La Coupe de France continue de raconter ses plus belles histoires loin des projecteurs habituels. À Montreuil, en Régional 1, l’exploit n’a rien d’un hasard mais ressemble déjà à une aventure collective hors normes, portée par l’enthousiasme, la ferveur et une personnalité devenue virale.
AFPMontreuil, petit poucet assumé des seizièmes
Montreuil fera partie des deux clubs amateurs encore en lice lors des seizièmes de finale de la Coupe de France. Pensionnaire de Régional 1, le club du 93 a validé son billet ce dimanche après une victoire à domicile face à l’US Chauvigny (2-1), formation de National 3. Un succès qui confirme le parcours inattendu des Montreuillois, désormais invités à recevoir Amiens, club de Ligue 2, au prochain tour.
Cette qualification a résonné bien au-delà du terrain. Elle a aussi remis sous les projecteurs l’un des dirigeants du club, Ali Sidhoum, actionnaire et figure déjà bien connue des auditeurs de RMC.
Ali Sidhoum, de l’euphorie à la lumière médiatique
Invité de l’After Foot ce dimanche soir, Ali Sidhoum est revenu sur cette aventure qui dépasse le simple cadre sportif. L’homme s’était déjà fait remarquer début décembre, lors de la qualification contre Granville (N2), grâce à ses imitations de Rolland Courbis et Éric Di Meco devenues virales.
« Ça a explosé de partout, je n'ai pas compris, je pensais être dans l'intimité du vestiaire. J'étais tellement dans l'euphorie, je suis parti dans un délire. Il faut savoir que j'imite Rolland Courbis depuis tellement d'années, j'ai percé au bout de vingt ans d'imitation. C'était marrant, ça a mis la lumière sur le club et la ville », a-t-il raconté au micro de RMC, encore surpris par l’ampleur du phénomène.
Un match renversant face à Chauvigny
La rencontre contre Chauvigny a pourtant mal débuté pour Montreuil. Dès la 13e seconde de jeu, Logan Assignon écopait d’un carton rouge côté visiteurs. Un fait de jeu qui aurait pu simplifier la tâche, mais qui a surtout semé le doute.
« T'es hyper content, tu te dis que tu te facilites le truc. En réalité, ça nous a un peu déstabilisés. On a mis du temps à rentrer dans ce match et on prend un but assez tôt. Heureusement, qu'on égalise et qu'on rentre au vestiaire à 1-1. Après, ils m'ont tué, je n'ai plus de cœur. Je suis passé par toutes les émotions », a confié Sidhoum, décrivant un scénario tendu jusqu’au bout.
AFPAmiens d’abord, les géants en ligne de mire
En seizièmes, Montreuil accueillera Amiens, pensionnaire de Ligue 2. Un tirage relevé, mais loin de calmer l’enthousiasme du club. Pour Ali Sidhoum, cette aventure reste avant tout un bonus inattendu, sans détourner l’équipe de son objectif principal.
« T'es pris par cette magie de la Coupe de France. Tu veux aller choper un gros pour que les joueurs et la ville kiffent. Notre objectif cette saison, ce n'est pas la Coupe de France, c'est vraiment du bonus. Mais ça ramène énormément de buzz et de joie. Notre objectif, c'est le championnat. On s'est dit : 'on prend un gros, on sort et on retourne dans notre quotidien'. Amiens, ça reste du très lourd pour nous. Mais t'as envie de choper l'OM, le PSG ou Lyon. Mais c'est déjà un gros morceau, personne ne nous attendait là », a-t-il poursuivi.
À Montreuil, la Coupe de France a déjà rempli sa promesse. Et l’histoire, peut-être, n’a pas encore écrit sa dernière page.