Rien ne s’est passé comme prévu pour les Bleus à Reykjavik. Déjà affaiblie par les absences de plusieurs titulaires - Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé et Désiré Doué -, l’équipe de France a concédé un match nul frustrant (2-2) face à une Islande combative. Et si les hommes de Didier Deschamps restent bien placés dans la course à la Coupe du monde 2026, le sélectionneur tricolore n’a pas digéré certaines décisions arbitrales.
AFPDeschamps crie au scandale, le sélectionneur islandais le recadre : "Le karma est..."
AFPDeschamps très remonté après le nul en Islande
Le premier but islandais, inscrit à la fin de la première période, a particulièrement agacé le technicien français. Pour lui, il aurait dû être annulé pour une faute sur Manu Koné. À chaud, Deschamps n’a pas mâché ses mots au micro de TF1.
« Je pense que, pour avoir vu les images, sur le premier but il y a une faute sur Koné qui est évidente. Je ne vais pas me mettre à pleurer mais parfois, ils (les arbitres) doivent dormir... Que l’arbitre ne le voit pas… Je ne vais pas en vouloir aux arbitres mais il y a eu des décisions aussi sur des petites fautes, peut-être aussi parce qu'il est ici, j’avais l’impression que l'environnement pouvait l'influencer un petit peu », a-t-il regretté.
AFPUn arbitrage qui ne passe pas pour le sélectionneur des Bleus
Dans une ambiance glaciale mais électrique, la frustration du coach français s’est amplifiée à mesure que le match lui échappait. Selon lui, cette erreur d’arbitrage a faussé le scénario du match. Pourtant, il reconnaît que les Bleus n’ont pas tout bien fait.
« Le premier but n’y est pas. Après qu’on prenne le deuxième ce n’est pas la faute de l’arbitre ni vraiment… même si c’est l’adversaire qui l’a marqué. C’est ce que j’ai dit aux joueurs, après avoir fait ce qu’on a fait et mener 2-1... Mais c’est vrai que sur leur premier but, je l’ai revu plusieurs fois, il y a faute », a insisté Didier Deschamps en conférence de presse.
« Après l’arbitre ne voit pas, on ne lui dit pas, je ne vais pas résumer le match là-dessus mais avec zéro occasion ils mènent 1-0 à la mi-temps. Mais on n’a pas eu beaucoup d’occasions non plus et je n’enlève rien à cette équipe islandaise qui a confirmé avoir de la qualité au-delà de la capacité à répéter les courses, c’est une bonne équipe », a-t-il ajouté.
Un discours mesuré, mais où la déception transparaît.
AFPLa réplique mordante du sélectionneur islandais
Face à ces critiques, Arnar Gunnlaugsson n’a pas tardé à réagir. Avec un brin d’ironie, le sélectionneur de l’Islande a tenu à rappeler un épisode du match aller, où son équipe avait vu un but refusé à Paris dans des circonstances similaires.
« Peut-être qu’il y a faute, peut-être pas. Parfois, le karma est bon. À Paris, je pense qu’il n’y avait pas faute sur Konaté », a déclaré le coach islandais.
Un tacle verbal parfaitement ajusté, prononcé avec le sourire, qui a replacé le débat sur un ton plus piquant. Le coach islandais s’est même permis de savourer ce nul, considéré chez lui comme une petite victoire, aussi bien sur le plan sportif que psychologique. Ses hommes occupent désormais la troisième place du groupe D avec 4 points, gardant encore un mince espoir de qualification pour le Mondial 2026.
AFPLes Bleus toujours en position favorable
Malgré la frustration, tout reste entre les mains des Français. Avec 10 points et une différence de buts positive (+6), les Bleus conservent la tête du groupe D, devant l’Ukraine (7 points) et l’Islande (4 points). L’Azerbaïdjan ferme la marche avec un seul point.
Les prochains rendez-vous s’annoncent décisifs : les hommes de Deschamps affronteront l’Ukraine le 13 novembre au Parc des Princes, avant de se déplacer trois jours plus tard en Azerbaïdjan, pour clôturer la phase de groupes. Une victoire face aux Ukrainiens garantirait la qualification directe pour la Coupe du monde. Une défaite, en revanche, relancerait totalement le suspense.
Reste à espérer que l’arbitrage ne sera plus au cœur des débats, et que les Bleus sauront reprendre la marche en avant vers l’Amérique du Nord.