Didier Deschamps Zinedine Zidane HDGetty

Deschamps s’en va, Zidane s’impose : la passation parfaite

Didier Deschamps quittera l’équipe de France en 2026. Cette annonce, sobre mais lourde de symboles, marque la fin d’un cycle qui a redéfini l’identité des Bleus. Nommé en 2012, l’ancien capitaine emblématique a transformé une équipe en quête de repères en une machine à gagner. Deux finales de Coupe du monde, dont un titre en 2018, un sacre en Ligue des Nations et une régularité impressionnante : son bilan parle pour lui.

Mais Deschamps, comme toute figure dominante, a aussi cristallisé les critiques. Sa vision du football, pragmatique jusqu’à l’extrême, a souvent déçu ceux qui rêvaient d’un jeu plus séduisant. Pourtant, son génie résidait ailleurs : dans sa capacité à gérer les egos, à instaurer une culture de la gagne et à faire des Bleus un collectif infaillible.

En choisissant de partir de lui-même, Deschamps montre une ultime fois son intelligence. Il aurait pu s’accrocher, mais il préfère passer le relais avec dignité. Son dernier défi, la Coupe du monde 2026, sera une sortie symbolique. Et déjà, l’ombre d’une légende plane pour prendre la relève. Zinedine Zidane, qui a toujours rêvé de ce poste, semble enfin prêt à écrire sa propre histoire en tant que sélectionneur.

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    Zidane et les Bleus : une évidence qui s’impose

    Depuis son départ du Real Madrid en 2021, Zidane n’a jamais caché son désir de diriger les Bleus. Pourtant, son parcours d’entraîneur aurait pu le conduire ailleurs. Le Bayern Munich, la Juventus, Manchester United : autant de géants européens qui l’ont courtisé, en vain. Mais Zidane n’a jamais cédé. Pour lui, l’équipe de France n’est pas un simple objectif, c’est un destin.

    Déjà en 2018, son nom avait été évoqué pour succéder à Deschamps après la Coupe du monde. Le triomphe de la Russie avait repoussé l’échéance, mais l’ambition de Zidane n’a jamais vacillé. Patient mais déterminé, il a attendu son heure, refusant de diluer sa légende dans des projets qui ne vibraient pas au même rythme que son cœur.

    Aujourd’hui, avec le départ annoncé de Deschamps, Zidane est l’homme du moment. Son palmarès en tant qu’entraîneur est incomparable : trois Ligues des champions consécutives, deux championnats d’Espagne, et une autorité naturelle qui transcende les générations. Si la FFF veut le meilleur pour les Bleus, elle n’a qu’un choix : Zidane.

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    Une histoire inachevée à boucler

    Zidane et l’équipe de France, c’est une saga qui traverse les époques. Entre 1994 et 2006, le numéro 10 a incarné le génie à la française, menant les Bleus à leurs plus hauts sommets. Champion du monde en 1998, héros de l’Euro 2000, il a également offert une leçon de résilience lors de la Coupe du monde 2006.

    Mais si son dernier acte a marqué les esprits, c’est aussi parce qu’il s’est terminé sur une note amère. Son expulsion en finale face à l’Italie a laissé un goût d’inachevé. Prendre les rênes de l’équipe de France, c’est l’occasion de boucler cette boucle, de réconcilier définitivement le joueur et l’homme avec son histoire nationale.

    En tant que sélectionneur, Zidane ne sera pas seulement un entraîneur. Il sera le porteur d’un héritage, le garant d’une mémoire collective. Il a déjà prouvé au Real Madrid qu’il savait transformer la pression en moteur de succès. Avec les Bleus, il a une chance unique d’écrire un nouveau chapitre, aussi éclatant que celui de ses années de joueur.

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    Si ce n’est pas lui, alors qui ?

    L’idée même d’un autre nom que Zidane pour succéder à Deschamps semble presque incongrue. Bruno Genesio, Thierry Henry, Franck Haise ? Tous sont des techniciens compétents, mais aucun ne peut prétendre à l’aura, à l’expérience ou au palmarès de Zidane. Bien qu'un certain Raymond Domenech puisse estimer le contraire.

    Avec trois Ligues des champions d’affilée, Zidane a inscrit son nom au panthéon des entraîneurs. Et ce n’est pas seulement son palmarès qui parle pour lui. Sa capacité à fédérer, à transcender des stars dans les moments décisifs, est unique. Même en mettant de côté son statut de légende nationale, Zidane s’impose comme le choix logique, presque naturel.

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    Une autorité naturelle pour inspirer les Bleus

    Le football, avant d’être une affaire de tactique, est une affaire d’hommes. Et sur ce terrain, Zidane est inégalable. Lorsqu’il a pris les rênes du Real Madrid en 2016, certains doutaient de sa capacité à gérer un vestiaire aussi complexe. Il a répondu par des résultats, mais surtout par une autorité naturelle qui impose le respect.

    Avec les Bleus, ce respect sera instantané. Les joueurs actuels, même ceux qui n’ont pas grandi en le regardant jouer, connaissent sa légende. Zidane incarne l’excellence, la discipline et le succès. Sa simple présence sur le banc des Bleus suffira à transformer le climat autour de l’équipe, à insuffler une énergie nouvelle.

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    Un nom qui unit toute une nation

    En France, Zidane est bien plus qu’un entraîneur ou une ancienne star du football. Il est une icône culturelle, un symbole de réussite et d’unité. Qu’il porte la flamme olympique ou qu’il soit attaqué par Noël Le Graët, la réaction est toujours la même : un élan de respect et de soutien unanime.

    Son arrivée à la tête des Bleus ne serait pas seulement une décision sportive, mais un acte fédérateur. Zidane a cette capacité rare de transcender les clivages, de rassembler les générations et de porter un projet au-delà du terrain. Les supporters, les médias, et même les sceptiques se retrouveront derrière lui, convaincus qu’il est l’homme de la situation.

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    Un football sobre, mais tourné vers la victoire

    Zidane n’est pas un révolutionnaire. Ses équipes ne jouent pas le football flamboyant des Guardiola ou des Klopp. Mais elles gagnent. Avec lui, le Real Madrid a souvent brillé par son pragmatisme, par cette capacité à éteindre les doutes et à dominer dans les moments qui comptent.

    Avec les Bleus, Zidane ne cherchera pas à réinventer le football. Mais son approche, faite de simplicité et d’efficacité, pourrait parfaitement convenir à une sélection qui, sous Deschamps, a prouvé que le résultat prime sur le spectacle.

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    Un nouveau souffle pour les Bleus

    Après 14 ans d’un règne sans partage, l’arrivée de Zidane marquera un tournant. Le changement, après une si longue période de stabilité, s’inscrit dans la continuité des grandes transitions qui ont jalonné l’histoire de l’équipe de France. À chaque époque, une nouvelle figure a su incarner les aspirations du football français.

    Quand Michel Hidalgo a passé le relais à Henri Michel en 1984, les Bleus venaient de conquérir leur premier titre majeur, un Euro brillamment orchestré par Platini. Plus tard, Aimé Jacquet, en bâtissant son équipe autour de Zidane, a offert à la France sa première étoile en 1998 avant de laisser Roger Lemerre porter cet héritage jusqu’au sommet de l’Europe en 2000.

    Didier Deschamps lui-même avait repris une équipe en reconstruction après l’ère tumultueuse de Raymond Domenech et l’intermède éphémère de Laurent Blanc. Avec rigueur et pragmatisme, il a redonné aux Bleus leur statut de géants du football mondial.

    Aujourd’hui, Zidane est appelé à poursuivre cette tradition de renouveau. Mais son arrivée dépasse la simple logique sportive : elle porte une charge symbolique forte. Zidane, qui a si souvent fait rêver la France sur le terrain, est celui qui peut redonner aux Bleus une aura encore plus éclatante, sur la scène nationale comme internationale.

    À chaque génération, un homme providentiel semble surgir pour guider les Bleus vers de nouveaux sommets. En 2026, Zidane pourrait bien être cet homme. Avec lui, l’équipe de France tourne une page tout en renouant avec son essence : l’ambition, l’élégance et la victoire.