Equipe de France : Kingsley Coman met les choses au clair sur le choix Arabie saoudite

Kingsley Coman n’a pas perdu la confiance du sélectionneur. À l’occasion du prochain rassemblement de l’équipe de France, Didier Deschamps a convoqué l’ancien ailier du Bayern Munich pour les rencontres face à l’Azerbaïdjan et l’Islande, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Vendredi, les Bleus recevront les Azerbaïdjanais au Parc des Princes avant de s’envoler vers Reykjavik pour affronter les Islandais lundi.

Cette convocation n’a rien d’un hasard. Malgré son transfert estival vers Al-Nassr, en Arabie saoudite, Coman reste un joueur que le sélectionneur juge précieux. Le Parisien de naissance, désormais coéquipier de Cristiano Ronaldo, Sadio Mané ou encore João Félix, savoure cette continuité tout en défendant fermement son choix de carrière.

Face aux doutes suscités par son départ du football européen, Kingsley Coman a tenu à clarifier sa position. Dans une interview accordée à L’Équipe, l’ailier de 29 ans a répondu avec franchise : « J’ai joué dix ans en Europe et ça ne fait qu’un mois que je suis là-bas. Tu ne perds pas tes qualités ».

Visiblement serein, il a poursuivi : « Je suis le même joueur qu’au Bayern. Je ne vais pas perdre mon niveau en un an non plus (rires). Je suis toujours prêt à aider la sélection. Je suis certain de pouvoir maintenir mon niveau. Je vais continuer à vouloir être le meilleur joueur possible. Et ma connaissance du haut niveau, je l’ai toujours ».

Ces mots traduisent la confiance d’un joueur convaincu que le changement de championnat ne remet pas en cause ses ambitions ni sa place en sélection.

Avec 59 sélections et 8 buts sous le maillot bleu, Kingsley Coman a connu les grandes compétitions mais sans jamais s’imposer comme un titulaire indiscutable. Son transfert vers la Saudi Pro League a donc suscité des interrogations. Certains observateurs craignaient qu’il s’éloigne progressivement de la rigueur du haut niveau européen.

Mais pour Coman, ces critiques n’ont plus d’importance : « L’avis de tout le monde, j’ai appris à ne plus y prêter attention ».

Il poursuit en défendant le niveau croissant du championnat saoudien : « Ce que je vois, c’est qu’on a un bon effectif et qu’on serait compétitif en Europe. Je ne vais pas perdre le rythme: je joue beaucoup plus là-bas qu’au Bayern la saison dernière. Entre jouer vingt minutes au Bayern et jouer tous les matchs, c’est quoi le mieux? (…) Les gens pensent que c’est facile, mais entre le championnat d’il y a quatre ans et celui d’aujourd’hui, c’est beaucoup plus relevé ».

Ses propos traduisent une volonté claire : rester performant, peu importe le contexte.

Arrivé cet été à Al-Nassr, Kingsley Coman s’est rapidement adapté à son nouvel environnement. Aux côtés de stars mondiales comme Cristiano Ronaldo, il enchaîne les bonnes performances : 9 matchs disputés, 3 buts et 5 passes décisives toutes compétitions confondues.

Un début plus que convaincant pour un joueur qui n’avait plus cette régularité au Bayern Munich, souvent freiné par des blessures ou une forte concurrence. À Riyad, il retrouve du temps de jeu et du plaisir, tout en prouvant qu’il reste un joueur capable d’influencer le jeu au plus haut niveau.

Didier Deschamps a toujours insisté sur un principe simple : la performance avant tout. Tant que Coman répond présent sur le terrain, sa place ne semble pas menacée. L’ancien du PSG et de la Juventus entend bien conserver ce statut et démontrer que l’exil saoudien n’est pas synonyme de déclin.

Alors que les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 battent leur plein, Coman compte bien profiter de ces rendez-vous internationaux pour rappeler qu’il demeure un atout offensif majeur pour l’équipe de France. Et surtout, que son aventure saoudienne ne marque pas la fin, mais une nouvelle étape dans une carrière déjà riche en expériences et en trophées.