Un documentaire publié par la BBC a révélé comment un réseau d’arbitres, de joueurs, de présidents de club et de facilitateurs algériens ont été impliqués dans des activités de corruption. Alors que les Fennecs ont échoué à se qualifier pour la Coupe du monde 2018, le président de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi, a résumé le problème.
"Nous ne devons pas nous mentir. Notre équipe nationale est malade. Le football algérien est malade", a déclaré le dirigeant, cité par la BBC. Justement, la chaîne anglaise durant trois ans a enquêté sur les soucis internes du ballon rond en Algérie, avec des soucis de corruption dans les deux premières divisions du championnat.
Des sommes versées pour éviter la relégation
Un arbitre, dont l'identité a été préservée, a déclaré à la BBC qu’il pouvait facturer jusqu’à 68 000 dollars pour faciliter la victoire pour une équipe à l’extérieur. Des sources ont indiqué par ailleurs que les matches truqués se répandaient généralement au cours de la deuxième moitié de la saison, alors que certaines équipes risquaient une relégation. Ce système devenait alors une habitude.
Une équipe à l'abri de la relégation est susceptible d'accepter de perdre un match et d'aider un autre à échapper à l'étage inférieur en se faisant offrir une certaine somme d'argent. "A la fin de la saison, cela devient la saison de la corruption", a déclaré une source.
Peu d'efforts pour lutter contre la corruption de la part de la fédération ?
Une autre anecdote, révélée par un gardien de but. Ce dernier explique comment il s'est fait approcher avant un match pour perdre volontairement. Il a ainsi signalé l'incident à son président qui n'a pas voulu aller plus loin concernant les soupçons. Le portier laissait entendre que les dirigeants de club pourraient être profondément impliqués dans ce réseau.
Bien que les médias locaux aient souligné le problème, d’anciens membres de la Fédération algérienne de football ont affirmé que le régime actuel n’avait fait que peu d’efforts pour enrayer le problème. À la fin de la vidéo, la BBC raconte comment un porte-parole de la FIFA s’engage à "ne pas tolérer" la corruption et à clarifier l’engagement du football algérien à résoudre les problèmes de son jeu.
