Erling Haaland feature GFXGOAL

Haaland en mode Viking : pourquoi Arsenal doit craindre sa vengeance

« J'aime leur mentalité, ce côté 'je m'en fiche, on y va et on fait le boulot' », expliquait Haaland en parlant des Vikings. « Et aussi le fait qu'ils étaient plus forts et meilleurs que tout le monde, littéralement. C'est ça que j'adore. Et leur cohésion. Les Vikings étaient une source d'inspiration ».

Et en ce moment, Erling Haaland est en plein "mode Viking". Il reste sur une série de 12 buts lors de ses sept derniers matchs, club et sélection confondus. Il vient de conquérir Manchester United dans le derby et de piller un nouveau record en Ligue des Champions avec sa tête contre Naples.

C'est dans cet état d'esprit de conquérant qu'il s'apprête à partir au combat contre Arsenal. Avec une seule idée en tête : la vengeance.

  • Erling Haaland GabrielGetty

    L'humiliation

    Inutile de rappeler à Erling Haaland ce qui s'est passé lors de sa dernière visite à l'Emirates Stadium. Manchester City avait été balayé 5-1, subissant sa plus lourde défaite à l'extérieur depuis près de huit ans. Haaland n'avait pas été le plus mauvais sur le terrain et avait même égalisé, avant que les Gunners ne déferlent en seconde période.

    Pourtant, son nom est resté plus associé que tout autre à cette déroute. Les supporters d'Arsenal l'avaient chambré en lui chantant de « rester humble », en référence à ce qu'il avait lui-même dit à Mikel Arteta lors du match précédent.

    Pour ne rien arranger, le jeune Myles Lewis-Skelly, 18 ans, avait imité sa célébration du "lotus" après avoir marqué le troisième but. Une réponse à Haaland qui, lors des échauffourées du match aller, lui avait lancé : « T'es qui, putain ? ». Une humiliation en mondovision, que le Norvégien n'a certainement pas oubliée.

  • Publicité
  • Arsenal FC v Manchester City FC - Premier LeagueGetty Images Sport

    Le calme avant la tempête

    Il ne croisera peut-être pas la route de Myles Lewis-Skelly, le jeune latéral ayant perdu sa place de titulaire. Mais l'image du gamin se moquant du meilleur attaquant du monde, qui a fait le tour de la planète, sera dans tous les esprits dimanche.

    « Ils ont gagné 5-1, donc oui, ils m'ont eu », a simplement commenté Haaland à ce sujet. Mais les moqueries n'ont pas entamé sa conviction. « 'Restez humble', c'est une phrase importante, que beaucoup de gens devraient utiliser, moi y compris », a-t-il insisté.

    Fidèle à cette ligne de conduite, il n'a pas voulu envenimer les choses. « S'il a voulu utiliser ce moment pour se moquer de moi, c'est son droit. Il peut faire ce qu'il veut ». Une réaction tout en retenue, qui ressemble fort au calme qui précède la tempête. Car la vengeance, pour un Viking, est un plat qui se mange froid.

  • Erling Haaland Manchester City 2025-26Getty

    L'expert du but

    Une autre confidence intéressante d'Erling Haaland est celle où il explique comment il est devenu si fort devant le but. « Je me souviens, quand j'ai marqué mon premier but, j'ai ressenti une sensation si forte que je me suis dit : 'Je veux devenir un expert de ça'. Ressentir ça, encore et encore ».

    Et il a rapidement développé son expertise. Lors du Mondial U20 en 2019, avant même que le grand public ne le connaisse, il a inscrit neuf buts en un seul match contre le Honduras. Neuf. Et il était déçu de ne pas en avoir mis dix.

    Depuis, il n'a quasiment pas ralenti. Huit buts lors de ses six premiers matchs de Ligue des Champions avec Salzbourg. 86 buts en 89 matchs avec Dortmund. Et même si sa cadence a légèrement baissé à City, les chiffres restent effrayants. Son but contre Naples était son 130e en 151 matchs avec les Citizens. En Premier League, il en est à 90 buts en 101 matchs. Et en Ligue des Champions, il tourne à plus d'un but par match en moyenne. Une machine.

  • TOPSHOT-FBL-EUR-C1-MAN CITY-NAPOLIAFP

    Penser comme ses coéquipiers

    Et pourtant, il affirme qu'il n'y a pas de véritable méthode derrière cette folie statistique. « Pour moi, le plus important, c'est d'avoir l'esprit libre et de ne pas trop réfléchir », a-t-il confié à Sky Sports. « Je ne peux pas penser à marquer des buts, ça ne marche pas comme ça. Je ne visualise rien, je ne pense pas que ce soit une bonne chose. Il faut essayer d'être libre dans sa tête et d'être prêt si une occasion se présente ».

    La seule chose à laquelle il pense, c'est comment se procurer des occasions. Et pour cela, il doit entrer dans la tête de ses coéquipiers. « Le plus important pour un attaquant, c'est d'avoir des occasions. Si vous n'en avez pas, c'est un problème », a-t-il expliqué. « Si j'ai des occasions, il y a de grandes chances que je marque ».

    « Il s'agit d'essayer de comprendre quel joueur a le ballon et d'avoir les idées claires », a-t-il ajouté. « Quand c'est De Bruyne, je dois juste penser à l'endroit où il va tirer et essayer d'y être. Si c'est Bernardo Silva, je dois penser comme lui. S'il s'agit de quelqu'un d'autre, je pense comme lui ». Une intelligence situationnelle qui, alliée à son instinct de tueur, en fait l'attaquant le plus redoutable du monde.

  • Erling Haaland Man City 2025-26Getty/GOAL

    Une machine qui ne s'arrête jamais

    Kevin De Bruyne était le principal pourvoyeur de buts d'Erling Haaland. Mais son départ ne semble pas avoir affecté le Norvégien, du moins pas encore. La forme étincelante de Jérémy Doku et le retour en pleine forme de Phil Foden l'aident à maintenir sa cadence infernale.

    Haaland a d'ailleurs souligné l'importance du bon début de saison de Foden après le derby. « On doit continuer à le pousser, car on a tellement besoin de lui », a-t-il déclaré. « C'est le Phil dont nous avons besoin, celui que tout Manchester City attend. On va l'aider autant que possible à retrouver son meilleur niveau ».

    Le sentiment est mutuel. Après lui avoir offert un but sur un piqué subtil contre Naples, Foden s'est extasié : « On a l'impression qu'il bat tous les records. Ce qu'il fait est inouï. Quel joueur incroyable ». La connexion entre les deux hommes est déjà bien établie. Et Arsenal ferait bien de s'en méfier.

  • HaalandGetty

    Sur la voie des monstres sacrés

    Pep Guardiola, lui, semble à court de superlatifs. « Que puis-je dire ? Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Nous avons de la chance de l'avoir », a-t-il déclaré. « Il est au même niveau que des buteurs comme Van Nistelrooy ou Lewandowski, mais surtout que les deux monstres, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Le voir à ce niveau est incroyable ».

    Le coach a même prédit qu'il pourrait devenir le plus grand monstre de tous et dépasser le record de Cristiano Ronaldo en Ligue des Champions. « À ce rythme, oui, il peut le faire », a-t-il affirmé. « S'il n'est pas blessé, il peut jouer encore 10 ou 12 ans. S'il maintient cette progression, absolument ».

    Mais avant les records en Ligue des Champions, il y a une autre bataille dans l'esprit d'Haaland : le match retour contre Arsenal, et l'occasion de remettre les pendules à l'heure. Et au vu de sa forme actuelle, les Gunners ont toutes les raisons d'avoir peur de l'envahisseur viking.