Ballon d’Or : Après le père de Yamal, Joan Laporta brise le silence

Mounir Nasraoui n’a pas mâché ses mots en sortant du gala. Sur le tapis rouge, il a lancé : « L’année prochaine, il sera à nous ».

Dans une interview accordée à El Chiringuito, il a poursuivi en critiquant le résultat : « Je ne dirais pas que c’est un vol mais un préjudice moral à un être humain. Parce que je crois que Lamine Yamal est le meilleur joueur du monde. De loin... et de très loin. Pas parce que c'est mon fils mais parce que c'est le meilleur joueur du monde, il n'a pas de rival. C'est Lamine Yamal. Il s'est passé quelque chose de très étrange ici. L'année prochaine, il sera le Ballon d'or espagnol ».

Invité à réagir sur RAC1, Joan Laporta a pris la parole avec prudence. Le président blaugrana a tenu à relativiser les propos : « Le père de Lamine est très passionné et nous devons tenir compte du fait que son fils a 18 ans, que tout ça leur est arrivé très tôt et que ça les dépasse un peu ».

Il a insisté sur la maturité du jeune joueur : « Il aurait aimé gagner, tout comme Raphinha ou Pedri, qui est le meilleur au monde à son poste. Le problème, c'est que Lamine crée cette attente... mais il supporte bien tout ça grâce à la maturité dont il fait preuve à son âge ».

Laporta a poursuivi son analyse en valorisant son crack : « Pour Lamine Yamal, terminer deuxième à 18 ans est extraordinaire. Il le mérite et je pense qu'il mérite aussi le Ballon d'Or. Il le remportera l'année prochaine ».

Et d’ajouter : « C'est le joueur le plus talentueux au monde et il a remporté deux Trophées Kopa consécutifs (récompensant le meilleur espoir de moins de 21 ans, Ndlr), ce que personne n'avait jamais fait auparavant. Il a une ambition saine, il est compétitif, très professionnel et travaille beaucoup à l'entraînement. Il aurait aimé gagner, mais il n'est pas du tout déprimé. Il allait bien après la cérémonie, il s'était remis et avait repris des forces. Tout le monde lui impose cette attente, mais il la supporte bien. Pour son âge, il fait preuve d'une grande maturité ».

Laporta a aussi raconté une scène plus légère, symbole de l’esprit du vestiaire catalan. Après la soirée parisienne, la délégation du Barça n’avait rien mangé. En route vers l’aéroport, Lamine Yamal a pris l’initiative : « Sur le chemin de l'aéroport, nous avons réalisé que nous n'avions pratiquement rien mangé de toute la journée entre les déplacements, les préparatifs et le gala. Nous avions très faim. Et alors que nous étions en route, Lamine Yamal a vu un endroit où l'on vendait des hamburgers. Nous nous sommes arrêtés et avec Pau Cubarsi, ils sont descendus en acheter pour tout le monde et nous les avons mangés en chemin. Ils étaient très bons ».

Entre l’enthousiasme d’un père convaincu et la sérénité d’un président confiant, le futur de Lamine Yamal semble tout écrit. À seulement 18 ans, le jeune prodige catalan a déjà conquis l’Europe et laisse présager une carrière hors norme. Pour Joan Laporta, le Ballon d’Or n’est qu’une question de temps.