Plus rien ne va à Lyon, rétrogradé en Ligue 2 par la DNCG le 24 juin dernier. Alors que l’Olympique Lyonnais joue gros jeudi devant la DNCG fédérale, la nouvelle gouvernance du club découvre peu à peu l’étendue d’une gestion passée qui inquiète. Depuis le départ de John Textor de la tête du club, Michele Kang et Michael Gerlinger creusent dans les comptes et les pratiques du précédent propriétaire. Et les découvertes ne sont pas franchement rassurantes.
AFPGrosse inquiétude à l’OL avant la décision définitive de la DNCG
AFPUne gestion ancienne qui soulève de nombreuses questions
Derrière les chiffres, des incohérences. Voilà ce qui ressort des premiers audits internes menés par les nouveaux patrons lyonnais. Contestant la sanction de la DNCG, le club rhodanien a fait appel de la décision et attend son verdict final. Mais ça pourrait mal se terminer. Selon les informations de L’Équipe, ils auraient ainsi trouvé que l’Olympique Lyonnais aurait officiellement rémunéré près de 54 joueurs cette saison. Un chiffre invraisemblable, quand on sait que Pierre Sage ou Paulo Fonseca n’ont jamais disposé d’un effectif dépassant la trentaine de joueurs.
Derrière cette anomalie, un lien intrigant avec Botafogo, autre club de l’univers Eagle Football. Ce dernier a connu un beau succès en remportant la Copa Libertadores, mais cela pourrait bien avoir un coût… pour Lyon.
AFPL’ombre de Botafogo sur les finances lyonnaises
Plusieurs éléments laissent entendre que des manœuvres financières ont permis à Botafogo de tirer parti des ressources de l’OL. L’Équipe précise : « Des jeux d'écriture auraient permis, entre autres, à Botafogo de financer ses conquêtes. Le club brésilien tarde à présenter ses comptes de l'année 2024. Ce retard alimente la suspicion autour, notamment, des droits économiques (91,7 millions d'euros) de trois joueurs (Igor Jesus, Jair, Luiz Henrique) qui auraient été supportés par l'OL pour le plus grand profit de Botafogo. Avec usage présumé de l'affacturage pour déséquilibrer un peu plus la balance ».
Cette pratique, l’affacturage, permet d’obtenir de l’argent rapidement en échange de créances. Mais pour Lyon, cela représenterait une perte non négligeable et renforcerait les doutes sur la façon dont les finances ont été gérées.
Getty ImagesL’urgence : sauver la place en Ligue 1
À quelques jours d’un passage capital devant la DNCG, la priorité reste de convaincre les autorités financières de laisser le club en Ligue 1. Pour l’heure, l’état-major lyonnais préfère éviter le conflit frontal avec John Textor. L’heure des règlements de comptes viendra sans doute plus tard. Le club, lui, joue sa survie immédiate.
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