La colère était spectaculaire, la polémique inévitable. En explosant de rage lors de son remplacement face au Barça dimanche, Vinicius Junior a offert au monde entier l'image d'une fracture au sein du Real Madrid. Insultes envers son coach, retour forcé sur le banc... l'incident a fait le tour de la planète et a mis en lumière des tensions profondes entre l'attaquant brésilien et son entraîneur, Xabi Alonso. Face à l'ampleur de la crise, le joueur a finalement décidé de prendre la parole.
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Getty ImagesDes excuses publiques... mais ciblées
Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, Vinicius a fait amende honorable. "Aujourd'hui, je veux présenter mes excuses à tous les Madridistas pour ma réaction", a-t-il écrit, s'adressant également à "ses coéquipiers, au club et au président". Il a plaidé la "passion" et le "désir de gagner" qui ont pris le dessus. Une démarche d'apaisement nécessaire pour calmer une situation qui devenait explosive, surtout après que le club a clairement affiché son soutien à Xabi Alonso.
IMAGO / Alberto GardinXabi Alonso, le grand absent des excuses
Mais un détail, et non des moindres, a sauté aux yeux de tous les observateurs en Espagne. Dans son message, Vinicius Junior ne mentionne pas une seule fois le nom de son entraîneur, Xabi Alonso, cible principale de sa fureur sur le bord du terrain. Cet "oubli" volontaire est tout sauf anodin. Il est le signe que si le joueur a fait la paix avec l'institution et ses coéquipiers, la fracture avec son coach est, elle, toujours bien présente. Les excuses sont là, mais la réconciliation semble encore loin.
AFPUne relation déjà fragilisée
Cet incident n'est que la partie visible d'un malaise qui dure depuis des mois. Depuis l'arrivée de Xabi Alonso, Vinicius a vu son statut de titulaire indiscutable remis en cause. Remplacé à de nombreuses reprises, il n'a terminé que 3 des 10 matchs où il a débuté cette saison. Un manque de confiance et de communication de la part de son coach qu'il vivrait très mal. Son coup de sang lors du Clasico n'était que l'explosion d'une frustration accumulée.
AFPFaute avouée, à moitié pardonnée ?
En présentant ses excuses, Vinicius Junior a fait le premier pas nécessaire pour éteindre l'incendie. Le club, qui ne l'a pas sanctionné, a choisi de privilégier le dialogue. Mais en ignorant délibérément son entraîneur, il a aussi montré que le problème de fond n'est pas réglé. La faute est avouée, mais est-elle pour autant pardonnée ? Ou seulement à moitié ? Seul l'avenir, et les prochains choix de Xabi Alonso, apporteront une réponse.

