L’accouchement fut long, mais le football français tient enfin son modèle de diffusion. LFP Média boucle cette semaine une série de décisions cruciales : prestataire éditorial, rôle de Canal+, place de beIN Sports, prix public. Voici ce qui changera pour la saison 2025-2026.
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AFPDeux finalistes pour produire l’antenne, Canal+ simple distributeur
Dernier oral ce lundi 23 juin devant la Ligue : 21 Production (groupe L’Équipe, Vincent Broussard) et Mediawan (pôle sport dirigé par Éric Hannezo) présentent leur copie. Magazine d’avant-match, multiplex, animation de plateau : le vainqueur gérera l’antenne quotidienne sous la houlette de Jérôme Cazadieu, futur patron de la chaîne.
Fin du suspense. Selon les informations de RMC Sport, la chaîne cryptée ne co-diffusera pas l’affiche du dimanche soir. LFP Média la classe parmi les distributeurs au même titre que les FAI, Amazon ou DAZN. Les contreparties réclamées par la chaîne cryptée, jugées excessives, ont fait capoter tout projet de partage éditorial.
gettyDAZN sort du jeu, beIN conserve son créneau du samedi
La plateforme britannique DAZN proposait un pack global (production, marketing, communication) chiffré à 110 M€ sur deux ans. Offre retoquée. Résultat : DAZN versera une indemnité d’environ 85 M€ pour solde de tout compte et se contentera - au mieux - de distribuer la nouvelle chaîne.
Stabilité recherchée : le diffuseur qatari beIN Sports garde l’unique match qu’il détient depuis 2021 pour 78,5 M€ par saison. Discussions en cours pour un bonus sponsoring de 20 M€. Pour les clubs, ce contrat garantit un revenu fixe dans un modèle interne encore en rodage.

Huit rencontres sur dix dans la nouvelle offre
Tous les autres matchs, y compris l’affiche dominicale, seront diffusés sur la chaîne 100 % Ligue 1, hébergée chez tous les opérateurs volontaires. « L’abonnement sera inférieur à 20 € », a déjà promis Nicolas de Tavernost sur RMC, il y a quelques jours. De quoi séduire un public lassé des tickets à tiroirs.
AFPProchaine étape : go live
Choix du prestataire, signature des contrats de distribution, grille des programmes : tout doit être ficelé avant mi-juillet pour lancer la campagne marketing. Le foot français entre ainsi dans l’ère de l’auto-production, avec Canal+ relégué au rang de simple revendeur. Une petite révolution.