Depuis 2017, Willy Boly fait le bonheur de Wolverhampton et est titulaire indiscutable en défense. Mais cette saison, les Wolves occupent seulement la treizième place, bien loin des ambitions affichées au début du championnat.
Lors d'une interview accordée à nos confrères de Canal+, l'international ivoirien, formé à l'AJ Auxerre, est, sur le plan personnel, satisfait de ses prestations : « Je suis assez satisfait de la saison, c'est sur la continuité des autres. Après quand ça ne va pas très bien c'est un peu compliqué de sortir des bonnes prestations. Même si on sort des bonnes prestations elles ne sont pas toujours vues si l'équipe n'est pas très bonne. J'aurais pu changer, par exemple, ma passe décisive et mon but contre WBA pour un 0-0 tranquillement. » Son club s'était en effet incliné 3-2 malgré son très bon match ce jour-là.
« La situation de Raul ne nous aide pas du tout »
En revanche, il estime que la blessure de son coéquipier Raul Jimenez est un immense coup dur pour son équipe : « On a perdu notre meilleur joueur, devant, Raul Jimenez, contre Arsenal, et aujourd'hui on a des jeunes joueurs et c'est compliqué de mettre toute cette pression sur les jeunes joueurs parce que eux ils apprennent et on misait tout sur Raul Jimenez et aujourd'hui on est en grande difficulté. Clairement c'est la saison la plus compliquée avec la situation sanitaire, avec les blessures qu'on a. On a une équipe qui n'a pas beaucoup de joueurs. On en a 22 alors que certaines équipes en ont 30. On n'a pas eu de vacances donc est fatigués donc quand on mettait tout ça ensemble on est en grande difficulté aujourd'hui. Mais je pense que c'est un tout. Mais c'est vrai que la situation de Raul ne nous aide pas du tout. »
Il revient également sur sa blessure à la cheville la saison dernière qui lui a permis d'apprendre beaucoup sur lui-même : « Lors de cette période où j'ai été blessé j'ai pu prendre un peu de recul parce que c'est vrai que quand on joue tout le temps, dès fois il y a des trucs qu'on ne voit pas. »
« Le coach peut me crier dessus, ce n'est pas grave »
Willy Boly a également évoqué sa relation avec Nuno Espirito Santo, le coach des Wolves et ils sont sur la même longueur d'onde : « Le coach est important pour toute l'équipe, on se respecte, on a la même façon de voir les choses. Quand on se parle on se comprend très vite. C'est à dire s'il me dit de faire quelque chose, c'est que je ne suis pas là pour tricher, il n'est pas là pour tricher aussi, on se dit les choses, c'est la vérité, ça me va très bien et ça lui va très bien. Il sait que même si j'ai bientôt 30 ans il peut me crier dessus comme si j'avais 20 ans ce n'est pas très grave. Et ça aide pour les jeunes joueurs : s'il me dit quelque chose à moi qui est un peu plus vieux qu'eux et que je le prends très bien, forcément pour les jeunes joueurs, ça les aide aussi. »
Ses ambitions avec les Wolves
Par ailleurs, Willy Boly a expliqué pourquoi il avait rejoint les Wolves en 2017 alors que le club évoluait en Championship et qu'il pouvait jouer la Ligue des champions avec Porto : « Moi j'avais un rêve quand je suis parti à Porto, c'était de jouer en Premier League, ce n'était pas forcément de jouer la Ligue des champions avec Porto. Et quand Nuno est parti en Angleterre il m'a dit « si tu veux on peut faire une équipe ». On s'est appelé et j'étais avec Diogo Jota qui est maintenant à Liverpool et qui était avec moi à Porto. Il y avait aussi Ruben Neves qui était à Porto. On s'est dit on peut aller là-bas et essayer de monter le club en Premier League. Ils vont investir et on a cru au projet. »
Enfin, Willy Boly s'est confié sur les ambitions de son club pour la fin de la saison : « Là, l'objectif, c'est match après match et d'aller le plus loin en FA Cup. J'aurais bien aimé vous dire que l'objectif c'est de gagner le championnat mais il faut être réaliste. L'année dernière on a fait septième et l'objectif c'était d'arriver sixième. C'est un championnat ou en trois matches on peut arriver là-haut et trois matches après on redescend très vite. C'est ça qui est bien. »