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Power Rankings Mondial 2026 : l’Angleterre en tête, la Norvège d’Erling Haaland bouscule la hiérarchie, le Portugal de Ronaldo inquiète

Voir la France, l’Espagne ou l’Allemagne composter tranquillement leur ticket n’a surpris personne. En revanche, la qualification historique de Curaçao a marqué les esprits, tout comme les retours de l’Écosse, de la Norvège et de l’Autriche, qui disputeront leur premier Mondial depuis 1998.

Il reste encore six places à attribuer, mais le tableau est désormais bien plus clair : on distingue déjà les prétendants sérieux au titre, qui sera remis au MetLife Stadium, dans le New Jersey, le 19 juillet. Qui semble armé pour soulever le trophée ? Qui doit encore tirer la sonnette d’alarme ? Voici l’état des forces des trois pays hôtes — États-Unis, Mexique et Canada — ainsi que des 39 autres équipes déjà qualifiées, à l’approche du tirage au sort prévu le vendredi 5 décembre.

Mise à jour précédente : 15 octobre, 2025.

  • New Zealand v Australia - International FriendlyGetty Images Sport

    42Nouvelle-Zélande ⬇️

    L’obtention d’une place automatique pour l’Océanie au Mondial 2026 a transformé la qualification de la Nouvelle-Zélande — sa première depuis 2010 — en simple formalité. Dans la zone OFC, aucun adversaire n’est réellement à la hauteur, et Michael Boxall l’a résumé après le succès 3-0 face à la Nouvelle-Calédonie : « Nous avons connu la désillusion lors des dernières campagnes, mais avec l’élargissement du Mondial, nous nous attendions à être là. »

    La grande question est désormais de savoir si les All Whites seront capables d’exister en Amérique du Nord. Le tirage au sort pèsera lourd, et un nul encourageant face à la Norvège a offert un léger motif d’espoir. Mais difficile de s’emballer pour une équipe tombée au 85e rang mondial après sept matches sans victoire.

    Le constat est implacable : en quinze ans, la Nouvelle-Zélande n’a remporté que 11 rencontres contre des équipes hors-Océanie, et Chris Wood demeure le seul joueur de réelle envergure internationale dans ce groupe.

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  • FBL-WC-2026-ASIA-QUALIFIERS-QAT-UAEAFP

    41Qatar ⬇️

    Après un Mondial 2022 raté à domicile, le Qatar veut redorer son image sur la scène mondiale. Mais sa qualification pour 2026 n’a pas manqué de faire débat. Les champions d’Asie ont en effet disputé leurs deux matches décisifs du quatrième tour… à domicile. Un nul 0-0 face à Oman, puis une victoire 2-1 face aux Émirats arabes unis à Al-Rayyan leur ont permis de valider leur billet.

    Arrivé en mai, Julen Lopetegui a solidifié une défense qui avait encaissé 24 buts lors du tour précédent. Et avec Almoez Ali, meilleur buteur de la zone Asie (12 buts), le Qatar peut compter sur un finisseur de haut niveau.

    Mais entre les limites collectives affichées et une récente défaite à domicile contre le Zimbabwe, difficile d’imaginer le Qatar sortir de sa poule en Amérique du Nord.

  • FBL-WC-2026-AFC-KSA-JORAFP

    40Jordanie ⬇️

    La Jordanie a écrit l’histoire le 5 juin, en se qualifiant pour la première Coupe du monde de son histoire grâce à un large succès 3-0 contre Oman, porté par un triplé d’Ali Olwan. La fête a été totale, et la validation du billet est venue quelques heures plus tard grâce à la victoire de la Corée du Sud contre l’Irak.

    Mais les attentes resteront modestes pour la troupe de Jamal Sellami. La plupart des joueurs évoluent dans le championnat local — à l’exception de l’ailier Mousa Tamari, parti à Rennes cet été — et les récents revers face à la Bolivie, l’Albanie et la Tunisie suggèrent que l’aventure en 2026 s’annonce périlleuse.

    Rang mondial : 66e. Potentiel de progression : réel. Chances au Mondial : limitées.

  • FBL-WC-2026-CONCACAF-JAM-NEDAFP

    39Curaçao 🆕

    C’est l’une des histoires les plus incroyables de ces éliminatoires. Passée du 150e au 82e rang mondial en dix ans, Curaçao a franchi un cap historique en décrochant sa première qualification pour une Coupe du monde. Le point récolté à Kingston face à la Jamaïque — qui a touché trois fois les montants et vu un penalty annulé par la VAR — restera gravé dans la mémoire du pays.

    Et tout cela sans leur sélectionneur Dick Advocaat, absent pour raisons personnelles ! Avec un effectif modeste et peu de visages connus — Tahith Chong étant l’exception — Curaçao ne fera sans doute pas de miracles en Amérique du Nord. Mais ce n’est même plus l’objet : la Blue Wave a déjà brisé tous les plafonds.

  • FBL-WC-2026-QUALIFIER-CONCACAF-HON-HAIAFP

    38Haïti 🆕

    Haïti n’a plus participé à un Mondial depuis 1974. La qualification pour 2026 relève donc du miracle — et du courage. Privée de ses trois adversaires les plus puissants (États-Unis, Mexique, Canada, qualifiés d’office), la sélection haïtienne a pourtant fait tomber le Costa Rica et le Honduras pour finir première de son groupe.

    Tout cela, alors que l’équipe ne peut plus jouer à domicile depuis des années, en raison du chaos sécuritaire qui ravage le pays. Sébastien Migné n’a toujours pas mis les pieds en Haïti et doit s’appuyer sur les dirigeants locaux pour identifier les talents.

    Mais l’espoir renaît : après Jean-Ricner Bellegarde, Haïti pourrait convaincre Wilson Isidor de rejoindre l’aventure. Avec un renfort de ce calibre, les Grenadiers pourraient rêver de créer une sensation à la Coupe du monde.

  • FBL-WC-2026-QUALIFIER-CONCACAF-PAN-SLVAFP

    37Panama 🆕

    Panama revient au Mondial, huit ans après sa première participation en Russie. La qualification a été acquise dans la douleur, mais elle est méritée : une victoire 3-0 contre le Salvador combinée à la défaite du Suriname au Guatemala a suffi pour s’emparer de la première place du groupe.

    Le niveau global de l’effectif reste limité, mais Los Canaleros possèdent encore un milieu solide (Godoy – Carrasquilla) et les expérimentés José Fajardo et Cecilio Waterman savent faire trembler les défenses.

    Objectif : faire mieux qu’en 2018, où Panama avait perdu ses trois matches. Un premier succès en Coupe du monde serait déjà un exploit.

  • Canada v Australia - International FriendlyGetty Images Sport

    36Australie ⬇️

    L’Australie a validé son billet pour la Coupe du monde 2026 de manière autoritaire, en s’imposant en Arabie saoudite le 10 juin — alors qu’un simple revers par moins de cinq buts suffisait. Mais c’est bien la victoire 1-0 contre le Japon cinq jours plus tôt qui a réellement scellé leur qualification. Totalement étouffés par les Blue Samurai à Perth, les Socceroos ont été sauvés par une frappe splendide d’Aziz Behich à la 90e minute, un geste décisif à plus d’un titre.

    Les Australiens retrouveront donc la Coupe du monde pour la sixième fois de suite, mais cette équipe sans stars peine à convaincre qu’elle puisse rééditer les huitièmes de finale de 2006 ou 2022. Depuis la prise de fonctions de Tony Popovic en septembre dernier, le contenu est plus cohérent et l’éclosion des jeunes Mohamed Toure, Nestory Irankunda et Alessandro Circati donne un souffle nouveau. Mais les récentes défaites contre les États-Unis et le Venezuela rappellent que l’Australie pourrait souffrir l’an prochain.

  • FBL-WC-2026-ASIA-QUALIFIERS-KSA-IRQAFP

    35Arabie Saoudite ⬇️

    Pour la huitième fois depuis 1994, l’Arabie saoudite disputera une Coupe du monde. Mais la route a été chaotique. Après un Asian Cup raté et un début d’éliminatoires catastrophique, Roberto Mancini a démissionné en octobre 2024, ouvrant la voie au retour d’Hervé Renard.

    Sous la houlette du Français, le contenu reste irrégulier, mais les Faucons ont finalement dépassé l’Irak à la différence de buts marqués lors du quatrième tour asiatique, profitant par ailleurs d’un avantage notable : disputer leurs deux matches décisifs… à Jeddah.

    Le niveau global inquiète néanmoins. L’arrivée massive de stars étrangères dans la Saudi Pro League a réduit le temps de jeu de nombreux internationaux, fragilisant l’équipe nationale. Le souvenir du retentissant succès sur l’Argentine en 2022 s’éloigne : mardi, l’Algérie est venue gagner 2-0 à Jeddah, symbole d’un collectif en perte d’élan.

  • FBL-WC-2026-ASIA-QUALIFIERS-IRN-UZBAFP

    34Iran ⬇️

    L’Iran a arraché son billet pour 2026 en mars, en arrachant un nul 2-2 contre l’Ouzbékistan à Téhéran après avoir été mené à deux reprises. Mehdi Taremi, encore lui, a signé un doublé capital, bien épaulé par Sardar Azmoun.

    Le réservoir iranien n’est pas immense — les errances vues lors de la CAFA Nations Cup 2025 l’ont rappelé — mais l’expérience est réelle, le talent aussi, et la sélection pointe au 21e rang mondial. Ce sera leur quatrième participation consécutive, avec l’ambition d’enfin sortir d’une phase de groupes qui leur résiste depuis toujours.

    Un élément assombrit néanmoins cette qualification : le risque d’absence de supporters iraniens aux États-Unis, en raison du travel ban réactivé par le président Donald Trump. Les joueurs et staffs ont obtenu une dérogation, mais pas les fans ordinaires.

  • Cape Verde World Cup Getty

    33Cap-Vert ⬆️

    Le Cap-Vert a vécu un moment historique en devenant le troisième plus petit pays de l’histoire à décrocher une qualification pour le Mondial. Après avoir laissé passer une première opportunité lors d’un nul fou (3-3) contre la Libye, les Requins Bleus ont terminé le travail en octobre en battant l’Eswatini 3-0, finissant en tête de leur groupe… avec quatre points d’avance sur le Cameroun.

    Le parcours est remarquable : un mauvais départ, puis cinq victoires d’affilée, pour un total de sept succès, deux nuls et une seule défaite. Un contraste saisissant avec l’échec de la qualification pour la CAN 2025.

    L’effectif est loin des standards continentaux habituels : Pico Lopes a même été recruté… via LinkedIn ! Mais l’élan existe, et les nuls récents contre l’Iran et l’Égypte lors de l’Al Ain Cup montrent qu’ils ne feront pas de la figuration en 2026. Avec un tirage favorable, ils viseront un premier succès en Coupe du monde.

  • Mexico v Paraguay - International FriendlyGetty Images Sport

    32Mexique ⬇️

    Champion de la Gold Cup 2023, Jaime Lozano a été limogé après une Copa América 2024 désastreuse. Résultat : Javier Aguirre a été rappelé, secondé par l’icône Rafael Márquez, qui devrait prendre la relève après le Mondial.

    Le début de cette troisième ère Aguirre a été mouvementé. Après une défaite choc au Honduras (où il a été touché par une canette lancée depuis les tribunes !), El Tri a rebondi pour remporter la Nations League en mars, puis la Gold Cup en juin, en battant les États-Unis.

    Mais la dynamique s’est effondrée depuis : la défaite 2-1 contre le Paraguay mardi prolonge une série noire de six matches sans victoire. Avec ce niveau de jeu, atteindre les quarts pour la première fois depuis… 1986 paraît aujourd’hui très hypothétique.

  • TOPSHOT-FBL-WC-2026-ASIA-QUALIFIER-UAE-UZBAFP

    31Ouzbékistan ⬆️

    Enfin ! Après des décennies de rendez-vous manqués, l’Ouzbékistan disputera en 2026 la première Coupe du monde de son histoire. Le parcours a été semé d’embûches : Srecko Katanec a dû quitter son poste pour raison médicale en janvier, laissant Timur Kapadze achever le travail, validé grâce à un nul 0-0 capital contre les Émirats arabes unis en juin.

    L’histoire ne l’a pourtant pas récompensé : Fabio Cannavaro, champion du monde 2006, a été nommé sélectionneur, avec Kapadze comme adjoint. Les débuts sont prometteurs : l’Ouzbékistan vient de remporter la Al Ain International Cup en battant l’Égypte, puis l’Iran aux tirs au but.

    Pour espérer survivre à la phase de groupes, les Loups Blancs devront s’appuyer sur leur solidité défensive, notamment grâce au talentueux Abdukodir Khusanov (Manchester City). Devant, Eldor Shomurodov et la pépite Abbosbek Fayzullaev apportent un vrai potentiel offensif, même si l’ensemble reste limité.

  • Japan v Ghana - International FriendlyGetty Images Sport

    30Ghana ⬇️

    Habitué des Coupes du monde — quatre participations sur les cinq dernières éditions — le Ghana a connu une véritable crise de résultats en novembre 2024. Incapables de gagner le moindre de leurs six matches, les Black Stars avaient même manqué la qualification pour la CAN 2025, déclenchant une forte pression sur Otto Addo. Un an plus tard, le sélectionneur a pourtant redressé la barre de manière spectaculaire.

    En 2025, le Ghana a remporté cinq de ses six rencontres qualificatives pour le Mondial, avec un bilan impressionnant de 16 buts inscrits pour un seul concédé. Le talent est là : Antoine Semenyo et Mohammed Kudus affichent une forme remarquable en Premier League, tandis que Jordan Ayew, malgré ses 34 ans, continue de marquer des buts précieux.

    Les prestations très décevantes en amical contre le Japon et la Corée du Sud ont toutefois refroidi l’enthousiasme autour de l’équipe. Mais, à la différence de nombreux concurrents africains, le Ghana n’aura pas à gérer l’enchaînement infernal entre CAN et Coupe du monde, un avantage qui pourrait compter l'été prochain.

  • Venezuela v Canada - International FriendlyGetty Images Sport

    29Canada ⬇️

    Sous Jesse Marsch, le Canada est une équipe qui progresse clairement, comme en témoigne son bond au classement FIFA — du 40e au 28e rang en un an. Tout n’a pas été simple : l’élimination en quarts de finale de la Gold Cup contre le Guatemala a été un fiasco, et la défaite en amical face à l’Australie n’a pas rassuré. Mais les récents nuls face à la Colombie et l’Équateur montrent que les « Canucks » peuvent tenir tête à des nations majeures.

    Il ne faut pas oublier non plus que Marsch avait mené le Canada à une superbe quatrième place lors de la Copa América 2024, un résultat qui restera probablement comme le plus grand exploit de l’histoire du football canadien.

    La grande interrogation reste l’état de forme d’Alphonso Davies, victime d’une rupture du ligament croisé lors de la finale de Ligue des nations contre les États-Unis. Tout sera également tributaire de Jonathan David, en panne d’efficacité depuis son transfert à la Juventus l’été dernier. Exploiter enfin une Coupe du monde disputée à domicile fait partie des objectifs, après deux participations sans la moindre victoire (1986, 2022).

  • FBL-WC-2026-AFRICA-QUALIFIERS-DJI-EGYAFP

    28Égypte ⬇️

    Nation phare du continent africain, l’Égypte possède un palmarès remarquable… mais un bilan famélique en Coupes du monde. Présents à cinq des dix dernières finales de la CAN (avec trois titres), les Pharaons n’ont pourtant participé qu’à une seule Coupe du monde depuis 1990. Leur retour en 2026 sera donc scruté de près, surtout après leur zéro point lors du Mondial 2018.

    Mohamed Salah reste évidemment la figure centrale du projet : neuf buts en qualifications, une influence constante malgré les débats sur son rôle à Liverpool. À ses côtés, Omar Marmoush (Manchester City) forme une attaque séduisante, tandis que la défense n’a encaissé que deux buts en dix matches.

    La défaite 2-0 contre l’Ouzbékistan la semaine dernière, suivie d’un succès aux tirs au but contre le Cap-Vert, a toutefois refroidi un peu l’optimisme. L’Égypte avance avec un potentiel réel, mais aussi quelques incertitudes à dissiper avant le voyage en Amérique du Nord.

  • FBL-WC-2026-AFRICA-QUALIFIER-RSA-NGAAFP

    27Afrique du Sud ⬆️

    Pour la première fois depuis 2010 — et pour seulement la troisième fois en qualification directe — l’Afrique du Sud sera au rendez-vous de la Coupe du monde. Pourtant, tout a failli s’écrouler : une erreur administrative contre le Lesotho en septembre leur a coûté trois points, les obligeant à battre le Rwanda lors de la dernière journée, en espérant en parallèle un coup de pouce du Nigeria. Les deux conditions ont été réunies.

    La demi-finale de la CAN 2023 avait annoncé la renaissance des Bafana Bafana après une décennie difficile. Hugo Broos a capitalisé sur cette dynamique, s’appuyant largement sur l’ossature des Mamelodi Sundowns. Ronwen Williams, remarquable gardien, est l’un des meilleurs joueurs évoluant hors d’Europe, et Lyle Foster (Burnley) a un rôle clé devant.

    Sortir de leur poule restera un défi majeur, mais l’Afrique du Sud arrive lancée : huit matches de suite sans défaite, un état d’esprit retrouvé et une ambition assumée de surprendre.

  • Canada v Ivory Coast - International FriendlyGetty Images Sport

    26Côte d'Ivoire ⬇️

    Absents des deux dernières éditions, les Éléphants sont de retour au Mondial — et de manière convaincante. Championne d’Afrique en 2024, la Côte d’Ivoire n’a encaissé aucun but lors des éliminatoires et a engrangé huit victoires pour deux nuls. Sous les ordres d’Emerse Faé, qui avait déjà brillé à la CAN après une prise de pouvoir en cours de compétition, l’équipe présente un mélange solide de talents confirmés et de jeunes prometteurs.

    Franck Kessié, Simon Adingra, Amad Diallo, Nicolas Pépé ou encore Sébastien Haller offrent des armes variées, tandis qu’Ousmane Diomande s’impose comme l’un des meilleurs jeunes défenseurs du continent. La récente défaite contre l’Arabie saoudite a toutefois montré quelques limites, mais l’organisation et la discipline ivoiriennes pourraient en faire un adversaire très difficile à manœuvrer en 2026.

  • Mohammed Amoura Algeria 2025Getty Images

    25Algérie ⬆️

    Douze ans après leur épopée brésilienne de 2014, l’Algérie retrouvera la Coupe du monde. Un retour acquis avec un match d’avance, symbolisant une campagne maîtrisée malgré les montagnes russes vécues depuis 2019 — un titre continental, mais aussi plusieurs éliminations en phase de groupes depuis.

    La sélection dépendra forcément de l’état de forme de Riyad Mahrez, toujours influent malgré ses 35 ans approchants. Mohamed Amoura, meilleur buteur des éliminatoires (10 buts), pourrait quant à lui être l’une des révélations du tournoi. L’Algérie arrive en confiance, portée par cinq victoires en six matches et des succès récents contre le Zimbabwe et l’Arabie saoudite.

    Un potentiel réel existe. La question demeure : quel visage montreront les Fennecs à l’été 2026 ?

  • FBL-BRA-TUN-FRIENDLYAFP

    24Tunisie ⬆️

    La Tunisie n’a jamais vraiment tremblé pour obtenir une troisième qualification consécutive en Coupe du monde. Mais le scénario n’a pas manqué de suspense : c’est un but de Mohamed Ali Ben Romdhane à la 94e minute en Guinée équatoriale, en septembre, qui a assuré la première place du Groupe H.

    Faouzi Benzarti, revenu en février plus de dix ans après son précédent mandat, peut surtout se féliciter de la solidité exceptionnelle de son équipe : zéro but encaissé sur l’ensemble de la campagne. En octobre, les Aigles de Carthage ont encore renforcé cette image, dominant Sao Tomé-et-Principe puis la Namibie sans concéder quoi que ce soit (9 buts marqués, aucun encaissé).

    Le défi, désormais, sera de franchir pour la première fois le cap des poules lors d’un Mondial. Le manque de tranchant offensif reste un vrai problème. Mais le nul obtenu mardi en amical contre le Brésil (1-1) apporte un capital confiance considérable avant l’été 2026.

  • Paraguay v Ecuador - FIFA World Cup 2026 QualifierGetty Images Sport

    23Paraguay ⬇️

    Il y a un an, le Paraguay sombrait à la Copa América, éliminé dès la phase de groupes avec trois défaites. Gustavo Alfaro, arrivé dans la foulée, a transformé La Albirroja. Sous sa houlette, le Paraguay a enchaîné une série brillante, battant successivement le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay, avant de valider son billet pour le Mondial avec un nul déterminant contre l’Équateur en septembre.

    La défaite 1-0 face au Brésil en juin avait freiné leur progression, mais le Paraguay disputera bien sa première Coupe du monde depuis 2010. S’il manque une star offensive capable de transporter l’équipe, Alfaro peut s’appuyer sur une défense de très haut niveau, menée par l’inusable Gustavo Gómez (Palmeiras).

    Les quatre matches amicaux disputés depuis la qualification ont tous vu le Paraguay concéder au moins un but, mais la victoire contre le Mexique mardi a permis de stopper une mauvaise série après deux défaites contre la Corée du Sud et les États-Unis.

  • FBL-INTERNATIONAL-FRIENDLY-USA-URUAFP

    22Uruguay ⬇️

    Marcelo Bielsa en Coupe du monde, c’est déjà une promesse de football spectaculaire. L’Uruguay a alterné le brillant (demi-finaliste de la Copa América 2024, victoire à Buenos Aires face à l’Argentine, quatre points pris contre le Brésil) et l’inquiétant, comme cette lourde défaite 5-1 face aux États-Unis en novembre… avec une équipe quasi complète.

    Difficile, avec « El Loco », de prédire ce qui se passera. Darwin Núñez incarne parfaitement cette dualité : capable d’être irrésistible ou frustrant selon la soirée. Mais une chose est sûre : aucune grande nation ne souhaite croiser la Celeste trop tôt.

  • Scotland v Denmark - FIFA World Cup 2026 QualifierGetty Images Sport

    21Écosse 🆕

    Vingt-huit ans d’attente. Et une qualification totalement folle. Accrochée par une équipe danoise pourtant réduite à 10, l’Écosse a renversé la situation grâce à deux buts dans le temps additionnel. Hampden Park a explosé, Steve Clarke a exulté, et les réalisations de McTominay, Tierney et McLean ont déjà rejoint la légende locale.

    Reste une énigme : cette équipe peut-elle enfin sortir de sa poule en Coupe du monde, ce qu’elle n’a jamais réussi à faire ? Les Écossais avaient séduit durant les qualifications à l’Euro 2024… avant de sombrer en Allemagne. Portés par une Tartan Army encore plus enflammée qu’à l’accoutumée, Robertson et les siens arrivent pourtant avec l’espoir d’écrire une page historique.

  • FBL-WC-2026-EUR-QUALIFIERS-CYP-AUTAFP

    20Autriche 🆕

    Quiconque a suivi l’Euro 2024 sait à quel point cette Autriche-là est enthousiasmante. Le pressing total, les transitions agressives, l’intensité permanente : Ralf Rangnick a façonné l’une des sélections les plus spectaculaires du continent, capable de terminer en tête d’un groupe relevé.

    Depuis, tout n’a pas été parfait — notamment cette défaite 1-0 en Roumanie — mais l’Autriche a décroché la première place du Groupe H en revenant au score contre la Bosnie-Herzégovine lors de la dernière journée. Le talent est bien présent (Baumgartner, Laimer), mais la dépendance à l’égard d’un Marko Arnautović de 36 ans interroge, tout comme l’âge avancé de Sabitzer et Gregoritsch pour un style de jeu aussi énergivore.

  • Ecuador v New Zealand - International FriendlyGetty Images Sport

    19Équateur ⬇️

    Aucune sélection qualifiée ne sera aussi redoutée que l’Équateur. Leur défense ? Une muraille : seulement cinq buts encaissés en 18 matches de qualification, douze clean sheets, un Willian Pacho impérial devant Moisés Caicedo, infatigable récupérateur de Chelsea.

    Leur seul défaut ? Une attaque limitée, toujours dépendante d’Enner Valencia… 35 ans. Résultat : trop de matches nuls, parfois frustrants, mais une équipe impossible à manoeuvrer — même l’Argentine et le Brésil l’ont appris à leurs dépens.

    En battant l’Albiceleste lors de la dernière journée, La Tri a terminé deuxième de la zone CONMEBOL. En 2026, l’Équateur aura les armes pour faire oublier l’élimination précoce de 2022.

  • FBL-WC-2026-AFRICA-QUALIFIER-SEN-MRTAFP

    18Sénégal ⬇️

    Le Sénégal reste l’une des sélections les plus puissantes d’Afrique, comme l’a démontré sa victoire éclatante face à l’Angleterre en juin. Pourtant, les Lions de la Teranga ont frôlé la catastrophe en qualifications : menés 2-0 dans un match couperet face à la RD Congo en septembre, ils ont dû renverser la situation pour s’imposer 3-2 et reprendre la main — avant de valider officiellement leur billet un mois plus tard.

    Pape Thiaw peut toujours compter sur des cadres monumentaux : Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Gueye. Mais l’émergence d’Ismaïla Sarr, Iliman Ndiaye et Nicolas Jackson offre enfin au Sénégal un secteur offensif plus diversifié, moins dépendant de Mané que par le passé.

    La défaite 2-0 contre le Brésil la semaine dernière à Londres a mis en lumière les limites actuelles de l’équipe, mais les vainqueurs de la CAN 2021 conservent suffisamment de talent et d’expérience pour viser de nouveau les huitièmes de finale — comme en 2022 au Qatar.

  • United States v Paraguay - International FriendlyGetty Images Sport

    17États-Unis ⬆️

    L’arrivée de Mauricio Pochettino à la tête de la sélection américaine avait suscité une immense attente. Il a fallu du temps, des tâtonnements et quelques soirées douloureuses, mais l’Argentin commence enfin à poser sa marque.

    Les États-Unis restent sur cinq matchs amicaux sans défaite (quatre victoires), et le 5-1 infligé à l’Uruguay mardi ressemble à une véritable annonce au monde. Encore plus impressionnant : ce succès a été obtenu sans plusieurs cadres, dont Christian Pulisic ou Weston McKennie. De quoi renforcer la conviction populaire : Pochettino construit une équipe qui pourrait enfin faire vibrer tout un pays à domicile.

  • SOCCER WC26 QUALIF KAZAKHSTAN VS BELGIUMAFP

    16Belgique ⬇️

    Kevin De Bruyne l’avait admis dès 2022 : la « génération dorée » est passée à côté de sa chance. Rien depuis n’a contredit ce constat. L’Euro 2024 a viré au fiasco, avec un KDB invectivant ses propres supporters en plein tournoi, et une élimination en huitièmes.

    La Belgique s’est qualifiée pour le Mondial sans perdre, mais dans un groupe faible, et même Jeremy Doku a reconnu après le 1-1 au Kazakhstan que les Diables avaient « laissé trop de points » et été « insuffisants dans beaucoup de matchs ».

    Rudi Garcia dispose encore de joueurs performants dans les cinq grands championnats, mais difficile d’imaginer cette Belgique-là briser enfin sa malédiction et viser réellement le titre.

  • South Korea v Paraguay - International FriendlyGetty Images Sport

    15Corée du Sud ⬆️

    La présence de la Corée du Sud en Coupe du monde n’a rien de surprenant : les Taeguk Warriors n’ont manqué aucun Mondial depuis 1986. Cette fois encore, la qualification a été maîtrisée, conclue par un 4-0 net contre le Koweït.

    Tout n’a toutefois pas été simple : trois nuls consécutifs, des cadres vieillissants — dont le capitaine éternel Son Heung-min — et l’élimination choc en demi-finales de la Coupe d’Asie 2023 qui avait coûté son poste à Jürgen Klinsmann. Hong Myung-bo a relancé la dynamique, injecté du sang frais et rendu l’équipe de nouveau compétitive.

    Le 5-0 encaissé contre le Brésil en octobre avait refroidi les ambitions. Mais depuis, trois victoires sans encaisser un but (Paraguay, Bolivie, Ghana) ont rappelé que cette Corée reste dangereuse. Et Son, désormais installé à Los Angeles en club, semble revivre physiquement.

  • FBL-WC-2026-EUR-QUALIFIERS-SUI-SWEAFP

    14Suisse 🆕

    La Suisse est une machine à se qualifier. Pas un Mondial manqué depuis 2002, presque toujours présente en huitièmes de finale. Pour 2026, la validation du billet a été officielle dès le nul 1-1 au Kosovo, mais la véritable démonstration de force fut le 4-1 infligé à la Suède à Genève.

    Cette équipe n’a pas de superstars, mais un collectif redoutable : Breel Embolo efficace quand il est en forme, Dan Ndoye capable de dynamiter un match, Johan Manzambi très prometteur, et surtout un Granit Xhaka à un niveau jamais atteint. Sous-estimer la Nati serait une erreur classique… et fatale.

  • Croatia v Faroe Islands - FIFA World Cup 2026 QualifierGetty Images Sport

    13Croatie ⬆️

    On pensait avoir vu la dernière danse de Luka Modric en sélection après l’Euro raté de 2024. Mais non : il mènera encore la Croatie… à 40 ans. Comme souvent, les Croates ont traversé les qualifications avec une aisance déconcertante, officialisant leur place grâce à un 3-1 contre les îles Féroé.

    La question éternelle ressurgit : peut-on encore aller loin avec le même noyau vieillissant ? Car Modric n’est pas seul : Ivan Perisic (36 ans) et Andrej Kramaric (34 ans) ont encore été déterminants.

    Mais la relève existe : Petar Sucic et Franjo Ivanovic (22 ans) montent, et la défense est menée par Josko Gvardiol (23 ans), déjà considéré comme l’un des meilleurs centraux du monde.

    Et surtout : la Croatie est la nation qui défie systématiquement toutes les prévisions. Troisième au Qatar, finaliste en 2018… on ne parie jamais contre Modric.

  • Brazil v Chile - FIFA World Cup 2026 QualifierGetty Images Sport

    12Brésil ⬇️

    La Confédération brésilienne (CBF) a finalement obtenu Carlo Ancelotti en mai, mais une question demeure : un an suffit-il vraiment pour transformer la Seleção en championne du monde ? Le talent est indiscutable — le Brésil possède largement de quoi aller chercher une sixième étoile — mais leur cinquième place en qualifications, avec un tiers de défaites, illustre un problème persistant de cohésion. Comme en 2018 et 2022, la sélection semble plafonner trop tôt.

    Il existe toutefois des motifs d’espoir. Ancelotti connaît parfaitement Vinicius Junior et Rodrygo, ses anciens protégés au Real Madrid. Casemiro traverse un regain de forme opportun, et le jeune Estevão, sensation rappelant un Neymar débutant, a illuminé la victoire contre le Sénégal, pourtant en pleine bourre.
    La réalité est cependant revenue vite : le nul contre la Tunisie (1-1) a rappelé qu’il manque au Brésil un vrai avant-centre en feu. João Pedro est sans doute le candidat le plus crédible — car tout miser une nouvelle fois sur Richarlison serait un scénario inquiétant.

  • Luis Diaz Colombia 2025Getty Images

    11Colombie ⬆️

    Depuis son arrivée en 2022, Néstor Lorenzo a redonné une identité et une stabilité rares à la Colombie. Finaliste de la Copa América l’été dernier, Los Cafeteros ont validé leur billet pour le Mondial avec une journée d’avance. James Rodríguez, comme un clin d’œil à 2014, a ouvert le score lors du 3-0 contre la Bolivie, et Luis Díaz, en forme étincelante au Bayern Munich, a été déterminant tout au long du parcours.

    Avec leur série actuelle — cinq victoires sur les six derniers matchs — la Colombie a de vrais arguments offensifs : Jhon Arias, Richard Ríos, Daniel Muñoz ou encore le jeune Jhon Durán apportent variété et créativité.
    Reste une interrogation : leur irrégularité chronique. Avant de valider leur qualification, ils avaient enchaîné six matchs sans victoire. Un trait de caractère inquiétant à l’approche d’une compétition longue et exigeante.

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    10Japon ↔️

    Le Japon a été la première sélection officiellement qualifiée pour le Mondial, grâce à une victoire maîtrisée contre Bahreïn le 20 mars. Ce sera leur huitième participation consécutive, et les souvenirs du Qatar — Allemagne et Espagne renversées, huitièmes de finale accrochés — nourrissent de véritables ambitions : atteindre enfin les quarts.

    Hajime Moriyasu s’appuie sur un onze de départ clair, cohérent et talentueux, mené par Wataru Endo. Malgré quelques doutes sur la profondeur du banc — accentués par une défaite d’une équipe expérimentale contre les États-Unis en septembre — le Japon avance avec conviction : 30 buts marqués et seulement trois encaissés en qualifications.
    La victoire historique contre le Brésil en octobre, puis les succès contre le Ghana et la Bolivie en novembre, ont renforcé une dynamique déjà impressionnante. Peu de grandes nations auront envie de croiser la route des Blue Samurai en 2026.

  • FBL-WC-2026-CAF-QUALIFIERS-MAR-NGRAFP

    9Maroc ⬇️

    Après leur épopée qatarie jusqu’en demi-finale, le Maroc a confirmé son statut de référence africaine. Deux défaites seulement depuis décembre 2022, une série incroyable de 18 victoires consécutives, une qualification acquise sans trembler : les Lions de l’Atlas arrivent au Mondial avec une maturité inédite.

    Walid Regragui dispose d’un groupe stable, expérimenté et renforcé cet automne par l’intégration réussie de Brahim Díaz. Achraf Hakimi reste le leader, Youssef En-Nesyri un point d’appui efficace, et l’environnement global inspire confiance — encore plus si le Maroc remporte la CAN 2025 qu’il disputera à domicile quelques mois avant le Mondial.
    Les attentes seront immenses, mais l’équipe semble armée pour assumer ce nouveau statut.

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    8Norvège 🆕

    Vingt-huit ans d’attente, puis un tonitruant retour. La Norvège n’a pas seulement décroché sa place au Mondial : elle a survolé son groupe, validant officiellement sa qualification grâce à un 4-1 contre l’Estonie… avant d’aller humilier l’Italie 3-0 à San Siro. Une campagne parfaite, maître mot de leur renouveau.

    Erling Haaland a évidemment frappé fort, avec un doublé impressionnant en deuxième période à Milan. Mais l’équipe ne se résume plus à son cyborg offensif : Oscar Bobb et Jørgen Strand Larsen ont dynamisé chaque entrée en jeu, et Martin Ødegaard — absent contre l’Italie — doit encore retrouver sa place.
    Si tout le monde est opérationnel, la Norvège peut sérieusement rêver d’un rôle majeur en Amérique du Nord.

  • Germany v Slovakia - FIFA World Cup 2026 QualifierGetty Images Sport

    7Allemagne ⬆️

    Les critiques pleuvaient sur Julian Nagelsmann après le chaos de l’Euro puis une entrée catastrophique en qualifications, marquée par un inquiétant 2-0 subi contre la Slovaquie. Mais l’Allemagne a retrouvé son costume : leader de son groupe, cinq victoires consécutives et, surtout, une vengeance éclatante infligée lundi aux Slovaques (6-0).

    Nick Woltemade semble enfin résoudre le casse-tête du numéro 9, position qui plombait la Mannschaft depuis des années. Et avec le retour imminent de Jamal Musiala, combiné à Florian Wirtz et un Leroy Sané régénéré, l’Allemagne se présente de nouveau comme une menace sérieuse pour le titre.
    Une montée en puissance au timing parfait, dans la plus pure tradition allemande.

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    6Pays-Bas ↔️

    Les Pays-Bas restent l’une des sélections les plus déroutantes du football international. À l’Euro 2024, ils n’ont jamais vraiment convaincu, mais sont tout de même allés jusqu’en demi-finales après avoir terminé troisièmes de leur groupe. Et ce paradoxe persiste. Les chiffres des qualifications pour 2026 sont excellents : six victoires, deux nuls, aucune défaite, 27 buts marqués, quatre encaissés. Pourtant, ils n’ont pas réussi à battre la Pologne, deuxième du groupe, ni à l’aller ni au retour.

    Une certitude néanmoins : cette équipe est dangereuse. Virgil van Dijk commande une défense où figurent également Matthijs de Ligt et Jurriën Timber. Le milieu est si riche que Ryan Gravenberch n’est même pas assuré de débuter. Et Memphis Depay, malgré les débats, reste extrêmement efficace en sélection, surtout lorsqu’il est entouré de Xavi Simons ou Cody Gakpo.
    Bref : les Néerlandais avancent masqués, mais ils ont clairement le profil d’un outsider très sérieux.

  • Republic of Ireland v Portugal - FIFA World Cup 2026 QualifierGetty Images Sport

    5Portugal ⬇️

    Peu de supporters accordent de l’importance à la Ligue des Nations, mais elle a littéralement sauvé Cristiano Ronaldo et Roberto Martínez. Tous deux étaient sous le feu des critiques après un Euro 2024 catastrophique, et beaucoup réclamaient un changement radical. Le titre décroché dans cette compétition a renforcé leurs positions, et sauf improbable retournement, Ronaldo mènera le Portugal au Mondial… à 41 ans. Est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

    Le quintuple Ballon d’Or a marqué 13 buts depuis l’Euro, mais dans le match décisif à Dublin la semaine dernière, il a flanché : expulsion, nervosité, frustration. Et le plus troublant est arrivé ensuite : privés de Ronaldo, les Portugais ont livré leur meilleure prestation des qualifications, un écrasant 9-1 contre l’Arménie, avec une fluidité offensive jamais vue jusqu’ici.
    De plus en plus, l’idée s’impose que le Portugal n’a plus besoin de Ronaldo autant que Ronaldo a besoin du Portugal.

    Martínez, pourtant, ne changera pas de cap. Même s’il doit commencer la Coupe du monde suspendu, CR7 restera au centre du projet. Trop d’années de construction pour tout bouleverser maintenant.

  • France v Ukraine - FIFA World Cup 2026 QualifierGetty Images Sport

    4France ⬆️

    On a beau critiquer Didier Deschamps, sa résilience force le respect. Après la débâcle footballistique de l’Euro 2024, où la France avait atteint les demi-finales sans séduire personne, sa cote était au plus bas. Mais sa sélection a retrouvé de l’allant avec un beau parcours en Ligue des Nations, stoppé net par une Espagne irrésistible au terme d’un match spectaculaire (5-4).

    Le retour en forme de Kylian Mbappé est évidemment déterminant, tout comme l’explosion de Michael Olise depuis son arrivée au Bayern ou le regain de régularité d’Ousmane Dembélé. Résultat : la France a pris 16 points sur 18 en qualifications, pour seulement quatre buts encaissés.

    Plus intéressant encore : la profondeur offensive. En l’espace d’un an, Hugo Ekitike, Rayan Cherki, Maghnes Akliouche et Jean-Philippe Mateta ont tous marqué des points.
    À l’heure où un Mondial peut se gagner grâce à un banc décisif, c’est une arme stratégique majeure.
    La France n’est pas parfaite, mais elle reste l’une des équipes les plus redoutées du plateau.

  • Spain v Türkiye - FIFA World Cup 2026 QualifierGetty Images Sport

    3Espagne ⬇️

    L’Espagne était éblouissante à l’Euro 2024. Et elle pourrait bien être plus forte encore en 2026. Lamine Yamal continue de repousser les limites, Pedri retrouve une influence majeure, et Dean Huijsen s’est fondu avec une facilité déconcertante dans la défense.

    La Roja n’est pas invincible pour autant. Le Portugal l’a prouvé en finale de la Ligue des Nations (aux tirs au but), et la gestion de Yamal inquiète tant le risque de surmenage paraît réel. Mais la question du « vrai numéro 9 » n’est plus vraiment un débat : Mikel Merino et Mikel Oyarzabal compensent largement, chacun auteur de six buts en qualifications.

    Le nul 2-2 contre la Turquie mardi a mis fin à leur rêve de boucler les éliminatoires sans encaisser, comme l’Angleterre. Mais cela ne change rien : l’Espagne arrivera en Amérique du Nord avec la certitude d’être un immense prétendant au titre. Seule l’Angleterre paraît, à ce jour, au-dessus.

  • FBL-FRIENDLY-ANG-ARGAFP

    2Argentine ↔️

    Jouera ? Jouera pas ? Le doute autour de Lionel Messi continue d’alimenter toutes les conversations. Après le triomphe de 2022 et un nouveau Copa América, beaucoup pensaient qu’il se retirerait avec la couronne. Mais son plaisir à jouer sous le maillot argentin l’a convaincu de prolonger encore un peu l’histoire.

    La bonne nouvelle, c’est que l’Argentine ne dépend plus totalement de lui. Sans leur capitaine blessé, les champions du monde ont atomisé le Brésil en mars. Julián Álvarez et Lautaro Martínez composent une attaque capable d’assumer la relève.
    Et la nouvelle génération arrive déjà : Nico Paz, Franco Mastantuono… des talents explosifs.

    Mais si Messi est là, tout change. Ses coéquipiers se transcendent, l’ambiance bascule, le niveau monte. Et surtout, il marque toujours : son but contre l’Angola la semaine dernière a porté son total à 115 réalisations en 196 sélections.
    S’il prolonge l’aventure, l’Argentine deviendra instantanément l’équipe à battre.

  • Albania v England - FIFA World Cup 2026 QualifierGetty Images Sport

    1Angleterre ⬆️

    Sir Gareth Southgate laisse derrière lui un héritage statistique remarquable mais un immense regret : aucune fin de sécheresse, aucun trophée. Thomas Tuchel a été choisi pour construire ce que son prédécesseur n’a jamais su achever : une équipe qui joue comme une favorite… et gagne comme une favorite.

    Les qualifications ? Parfois pénibles, surtout face à des blocs bas. Mais historiques : l’Angleterre est devenue la première nation européenne à remporter tous ses matchs sans encaisser le moindre but. Le 5-0 en Serbie a envoyé un message clair : le plan Tuchel est en marche.

    La presse s’interroge : Bellingham sera-t-il « testé » ou simplement repositionné ? Le fait même qu’un débat existe est positif : Tuchel ne sacralise personne, il construit le meilleur système possible.

    Et vu la richesse du vivier, le leadership de Harry Kane, l’explosion continue des jeunes talents, l’Angleterre n’a peut-être jamais semblé aussi proche d’un titre mondial depuis 1966. Le football pourrait réellement « rentrer à la maison »… cette fois pour de bon.