra que s'en réjouir ! Note : A

Pour Brozovic : Une baisse de régime mais une augmentation de salaire considérable. L'amour de Brozovic pour l'Inter était évident. Dans un monde idéal, il serait resté à Milan. Mais l'économie en a décidé autrement. Sa préférence allait évidemment au FC Barcelone, où il aurait été le remplaçant idéal de Sergio Busquets, mais là encore, les restrictions financières ont empêché les Catalans de s'aligner sur l'offre d'Al-Nassr. Brozovic et ses représentants se sont alors efforcés de soutirer le plus d'argent possible à l'équipe saoudienne, ce qu'ils ont fait avec brio en signant un contrat de trois ans d'une valeur estimée à 100 millions d'euros. Si ce départ est vraiment dommage pour Brozovic en tant que joueur, il est en revanche très bénéfique pour son compte en banque. La note : C+

Pour Newcastle : Encore un recrutement judicieux et astucieux. En effet, lorsqu'il s'agit de clubs parrainés par l'État et de constitution d'équipes, Newcastle est en quelque sorte l'anti-PSG. Il s'agit bien sûr d'une somme importante, mais Tonali est un international italien de 23 ans qui sort de la meilleure saison de sa carrière en club à ce jour, le milieu de terrain polyvalent ayant joué un rôle essentiel dans la qualification de l'AC Milan pour les demi-finales de la Ligue des champions. Il a le caractère et les qualités nécessaires pour exceller sous les ordres d'Eddie Howe. Note : B+

Pour l'AC Milan : Un désastre absolu, du moins du point de vue des supporters. Tonali a grandi en soutenant les Rossoneri et, après un début de carrière laborieux à San Siro, il s'est imposé comme leur joueur le plus important. Oui, même plus important que Rafael Leao, étant donné son rôle au sein de l'équipe de Stefano Pioli. Bien sûr, les propriétaires mettront en avant le fait qu'ils réalisent un énorme profit sur un joueur signé pour seulement 27 millions d'euros il y a deux ans, mais si ces bénéfices ne sont pas immédiatement réinvestis dans l'effectif, les supporters vont être furieux. En vendant Tonali, RedBird Capital Partners a essentiellement arraché le cœur de l'équipe, quelques semaines seulement après avoir arraché le cœur du club en limogeant Paolo Maldini de son poste de directeur technique. La note : D-

Pour Tonali : Un transfert fascinant à un moment clé de sa carrière. On dit que Tonali ne voulait pas quitter Milan et qu'il a été poussé vers la sortie par RedBird, ce qui n'est évidemment pas de bon augure. Cependant, il bénéficiera d'une augmentation de salaire importante et devrait également apprécier l'aspect physique du football en Premier League. En ce sens, ce transfert pourrait permettre à Tonali d'élever son niveau de jeu à un tout autre niveau, et l'Italie pourrait en tirer profit à long terme. Compte tenu de l'argent en jeu, il sera soumis à une forte pression pour s'imposer, mais il n'est pas difficile de voir Tonali s'épanouir aux côtés de Bruno Guimaraes. Note : B

Pour le RB Leipzig : Des émotions mitigées, sans aucun doute. Une équipe talentueuse qui vient de remporter deux trophées DFB-Pokal consécutifs et qui s'est qualifiée pour la Ligue des champions la saison prochaine, est maintenant menacée d'être déchirée, Christopher Nkunku étant déjà parti à Chelsea et Josko Gvardiol étant courtisé par Manchester City. Mais, en fin de compte, c'est le modèle commercial de Red Bull, et il fonctionne sans aucun doute pour eux. Le club vient de recevoir une somme record pour un joueur qu'il a recruté en 2021 auprès de son club frère, le Red Bull Salzbourg, pour 20 millions d'euros, et cet argent devrait être utilisé à bon escient. En effet, Leipzig a prouvé à maintes reprises qu'il est l'un des meilleurs clubs au monde lorsqu'il s'agit d'identifier et d'élever de jeunes talents. Szoboszlai n'en est que le dernier exemple en date. La note : A

Pour Liverpool : Un nouveau pas important vers la lutte pour les trophées. Il est devenu évident la saison dernière que les Reds avaient besoin de reconstruire l'ensemble de leur milieu de terrain, mais ils sont maintenant sur la bonne voie pour y parvenir - et pour à peu près le même prix que Jude Bellingham - en suivant intelligemment la signature astucieuse d'Alexis Mac Allister en déclenchant la clause libératoire d'un autre milieu de terrain polyvalent et de grande classe qui ne fera que s'améliorer dans les années à venir. Szoboszlai n'est pas donné et Liverpool s'est déjà fait avoir lorsqu'il s'agissait de payer cher un milieu de terrain très apprécié du RB Leipzig (Naby Keita est sans doute la recrue la plus décevante de l'histoire du club), mais les Merseysiders ont maintenant mis la main sur une cible de Newcastle qui peut passer, dribbler, tirer - et courir toute la journée. En théorie, Szoboszlai devrait être parfait pour le football technique et physiquement exigeant de Jurgen Klopp. La note : A-

Pour Szoboszlai : Une opportunité incroyable de devenir un milieu offensif de classe mondiale. Anfield est évidemment un environnement sous haute pression et le montant du transfert pourrait peser lourd dans la balance du Hongrois. Mais à chaque fois que le joueur de 22 ans a dû monter en grade, en club comme en sélection, il l'a fait avec un calme impressionnant et une relative facilité. L'ancien entraîneur de Salzbourg, Jesse Marsch, a toujours dit que Szoboszlai était aussi talentueux qu'Erling Haaland. Nous sommes sur le point de découvrir s'il avait raison. La note : A+

Pour Villarreal : Profit pur sur un joueur qui a encore beaucoup à prouver. Le produit du centre de formation n'est devenu officiellement membre de l'équipe senior qu'en août dernier et n'aurait certainement pas atteint un tel niveau de rémunération s'il n'avait pas marqué à neuf reprises en huit matches de Liga à la fin de la saison dernière. Il n'est jamais facile de se séparer d'un héros local, mais Villarreal peut s'estimer heureux, d'autant que Bournemouth ne proposait que 20 millions de livres sterling pour Jackson lorsque la blessure a fait capoter la proposition de transfert au Vitality Stadium en janvier. Note : A

Pour Chelsea : Une autre signature inattendue. Jackson s'inscrit dans la nouvelle politique du club qui consiste à acheter des jeunes joueurs à fort potentiel, et il était clair pour tous ceux qui ont observé l'ailier polyvalent la saison dernière qu'il avait l'étoffe d'un joueur fantastique. Après tout, il est surnommé le "Neymar sénégalais" en raison de ses merveilleux dribbles. Mais Chelsea parie essentiellement sur le fait que cette fin sensationnelle de la saison 2023-23 sera plus qu'une simple période de gloire devant les buts. C'est un petit pari pour les Blues, mais un pari quand même. Note : B

Pour Jackson : Une ascension fulgurante. Jackson n'a joué que 35 matches de Liga et n'a marqué que 12 buts. On peut donc craindre qu'il ne devienne une autre victime de l'approche éparpillée de Chelsea en matière de recrutement. Cependant, il n'a pas hésité à accepter un transfert à Stamford Bridge, s'estimant prêt et capable de faire ses preuves en Premier League. L'espoir est qu'il soit désormais considéré comme la solution immédiate aux problèmes de buts de Chelsea, car ce serait une pression énorme pour un joueur de 22 ans ayant si peu d'expérience en tant que numéro 9. Le temps joue en sa faveur, puisqu'il a signé un contrat de huit ans avec les Blues ! Note : A

Pour Leicester : Une sortie triste mais bien gérée. Leicester a bien fait de conserver Maddison en janvier, mais la relégation rendait sa vente inévitable et nécessaire. Les Foxes ont clairement voulu conclure l'affaire le plus rapidement possible, ne souhaitant pas déclencher une surenchère entre les Spurs et Newcastle qui aurait pu durer des semaines. Leicester avait un prix raisonnable en tête et, sans surprise, il a été respecté assez rapidement, ce qui lui a permis de se concentrer sur la restructuration de son effectif pour la saison prochaine le plus tôt possible. On pourrait dire qu'ils auraient pu essayer de soutirer quelques livres de plus à Tottenham, mais ils ont fait ce qu'il fallait pour le joueur, tout en réussissant à faire ce qu'il fallait pour eux-mêmes. Note : B+

Pour Tottenham : Une signature très intelligente. Quand on sait que Chelsea réclame plus de 60 millions de livres pour Mason Mount, les Spurs ont fait une très bonne affaire en s'emparant de Maddison pour seulement 40 millions de livres. Les internationaux anglais ne sont généralement pas si bon marché, même dans de telles circonstances. De plus, Maddison a bien plus de crédit en banque que Mount, puisqu'il est l'un des meilleurs milieux offensifs de Premier League depuis près de cinq ans, et même pendant les difficultés de la saison dernière à Leicester, il a tout de même inscrit 10 buts et délivré 9 passes décisives. Il devrait donc être un excellent renfort pour les Spurs à la recherche d'un numéro 10, et un bien meilleur achat que Mount. Note : A

Pour Maddison : Une chance d'élever son niveau de jeu. Même si Leicester n'était pas tombé, cet été aurait été le bon moment pour Maddison de partir, car il est clair depuis longtemps qu'il a le talent pour jouer dans l'un des "Big Six" de la Premier League. Les Spurs sont évidemment en pleine mutation - encore une fois - et Maddison serait sans doute déçu de voir Harry Kane partir peu de temps après son arrivée, mais, malgré tous leurs défauts, Tottenham lui offre une grande scène sur laquelle il peut montrer ses talents. On imagine également que Maddison appréciera beaucoup de jouer sous les ordres d'Ange Postecoglou, qui, dans son poste précédent au Celtic, laissait une grande liberté créative à des joueurs aussi doués que lui dans la construction d'une équipe passionnante. La note : A-

Pour Chelsea : Un bonus inattendu. Il était vraiment surprenant qu'Arsenal soit prêt à offrir 50 millions de livres (64 millions de dollars) pour un attaquant qui a marqué 19 buts en 91 matches de Premier League. Le fait que Chelsea ait obtenu 10 millions de livres (13 millions de dollars) plus des suppléments de la part de ses rivaux londoniens est un travail remarquable de la part des négociateurs de transfert du club, dont on dit beaucoup de mal, qui supervisent un nettoyage estival dont le besoin se fait cruellement sentir. Havertz a certes marqué quelques grands buts pour les Blues, en Ligue des champions et en finale de la Coupe du monde des clubs, mais il serait impossible de présenter ses trois saisons à Stamford Bridge autrement que comme désespérément décevantes. Et pourtant, Chelsea a pratiquement récupéré son argent sur un joueur qui ne manquera à personne, c'est tout simplement remarquable. La note : A+

Pour Arsenal : Un pari qui semblait sortir de nulle part. Il a été question qu'un Real Madrid désespéré puisse relancer son intérêt pour Havertz après avoir été laissé en plan par Karim Benzema, et bien que cela soit surprenant, c'est au moins logique, dans la mesure où Carlo Ancelotti a un vide dans son équipe qu'il faut maintenant combler. Mais pourquoi Arsenal veut-il Havertz ? Où va-t-il jouer ? Est-il vraiment meilleur que l'un de ses attaquants actuels (Leandro Trossard inclus) ? Les Gunners vont-ils débourser 60 millions de livres sterling (76 millions de dollars) pour un remplaçant ? Ce n'est pas comme s'il n'avait connu que des difficultés à Chelsea ; il a également été terriblement décevant avec l'Allemagne. Honnêtement, à moins que Havertz ne retrouve soudainement la forme qui a fait de lui l'un des plus grands espoirs européens au Bayer Leverkusen, il pourrait s'avérer un gaspillage colossal d'argent. Note : D

Pour Havertz : Une chance inouïe de relancer sa carrière. Difficile de le voir entrer dans le onze de départ d'Arteta, mais nous savons que Havertz est doué. Ce n'est pas pour rien qu'il continue de susciter l'intérêt de clubs comme Madrid et le Bayern Munich, malgré ses prestations en demi-teinte dans l'ouest de Londres. Lothar Matthäus l'a comparé à Zinedine Zidane et l'a pressenti pour remporter le Ballon d'Or. Le potentiel est donc là. Mais il n'y a plus d'excuses possibles, compte tenu de l'importance de la somme en jeu. Arsenal a fait un investissement très important dans Havertz, qui sera surveillé de très près dès le premier jour à l'Emirates. Il doit se montrer à la hauteur. Son produit fini doit tout simplement s'améliorer. Dans le cas contraire, il est difficile d'imaginer qu'il puisse avoir une autre chance dans un grand club. Note : A-

Pour Chelsea : Un accord qui a du sens. Kovacic est l'un des joueurs préférés des supporters grâce à son impressionnante capacité de travail et aux moments mémorables qu'il a vécus au fil des ans, notamment ce but contre Liverpool en janvier 2022. Cependant, même le plus fervent supporter admettrait que Kovacic n'a jamais fourni de performances de classe mondiale sur une base régulière - ce qui, avouons-le, a été l'histoire de sa carrière. En fin de compte, il a 29 ans, il ne lui reste qu'une année de contrat et, même si nous ne parlons pas d'argent massif, son départ aidera un peu Chelsea à résoudre ses problèmes de Fair-Play Financier (FFP). Note : B

Pour Manchester City : Une signature plutôt astucieuse. Kovacic n'est certainement pas assez bon pour obtenir une place de titulaire dans l'équipe de Pep Guardiola - sa qualité de passe est parfois étonnamment médiocre, tandis qu'il n'apporte pas grand-chose à l'attaque - mais il devrait s'avérer un excellent joueur de rotation. Le Croate a certainement le bon mélange de technique et de ténacité pour faire le travail dans le milieu de terrain des champions de Premier League et il appréciera sans aucun doute de jouer dans une équipe bien plus forte que celle qu'il quitte. Note : B+

Pour Kovacic : C'est un peu comme gagner à la loterie pour un joueur qui n'a pas été à la hauteur de l'engouement qu'il a suscité après avoir percé dans l'équipe du Dinamo Zagreb alors qu'il était adolescent. À l'époque, nous pensions voir le nouveau Zvonimir Boban et le joueur lui-même avait déclaré que Kovacic pourrait connaître une carrière encore plus brillante. Pourtant, il est loin d'avoir atteint ce niveau. À l'Inter, personne n'a pu déterminer son meilleur poste, et il en a été de même au Real Madrid. Comme nous l'avons déjà mentionné, il a connu de bons moments à Chelsea, mais pas suffisamment pour justifier un transfert chez les triples vainqueurs de la Coupe du monde. Pour Kovacic, c'est vraiment Noël avant l'heure. Il ne jouera peut-être pas toutes les semaines, mais il aura plus de temps de jeu que Kalvin Phillips et il est presque certain qu'il ajoutera des trophées à son palmarès. Note : A

Pour Manchester City : C'est un triste jour. En la personne d'Ilkay Gundogan, City perd une véritable légende du club, un milieu de terrain polyvalent qui a prouvé à maintes reprises qu'il était un joueur de grand calibre. Comme l'a souligné son coéquipier Kyle Walker, à la fin des sept années passées à l'Etihad, Gundogan avait acquis la réputation de se transformer en "Zinedine Zidane au cours des derniers mois" de chaque saison. City a tout fait pour convaincre l'international allemand de rester une saison de plus, avec une option supplémentaire, mais l'offre du Barça d'un contrat garanti de deux ans, assorti d'une augmentation de salaire, s'est avérée décisive. Certes, le triple vainqueur a déjà recruté Mateo Kovacic pour renforcer son milieu de terrain, mais le Croate est loin d'être un joueur aussi polyvalent, influent et décisif que le sortant Gundogan. La note : C

Pour Barcelone : Un renfort de choix. Gundogan aura 33 ans en octobre mais, comme il l'a souligné lors de la glorieuse campagne 2022-23 de City, il reste un joueur de classe mondiale, qui ne s'arrête jamais de travailler et qui représente une menace constante pour les buts. Sergio Busquets venant de quitter le Barça, Gundogan apportera également l'expérience nécessaire au milieu de terrain de Xavi. On peut se demander s'il convient parfaitement au milieu de terrain en losange de l'entraîneur, mais si Gundogan a démontré quelque chose ces dernières années, c'est qu'il est l'un des joueurs les plus adaptables du moment - et le Barça l'a obtenu gratuitement. Note : B+

Pour Gundogan : La manière idéale de conclure sa carrière au plus haut niveau. Gundogan est visiblement tenté par le FC Barcelone depuis un certain temps, et on peut comprendre pourquoi. Malgré les problèmes économiques des Catalans ces dernières années, le Camp Nou reste l'un des plus grands stades du football mondial. Il devrait prendre plaisir à jouer aux côtés de Pedri et consorts, quel que soit le rôle qu'on lui demandera de jouer. Il a également réussi à obtenir exactement ce qu'il voulait - un contrat lucratif de deux ans avec une option pour un troisième - tout en quittant City dans d'excellentes conditions. En ce sens, les choses ne pouvaient pas mieux se passer pour Gundogan. Note : A+

Pour Chelsea : Un autre pas important vers la réduction de la taille de l'effectif - et de la masse salariale. A première vue, la perte d'environ 13 millions de livres sterling sur un joueur qui n'est arrivé que l'année dernière est un peu difficile, mais la vérité est que Chelsea a bien fait d'obtenir un tel montant pour un défenseur central de 32 ans qui sortait d'une campagne épouvantable. En ce sens, l'émergence de l'Arabie saoudite en tant qu'acteur majeur du marché des transferts a été une aubaine pour un club cherchant à se débarrasser de ses stars vieillissantes aux salaires mirobolants. La note : A-

Pour Al-Hilal : Une deuxième signature de haut niveau en une semaine, après l'arrivée de Ruben Neves en provenance des Wolves. Ce n'est pas un coup aussi impressionnant que de recruter un milieu de terrain portugais qui a encore de belles années devant lui. Mais lorsqu'il est en pleine forme et qu'il joue à fond, Koulibaly est l'un des défenseurs les plus dominants du football mondial. Il n'est pas difficile de l'imaginer en train de diriger les avant-centres en Arabie Saoudite. Note : B

Pour Koulibaly : La preuve qu'il est tombé bien bas l'année dernière. Il a quitté Naples en tant que légende du club et était considéré comme l'un des meilleurs défenseurs centraux du monde. Avec ce transfert, il semble désormais certain qu'on ne se souviendra de lui que comme d'un grand défenseur en Italie et dans son pays natal, le Sénégal, ce qui est un peu triste. Koulibaly a vraiment été un colosse à son apogée, mais on a l'impression qu'il s'y est pris trop tard pour se tester en Angleterre. Pour ne rien arranger, il a choisi le mauvais moment pour quitter Naples, qui a remporté un Scudetto historique avec lui. Il est tout de même prêt à gagner des millions en Arabie Saoudite... Note : D

Pour les Loups : Un grand coup de pouce pour équilibrer les comptes. Il était clair depuis un certain temps que les Wolves étaient prêts à laisser partir Neves pour un bon prix. Le problème, c'est que l'intérêt pour le milieu de terrain a toujours été présent, mais qu'il ne s'est jamais matérialisé par des offres concrètes. Les Wolves ont donc été ravis de recevoir une offre aussi lucrative de la part d'Al-Hilal, étant donné qu'ils doivent répondre aux exigences de la FFP. La question est de savoir quel pourcentage de l'indemnité de transfert Julen Lopetegui pourra investir dans son effectif. Il sera également intéressant de voir si Matheus Nunes suivra son compatriote portugais à Molineux. La perte de deux milieux de terrain de grande qualité serait évidemment un coup dur pour les Wolves, mais à l'heure actuelle, il est difficile de considérer la vente de Neves pour 47 millions de livres sterling comme autre chose qu'une excellente affaire pour le club à court d'argent. Note : A+

Pour Al-Hilal : Un véritable coup de maître. Al-Hilal a vu les deux équipes qui ont terminé au-dessus de lui en Pro League la saison dernière faire de grosses vagues sur le marché des transferts au cours des six derniers mois, avec Cristiano Ronaldo rejoignant Al-Nassr en janvier et N'Golo Kante prêt à rejoindre Karim Benzema à Al-Ittihad. Neves n'a évidemment pas le même profil que ces trois légendes du football, mais sa signature est d'autant plus importante qu'il n'a que 26 ans. Il a encore de belles années devant lui, et c'est en Arabie Saoudite qu'il va les passer. La note : A

Pour Neves : A première vue, la décision d'un joueur proche de la fleur de l'âge laisse perplexe. Il est évident qu'il va gagner une fortune en exerçant son métier à Riyad. Mais il s'agit d'un joueur qui, il y a moins d'un mois, parlait de son désespoir de jouer la Ligue des champions : "Moi et ma famille, nous nous sentons bien ici, mais dans le football, il faut suivre ses objectifs principaux. À l'époque, jouer en Pro League ne semblait certainement pas en faire partie. Qu'est-ce qui a changé ? De toute évidence, l'argent a contribué à le convaincre, mais Neves a probablement aussi réalisé que son rêve de rejoindre Barcelone n'allait tout simplement pas se réaliser, en tout cas pas cet été, et qu'aucune autre équipe de l'élite européenne ne serait disposée à répondre au prix demandé par les Wolves. En effet, on a longtemps eu l'impression que Neves était un bon joueur, mais pas un grand. Ce transfert suggère qu'il l'a peut-être accepté, ce qui facilite son acceptation d'un transfert qui fera de lui la réponse de la Pro League à Oscar, l'ancien international brésilien qui a quitté Chelsea de manière sensationnelle pour rejoindre Shanghai Port pendant le boom de la Super League chinoise il y a six ans. La note : F

Pour Chelsea : Un choix difficile à faire. Lorsqu'il est en pleine possession de ses moyens, N'Golo Kanté est une machine à gagner des ballons, un protecteur ultime de la ligne arrière et une force offensive sous-estimée. Le problème, c'est qu'il est en proie à des problèmes physiques depuis deux ans, ce qui l'a amené à ne disputer que sept matches de Premier League la saison dernière. En ce sens, son départ n'est pas vraiment un revers majeur, car son déclin était évident. Mais les Blues voulaient garder Kante. Pas plus tard qu'en février, ils pensaient qu'une prolongation de contrat était proche. Au lieu de cela, ils ont perdu le milieu de terrain pour rien, ce qui fait toujours mal. Note : C

Pour Al-Ittihad : Une autre arrivée qui fait la une des journaux. Quelques jours seulement après avoir conclu une opération sensationnelle pour Karim Benzema qui a surpris presque tout le monde, y compris l'entraîneur du Real Madrid, Carlo Ancelotti, les nouveaux champions de la Pro League saoudienne ont mis la main sur un autre Français fantastique, qui devrait, en théorie du moins, apporter de la qualité, du dynamisme et de l'expérience à leur milieu de terrain. Cependant, il y a encore des points d'interrogation sur ce contrat. Kante vaut-il vraiment 100 millions d'euros (86 millions de livres sterling/112 millions de dollars) par saison, compte tenu de ses incessants problèmes de blessure ? On peut donc se demander quelle valeur Al-Ittihad va réellement tirer de Kante s'il n'est pas en état de jouer régulièrement. Note : B

Pour Kante : Une sacrée somme d'argent à un moment crucial de sa carrière. Kante est déjà un homme riche, mais il s'est assuré que ni lui ni sa famille n'auraient plus jamais à se soucier de l'argent grâce à un contrat lucratif qui comprendrait des accords commerciaux et un portefeuille d'investissement. Cependant, cette décision confirme ce que nous craignions tous les rares fois où Kante a réussi à jouer la saison dernière : il est fini au plus haut niveau. Note : B-

Pour le RB Leipzig : Une nouvelle preuve de leur stratégie de recrutement astucieuse. Nkunku a été acheté au Paris Saint-Germain il y a quatre ans pour seulement 13 millions d'euros (11 millions de livres sterling / 14 millions de dollars) et a maintenant été vendu pour près de cinq fois ce montant. Mais si Leipzig a prouvé quelque chose au cours de la dernière décennie, c'est qu'il sait comment trouver et faire grandir les jeunes talents. Nkunku n'est que le dernier exemple en date de cette réussite. La note : A

Pour Chelsea : Une bonne affaire pour les Blues, enfin. Les nouveaux propriétaires de Chelsea ont rapidement acquis la réputation d'être les pires opérateurs du marché des transferts dans le monde du football, ayant surpayé les joueurs les uns après les autres au cours de l'une des plus grandes - et des plus irréfléchies - vagues de dépenses que le jeu ait jamais connues. Cependant, même si personne ne peut savoir comment Nkunku se comportera dans le chaudron de chaos qu'est Stamford Bridge, il s'agit sans aucun doute d'une très bonne affaire. Il est évident qu'il a connu des problèmes de blessure la saison dernière et qu'il n'a toujours pas marqué en 10 apparitions en équipe de France. Cependant, si 53 millions de livres sterling représentent une somme importante, ce n'est pas du tout un mauvais prix pour le meilleur joueur de la Bundesliga en 2021-22, ainsi que pour le co-meilleur buteur de la saison dernière. Disons-le d'emblée : Todd Boehly & Co. ont payé beaucoup plus pour beaucoup moins l'année dernière. La note : A-

Pour Nkunku : Nkunku voulait évidemment se tester dans ce qu'il croit être le championnat le plus difficile au monde - il l'a fait savoir dans ses premiers commentaires en tant que joueur de Chelsea - et il a le rythme et la puissance nécessaires pour s'épanouir en Angleterre. Mais Chelsea est-il vraiment le club qu'il lui faut ? Il est bien trop tôt pour le dire, étant donné que Chelsea est une quantité inconnue à l'heure actuelle. La nomination de Mauricio Pochettino semble être un pas dans la bonne direction et l'on espère qu'il fera passer le jeu de Nkunku à un tout autre niveau, comme il l'a fait avec des joueurs comme Christian Eriksen et Son Heung-min chez les Spurs. Cependant, on ne sait pas encore exactement où Nkunku, très polyvalent, sera déployé. Si la signature de Nkunku ne peut être que positive, Chelsea ayant besoin d'un buteur, il reste à voir si son potentiel de classe mondiale sera exploité dans l'ouest londonien. Note : B

Pour le Borussia Dortmund : bien, mais pas génial. Le Borussia Dortmund en a manifestement eu pour son argent avec Bellingham, arrivé de Birmingham City il y a trois ans pour 30 millions d'euros (25 millions de livres sterling) et devenu le leader d'une équipe qui aurait vraiment dû remporter la Bundesliga cette saison. En ce sens, les Dortmundois ont bien fait de garder l'adolescent aussi longtemps, compte tenu de l'intérêt intense qu'il suscitait l'été dernier. Cependant, bien que Dortmund ait réalisé un profit considérable sur l'international anglais, on pensait que le milieu de terrain le plus demandé du football mondial exigerait plus qu'une somme garantie de 103 millions d'euros (88 millions de livres sterling/110 millions de dollars), surtout si l'on considère que Benfica a obtenu 120 millions d'euros de Chelsea pour Enzo Fernandez en janvier. Note : B+

Pour le Real Madrid : Les Blancos sont évidemment de bien meilleurs opérateurs sur le marché des transferts que Chelsea (qui ne l'est pas, en toute honnêteté ?), mais ils ont bien fait de s'entendre avec Dortmund sur un accord qui s'élèvera, au maximum, à 130 millions d'euros (112 millions de livres sterling/140 millions de dollars). Cela semble être une bonne affaire dans le climat économique actuel, où les joueurs moyens atteignent les 100 millions d'euros. Rien n'est jamais acquis dans le football, mais Bellingham a déjà brillé en Ligue des champions avant de prouver qu'il était une superstar en devenir grâce à ses performances lors de la Coupe du monde 2022. Il a donc toutes les chances de devenir un pilier de l'équipe de Madrid pour les dix prochaines années, aux côtés de ses collègues Federico Valverde, Eduardo Camavinga et Aurélien Tchouameni. Si c'est le cas, ce prix sera une véritable aubaine pour Madrid qui, ne l'oublions pas, s'est battu pour obtenir la signature de Bellingham. La note : A

Pour Bellingham : L'ultime montée en gamme. Quatorze fois vainqueurs de la Coupe d'Europe, les Madrilènes offrent sans doute la scène la plus prestigieuse du football mondial, mais aussi la plus exigeante. Cristiano Ronaldo, Sergio Ramos et Zinedine Zidane ont tous été conspués par les fidèles du Bernabeu. Bellingham fera donc l'objet d'un examen minutieux en Espagne et devra justifier son prix, tout en se battant pour une place de titulaire dans une équipe en transition avec des collègues de haut niveau, notamment Toni Kroos et Luka Modric. Déplacer l'une de ces deux légendes vivantes n'est pas chose aisée - demandez à Tchouameni ! Et ce n'est pas comme si Kroos avait réservé un accueil chaleureux à Bellingham... Malgré son talent indéniable, Bellingham pourrait regretter ce transfert, du moins dans un premier temps, car il aurait été immédiatement un titulaire indiscutable à Liverpool... Note : B+

Pour Brighton : Les supporters de Brighton seront évidemment quelque peu attristés par le départ de l'un des joueurs clés de leur sensationnelle sixième place en Premier League, ainsi que par le sentiment indéniable de frustration qu'il a été vendu à un prix inférieur à la valeur du marché en raison de la clause de rachat. Mac Allister ne sera probablement pas le seul départ important cet été, comme l'a déploré l'entraîneur Roberto De Zerbi. Mais c'est bien là l'objectif de Brighton : réaliser de gros bénéfices grâce à des achats à prix cassés. Un modèle économique qui a permis au club de se qualifier pour l'Europe pour la première fois de son histoire. A vrai dire, le club a bien fait de le garder après ses exploits au Qatar et si remplacer son meilleur buteur pour 2022-23 ne sera pas chose aisée, si quelqu'un peut le faire, c'est bien Brighton et sa formidable équipe de transfert. Note : B

Pour Liverpool : Un coup de pouce qui tombe à point nommé après le coup de Jude Bellingham. La raison principale des difficultés surprenantes des Reds en 2022-23 est depuis longtemps évidente : un milieu de terrain vieillissant. L'équipe de Jurgen Klopp avait un besoin urgent de rajeunissement et, en la personne de Mac Allister, Liverpool a fait l'acquisition d'un milieu de terrain de 24 ans qui est travailleur, innovant et polyvalent, et ce pour "seulement" 35 millions de livres sterling. Il pourrait bien s'agir de l'affaire de l'été. Après tout, le coéquipier de Mac Allister, Enzo Fernandez, vainqueur de la Coupe du monde, a coûté trois fois plus cher ! La note : A+

Pour Mac Allister : C'est la décision parfaite au moment idéal. Il a progressé de manière exponentielle au cours des deux dernières saisons, ce qui lui a permis de jouer un rôle essentiel dans la campagne triomphale de son pays à Qatar 2022. Même s'il aurait peut-être préféré rejoindre un club participant à la Ligue des champions, son nouvel entraîneur est capable d'amener le milieu de terrain à un niveau encore plus élevé. C'est aussi une bonne chose lorsque la voie est libre pour qu'une nouvelle recrue soit directement intégrée dans le onze de départ ! Note : A+

Pour le PSG : un coup dur pour la marque. En fin de compte, le PSG s'était mis dans une position périlleuse par rapport aux règles du fair-play financier en engageant autant d'argent dans les salaires de trois attaquants superstars. L'un d'entre eux devait toujours partir cet été et il était hors de question que le PSG renonce à Kylian Mbappé, la pierre angulaire de tout son projet, alors qu'il ne trouve toujours pas de repreneur pour Neymar. En ce sens, la sortie de Messi était inévitable et ce qui est incroyable, c'est que les fans sont heureux de voir le GOAT partir, étant donné qu'il est venu représenter tout ce qu'ils détestent dans leur club. Au moins, il n'est plus sur les tablettes, ce qui signifie que le PSG peut sans doute gaspiller l'argent économisé dans d'autres recrutements peu judicieux... Note : C

Pour l'Inter Miami : L'affaire du siècle ! L'Inter Miami n'a pas une bonne équipe. Il est actuellement dernier de la Conférence Est. Ce n'est pas non plus un club bien géré. Phil Neville a été autorisé à entraîner l'équipe pendant plus de deux ans. Voilà qui en dit long sur David Beckham et les autres propriétaires. Pourtant, ils ont réussi à conclure le plus gros contrat de l'histoire de la MLS, malgré la forte concurrence de l'Arabie saoudite pour s'attacher ses services. Messi est-il encore au sommet de sa forme ? Bien sûr que non. Mais il reste un magicien absolu, comme il l'a prouvé en menant l'Argentine à la victoire lors de la Coupe du monde 2022, il y a tout juste sept mois. Sa simple présence change la donne pour Miami et la MLS. A+

Pour Messi : Une décision raisonnablement judicieuse. Il est évident qu'il aurait pu gagner encore plus d'argent en s'installant en Arabie saoudite, mais il s'est tout de même assuré un salaire conséquent pour les années à venir. L'espoir était que Messi ait une nouvelle chance de remporter la Ligue des champions. Il a lui-même déclaré qu'il était prêt à tout pour remporter un cinquième titre, mais ce n'était manifestement pas le cas. De toute évidence, le seul objectif qui lui reste dans sa carrière est d'être le capitaine de son pays lors de la Coupe du monde 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Mexique et au Canada. En rejoignant Miami, Messi a d'excellentes chances de réaliser ce rêve, car la MLS est beaucoup moins exigeante, physiquement, que n'importe lequel des dix meilleurs championnats européens, et il se sentira chez lui aux États-Unis d'ici à la compétition. B

Pour le Real Madrid : Un désastre absolu. Le Real Madrid a reconnu que Benzema avait gagné le droit de partir à ses conditions après 14 ans de bons et loyaux services mais, comme l'a admis l'entraîneur Carlo Ancelotti, le club "ne peut pas être heureux" du moment choisi pour le départ "surprise" de l'attaquant français. Le Real s'attendait à ce que Benzema signe une prolongation d'un an, ce qui lui donnerait le temps de trouver un nouveau numéro 9. Au lieu de cela, il a torpillé ces plans, laissant Florentino Perez ramasser les morceaux. Les Madrilènes ont perdu une légende pour rien et trouver un remplaçant pour moins de 100 millions d'euros sera quasiment impossible. Note : F

Pour Al-Ittihad : Le plus gros transfert de l'histoire du club. Quelques noms célèbres ont joué pour l'équipe saoudienne au fil des ans, comme Roberto Donadoni et Bebeto, mais nous parlons ici de l'actuel détenteur du Ballon d'Or. Il s'agit donc d'une opération historique pour Al-Ittihad, qui attirera une attention sans précédent sur le club. D'un point de vue purement sportif, c'est sans doute encore plus important que l'arrivée de Cristiano Ronaldo à Al-Nassr, car Benzema a encore beaucoup à offrir au plus haut niveau, comme il l'a prouvé en inscrivant 31 buts toutes compétitions confondues lors de la campagne 2022-23. Il va ajouter une toute nouvelle dimension à une équipe qui vient de remporter son premier titre de Pro League en 15 ans. Sérieusement, quel coup pour Al-Ittihad ! Note : A+

Pour Benzema : Tout dépend de la façon dont on envisage les transferts. Financièrement, c'est évidemment une sacrée affaire pour Benzema. Il va gagner une fortune en passant deux ans en Arabie Saoudite. Mais sur le plan sportif, c'est une sérieuse baisse de qualité. Mais est-ce que Benzema s'en soucie ? Visiblement, non. Et c'est compréhensible dans une certaine mesure. Il a déjà tout gagné en club et, après avoir mis un terme à sa carrière internationale, il n'y a manifestement rien d'autre qui le motive à ce stade de sa carrière que l'argent - qu'il s'apprête à gagner de manière scandaleuse. En ce sens, il s'agit d'une décision de rêve pour lui. Cependant, on ne peut s'empêcher de se demander s'il ne va pas regretter d'avoir pris une retraite anticipée. Après tout, Ronaldo gagne des millions en Arabie Saoudite, mais il n'a pas l'air particulièrement heureux en ce moment, n'est-ce pas ? Note : B+