La soirée fut folle et spectaculaire ce mardi à la BayArena, avec un Paris Saint-Germain qui a corrigé le Bayer Leverkusen (7-2) au terme d'un match débridé. Mais l'événement le plus attendu de la rencontre était ailleurs. C'était le grand retour sur les terrains d'Ousmane Dembélé, un mois et demi après sa blessure avec les Bleus. Un retour particulier, puisque c'était sa première apparition avec son nouveau statut : celui de Ballon d'Or 2025. Et le scénario fut parfait : entré à la 63e minute, il n'a mis que trois minutes pour trouver le chemin des filets. Un retour de roi. Pourtant, au micro de Canal+ après le match, l'homme le plus attendu a surpris par son discours, loin de toute euphorie.
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AFPLa réaction tout en humilité du nouveau Ballon d'Or
Alors que l'on aurait pu s'attendre à une déclaration triomphante, Ousmane Dembélé a fait preuve d'une humilité et d'une prudence remarquables. "Je suis rentré sur la pointe des pieds," a-t-il confié, comme pour minimiser l'événement. Conscient de son état physique, il a ajouté : "Quand tu reviens de blessure, tu n'es pas encore à 100%." Loin de s'enflammer, le meilleur joueur du monde a préféré insister sur la nécessité de revenir progressivement : "J'ai pris mon temps pour bien revenir de cette blessure [...] Aujourd'hui, je ne suis pas encore à 100%. Petit à petit, je retrouve mes sensations."
AFP"Tant que j'ai faim" : Une ambition toujours dévorante
Cette humilité ne doit cependant pas être confondue avec un manque d'ambition, bien au contraire. Interrogé sur son avenir, alors qu'il fêtait symboliquement son 100e match avec le club, Dembélé a réaffirmé son engagement et sa motivation sans faille. "Tant que j'ai faim, je serai au PSG," a-t-il martelé. "J'espère continuer sur cette lancée." Un message clair : ce Ballon d'Or n'est pas une fin en soi, mais une motivation supplémentaire pour continuer à performer au plus haut niveau sous les couleurs parisiennes.
AFPUn regard lucide sur le match et des éloges pour Vitinha
Même auréolé de son nouveau statut, Dembélé reste un joueur d'équipe, lucide sur la prestation collective. Il a qualifié la rencontre de "un peu fou-fou", reconnaissant que l'équipe avait su profiter des espaces laissés par Leverkusen. Il n'a pas manqué non plus de saluer la performance de ses coéquipiers, et en particulier de son milieu de terrain : "Vitinha, c'est notre maestro, il continue sur sa lancée de la saison dernière." Une manière de replacer immédiatement le collectif au centre du jeu, malgré l'attention portée sur sa personne.
AFPLa tête sur les épaules, les pieds sur terre
Pour son grand retour, Ousmane Dembélé a donc offert le meilleur des deux mondes : un but décisif sur le terrain, et un discours d'une grande maturité en dehors. Sa réaction, "sur la pointe des pieds", prouve que son nouveau statut de Ballon d'Or ne lui a pas fait perdre le sens des réalités. Conscient du chemin qu'il lui reste à parcourir pour retrouver son meilleur niveau physique, il a montré une faim intacte et un respect pour le collectif. Une attitude de champion qui promet de grandes choses pour la suite de la saison du PSG.



