C'était l'une des nouveautés. Jeudi, face à la Bulgarie (3-0), Sylvain Ripoll avait décidé de positionner Maxime Lopez sur le côté gauche de son milieu à quatre. Un choix qui a pu surprendre, même si le joueur de l'Olympique de Marseille, habitué à l'axe, a été placé sur le côté droit ces dernières semaines par Rudi Garcia. "Pourquoi pas, réagissait Lopez. Lors des derniers matches, avec l'OM, j'ai joué à droite. Le coach Ripoll avait envie de m'essayer à gauche, ça s'est bien passé, et c'est tant mieux." Auteur d'une partie sérieuse, intéressant par son jeu entre les lignes, Maxime Lopez a globalement répondu aux attentes de son sélectionneur. "Rudi l'a déjà utilisé comme ça deux fois, en Coupe d'Europe, contre Guimarães à l'aller et au retour. On sait très bien que quand on met Maxime sur le côté, on ne va pas attendre de la percussion, rappelle Sylvain Ripoll. Mais il est capable de se greffer entre les lignes."
En Espoirs, le danger vient aussi des entrants
Sondé par Goal sur le repositionnement du jeune phocéen, Franck Passi, l'entraîneur qui l'a lancé en Ligue 1, demande à voir sur la durée. En revanche, il rejoint Sylvain Ripoll sur la capacité de Maxime Lopez à être plus à l'aise à gauche que sur le côté droit. "Je pense qu'il s'en sortira beaucoup mieux. Il pourra rentrer et avoir le ballon côté opposé à l'adversaire, avec son épaule pour garder le contrôle. De l'autre côté, il faudra qu'il s'extirpe en vitesse, et ce n'est pas son fort non plus", commente l'ancien coach de l'OM, qui espérait l'installer petit à petit dans un rôle de meneur de jeu voire de neuf et demi, à Marseille. "Maxime ce n'est pas un Coman, ce n'est pas un ailier. Il commence à jouer là, il faut qu'il prenne des repères", ajoute-t-il.
"Je m'y sens bien", assure Maxime Lopez
Par son utilisation du ballon et la variation de ses déplacements, Maxime Lopez a amené du liant dans le jeu des Espoirs au MMArena, de l'aveu même de Sylvain Ripoll. Sans le coup de rein d'un Ousmane Dembélé, par exemple, il a fait ce qu'il savait faire. "Il ne va pas jouer comme un véritable ailier. Ça ne va pas être du Thauvin ni du Ocampos. C'est un joueur qui va vouloir rentrer à l'intérieur pour être dans la zone qui lui correspond, entre la défense et le milieu défensif", explique Franck Passi, pointant du doigt la notion d'équilibre avec ce type d'ailier : "Il y a deux types de joueurs sur les côtés. Il y a les vrais ailiers et les meneurs de jeu excentrés. Pour jouer avec des joueurs comme ça sur les côtés, il faut associer un latéral rapide, qui monte et qui occupe la largeur."
En Espoirs, c'est Lucas Hernandez qui est chargé d'occuper ce rôle. Maxime Lopez, lui, s'attelle à jouer juste, tout en s'appliquant sur les corners dont il avait la charge au Mans. "Je m'y sens bien", disait-il après le match contre la Bulgarie, au moment de donner son avis sur le poste d'ailier. De son côté, Franck Passi rappelle que Lopez n'a que 20 ans : "La position dans laquelle il joue n'est pas importante. L'important, c'est qu'il ait du temps de jeu pour pouvoir continuer à progresser." Et confirmer ainsi sa première saison convaincante dans l'élite.


