Islande - France, Didier Deschamps lance un avertissement à ses joueurs

Face aux médias, Didier Deschamps a d’abord tenu à réaffirmer sa confiance envers les joueurs présents pour ce déplacement. Le sélectionneur, conscient de devoir composer avec des absences et des ajustements tactiques, a tenu un discours à la fois lucide et mobilisateur : "J'ai confiance en les joueurs qui sont là. Ils savent ce qu'ils ont à faire, avec moins d'expérience et d'automatismes, mais avec le même objectif d'aller chercher des points." Un message qui sonne comme un rappel à l’ordre pour maintenir l’esprit de compétition, quelle que soit la composition d’équipe.

Didier Deschamps a également tenu à rassurer sur le dispositif mis en place. Même si certains cadres manqueront à l’appel, le sélectionneur tricolore ne compte pas bouleverser ses principes de jeu. Il a confirmé vouloir s’appuyer sur la richesse offensive de son groupe : "Le système en 4-2-3-1 n'a pas changé par rapport à celui qu'on avait, mais avec des profils différents. Kylian (Mbappé) ou Hugo (Ekitiké), il y en avait toujours un qui décrochait. Le fait d'avoir quatre joueurs offensifs est toujours intéressant pour mettre l'adversaire en difficulté." L’objectif est clair : conserver l’équilibre entre créativité et rigueur, tout en adaptant les rôles selon les profils disponibles.

Interrogé sur la prochaine adversaire, Didier Deschamps n’a pas hésité à tirer la sonnette d’alarme. Loin de sous-estimer l’Islande, il a tenu à rappeler la valeur du collectif nordique et la difficulté du déplacement qui attend ses hommes, qui peuvent se qualifier dès ce lundi : "Je vais penser au match de demain. Je considère que l'Islande est meilleure que l'Ukraine, notamment avec son milieu de terrain. Il y a ce qu'il faut. Je n'oublie pas leur match au Parc des Princes, avec beaucoup d'agressivité, de courses et de qualité technique. Notre objectif, c'est de prendre des points et de se rapprocher de la qualification."

Ce respect témoigne d’une vigilance assumée. Conscient des pièges d’un match joué loin de ses repères habituels, Deschamps prépare ses joueurs à livrer une bataille aussi physique que tactique. Un message d’avertissement clair, adressé à ceux qui pourraient penser que l’Islande serait un adversaire abordable.

Les conditions climatiques en Islande pourraient également jouer un rôle dans cette rencontre. Mais fidèle à sa philosophie, Didier Deschamps refuse de se laisser distraire par des éléments extérieurs : "On va avoir un match difficile, de par la qualité de cette équipe d'Islande. La pelouse est en très bon état, mais il faudra qu'on s'adapte aux conditions climatiques. On va faire en sorte de le négocier au mieux demain."

Le sélectionneur a aussi profité de la conférence pour évoquer la question du leadership au sein de son groupe, en particulier concernant le brassard de capitaine, qui sera porté par Mike Maignan face à l’Islande. Une réflexion en cours, menée avec son staff, pour identifier les figures d’autorité capables d’assumer ce rôle : "Le brassard ? C'est cibler les joueurs qui peuvent avoir du leadership. Il y a une forme d'exemplarité qui est importante. Comme dans tous les groupes, il y en a trois, quatre, cinq. J'en parle avec eux. Ce sont des réflexions avec le staff qui sont intéressantes et qui nous amènent à se projeter sur l'avenir."

Enfin, Didier Deschamps a livré un indice important concernant la composition d’équipe attendue face à l’Islande. Il a notamment évoqué la possible titularisation de Florian Thauvin, absent du onze de départ et buteur contre l’Azerbaïdjan, vendredi (3-0) : "Thauvin est censé être concerné demain. Plus que contre l'Azerbaïdjan ? Oui, probablement. Le plus important pour moi aujourd'hui, c'est de pouvoir laisser récupérer ceux qui ont commencé le dernier match. Il y a des joueurs qui n'ont pas débuté contre l'Azerbaïdjan qui débuteront demain."

Ce choix s’inscrit dans une logique de rotation maîtrisée, fidèle au pragmatisme de Deschamps, soucieux de préserver la fraîcheur de son groupe tout en donnant leur chance à des joueurs en quête de temps de jeu. À la veille du match, le message du sélectionneur est limpide : engagement total, adaptation et cohésion devront être les maîtres-mots pour repartir d’Islande avec les trois points.