La tension monte de nouveau entre Barcelone et la sélection espagnole. À quelques jours du Clasico, Luis de la Fuente et Hansi Flick se livrent à distance un duel verbal sur fond de blessure et de gestion des jeunes talents. Le sélectionneur espagnol, visiblement irrité par les critiques venues de Catalogne, a tenu à remettre les choses au clair. Et cette fois, le message est passé d’une manière particulièrement tranchante.
Getty/GOALDe la Fuente attaque Flick : le clash autour de Lamine Yamal s’envenime
“Chacun est condamné par ses actes”
Le sélectionneur espagnol a sèchement répondu à Hansi Flick, qui accusait la Roja d’avoir mal géré la blessure de Lamine Yamal durant la trêve internationale. « Je n’ai pas compris ses propos, surtout venant d’un ancien sélectionneur », a lâché De la Fuente, avant de glisser une phrase lourde de sens : « Chacun est condamné par ses actions. » Une manière de rappeler que Flick, lui aussi, a connu les mêmes contraintes en dirigeant l’Allemagne. Selon le coach ibérique, il est “injuste” de critiquer la sélection tout en profitant du calendrier international pour relancer ses joueurs.
AFPUn climat de méfiance entre le Barça et la Roja
Le conflit révèle un malaise persistant entre les clubs et les sélections nationales. Flick a dénoncé le fait que Yamal, revenu blessé, aurait joué “sous antalgiques” malgré des douleurs. De la Fuente, lui, balaie ces accusations et évoque un “agenda chargé” que tout le monde connaît. En filigrane, c’est une guerre d’influence qui se dessine : Barcelone veut protéger sa pépite de 18 ans, tandis que la fédération espagnole refuse d’être accusée de négligence.
Une Espagne entre records et ambitions
Pendant ce temps, la Roja continue d’enchaîner les victoires. Le large succès contre la Bulgarie (4-0) a permis à De la Fuente d’égaler la série d’invincibilité de Vicente del Bosque : 29 matchs sans défaite. À une victoire de la barre symbolique des 30, l’Espagne poursuit sa marche vers la Coupe du monde 2026 avec sérénité. “Nous vivons un rêve collectif”, a résumé le sélectionneur, tout en refusant que les polémiques extérieures viennent perturber ce cycle positif.
AFPYamal, symbole d’un enjeu plus vaste
De retour de blessure, Yamal a répondu sur le terrain : passe décisive contre Girona, but et assist en Ligue des champions. À seulement 18 ans, il est déjà au centre de toutes les attentions, entre club et sélection. L’épisode actuel illustre la difficulté de protéger un prodige sans freiner son éclosion. De la Fuente le sait mieux que quiconque : au-delà des mots, c’est sur la gestion de ces jeunes stars que se jouera l’équilibre du football espagnol.

