Certains fans pensent que leurs propriétaires s'impliquent trop dans la gestion de leur club et d'autres estiment qu’ils ne font pas suffisamment. Pour les fans de l’équipe surinamienne de l'Inter Moengotapoe, on sait déjà de quel côté ils se placeront.
Cette équipe, basée à Moengo, appartient au vice-président du Suriname, Ronnie Brunswijk, qui occupe son poste politique actuel depuis 2020. Mardi dernier, ce personnage de 60 ans était présent au match de l'Inter dans la Ligue CONCACAF, la version Amérique du Nord et Caraïbes de la Ligue des Champions, contre l'équipe hondurienne d'Olimpia. Mais pas seulement en tant que spectateur. Il faisait partie des protagonistes de cette partie.
Brunswijk était là pour jouer et guider sa formation en tant que capitaine. Durant 54 minutes, il a tenté d’éviter la raclée reçue par les siens (0-6). Et il s’en est plutôt bien débrouillé puisqu’il a réussi 14 de ses 17 tentatives de passes.
Un politicien touche à tout
Un propriétaire d'un club et qui plus est vice-président du pays participant à un match de pros peut sembler une histoire folle, mais dans le cas de Brunswijk cela n’est finalement pas si étonnant que cela. Dernièrement, un article de New York Times le décrivait comme "un parachutiste d'élite, un joueur de football, un braqueur de banque recherché, un chef de guérilla, un baron de l'or et le père d'au moins 50 enfants au cours de sa vie".
Avant de devenir le vice-président du pays, le sexagénaire avait également contribué à introduire le pays à la démocratie et avait été pourchassé par le président Chan Santokhi dans les années 80. Brunswijk est également connu pour être un homme généreux, distribuant de l'argent aux pauvres, et il a conforté cette réputation dans les vestiaires après le match.
Il reste encore un match retour dans une semaine mercredi, mais il est peu probable que le vétéran joue. Peut-être qu'il laissera son fils Damian être capitaine la prochaine fois. Ce dernier avait également été titulaire lors de la première manche.