Si le choix de la sélection nationale était plus ou moins facile à faire, c’est beaucoup plus malaisé de nos jours pour les binationaux de choisir entre la France et leurs pays d’origine. Milieu offensif algérien de la Jeunesse sportive de Kabylie, Ryad Boudebouz prodigue des conseils à Rayan Cherki (Olympique Lyonnais) et Maghnes Akliouche (AS Monaco), qui sont entre le marteau et l’enclume pour le choix de leur sélection sénior, vu qu’ils évoluent avec les catégories inférieures de l’équipe de France.
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Getty ImagesFrance ou Algérie ? Boudebouz envoie un message fort à Cherki et Akliouche
AFPUne décision difficile pour les jeunes binationaux
Dans une interview récente pour L’Équipe, Ryad Boudebouz, joueur emblématique des Fennecs, a partagé son avis sur le dilemme auquel font face les footballeurs binationaux tels que Rayan Cherki et Maghnes Akliouche. Alors qu’il joue désormais pour la JS Kabylie, l’ancien international algérien milieu offensif (25 capes, 02 buts) reste très connecté aux réalités du football international et aux pressions qui s’exercent sur la nouvelle génération.
Lui-même ayant choisi de représenter l’Algérie en 2010 après l’Euro U19, Boudebouz reconnaît que faire un choix aujourd’hui est bien plus compliqué pour les jeunes talents. L’émergence des réseaux sociaux a radicalement transformé le contexte, rendant chaque décision plus publique, mais aussi plus sujette aux critiques acerbes des supporters.
(C)Getty ImagesLes conseils de Boudebouz à Cherki et Akliouche
Face à cette situation complexe, Ryad Boudebouz conseille à Cherki et Akliouche de faire avant tout le choix du cœur. « Faites le choix du cœur. Et surtout, décidez vous-mêmes, et ne laissez personne influencer ce que vous ressentez au fond de vous », a déclaré l’ancien joueur de l’AS Saint-Etienne. Ces mots visent à protéger ces jeunes joueurs des influences extérieures qui peuvent troubler leurs choix.
« Ça doit honnêtement être difficile. Faut vraiment que les gens respectent les choix des joueurs. Ma mentalité est très simple : si tu ne le fais pas avec le cœur, ça ne sert à rien de prendre une sélection comme un second choix », a ajouté l’ancien milieu de terrain de Celta Vigo.
(C)Getty ImagesUne pression sociale décuplée par les réseaux sociaux
Le natif de Colmar (France) évoque également le rôle néfaste des réseaux sociaux dans ces situations, ajoutant que « trop de pression » repose sur les épaules des binationaux aujourd’hui. « On fait un choix qui déplaît, on se fait immédiatement insulter », explique Boudebouz. Il insiste sur l’importance d’être entouré d’une famille protectrice pour gérer ces défis avec sérénité.
Pour le joueur de la JS Kabylie, la liberté de choisir sa sélection est primordiale, et tout joueur devrait être en mesure de décider sans se sentir contraint ou influencé par des critiques externes.
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