Alors que tout semble marcher pour le Real Madrid, qui vient de remporter quatre trophées en à peine trois mois (Liga, Ligue des Champions, Supercoupe d'Europe et Supercoupe d'Espagne), son capitaine a (encore) perdu ses nerfs à La Corogne lors de la première journée de la Liga.
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Pourtant déjà averti, Sergio Ramos a donné un coup de coude à un adversaire dans un duel aérien. Un geste dangereux et inutile, surtout que le score était largement en faveur des siens (3-0) et qu'il ne restait plus que le temps additionnel à disputer.
Pour la 23e fois de sa carrière au Real Madrid, Sergio Ramos est donc rentré aux vestiaires avant tout le monde. Arrivé en 2005, en provenance de Séville, le latéral reconverti défenseur central est donc expulsé en moyenne une fois tous les deux ans. En Liga, il a reçu à ce jour 18 cartons rouges, égalant le (triste) record établi par Pablo Alfaro et Xavi Aguado. De plus, il est devenu le joueur le plus exclu de l'histoire de la Maison Blanche. Une statistique bien fâcheuse.
Alors qu'il a 31 ans, on aurait pu penser qu'il se serait assagi et discipliné, surtout que son palmarès considérable et ses performances régulières parlent pour lui, depuis plusieurs saisons. Malheureusement, Sergio Ramos continue de cultiver une défiance envers les arbitres, ce qui le pousse à contester toutes les décisions, contre et même parfois, pour son équipe.




Pour expliquer son indiscipline, le capitaine du Real exprime une différence de traitement en Espagne : "Quand vous gagnez beaucoup de titres, les rivaux sont très rancuniers à votre égard. Je ne suis pas d'accord avec ce carton rouge (celui de La Corogne, ndlr) mais je respecte la décision de l'arbitre. Des fois, ils devraient regarder ce qui se passe dans le football anglais, ils laissent beaucoup plus jouer. J'aime leur système car ils sont plus indulgents."
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Vicitime du coup de coude, le suisse Fabian Schar a réagi à son tour. "Ramos m'a frappé au visage, même si je l'ai provoqué, le rouge est justifié." Si la provocation n'est pas forcément fair-play, elle fait partie du jeu. Depuis dix ans, Ramos devrait bien le savoir.

Cette saison, Ramos s'est déjà montré agacé. Cela s'est vu lors de la rencontre retour de la Supercoupe d'Espagne. Alors que l'arbitre a sifflé contre lui après une faute sur Messi, le défenseur espagnol avait envoyé le ballon en l'air, comme signe de provocation envers le numéro 10 barcelonais. Un geste encore une fois contestable.
Le Capitaine espagnol a un statut incontournable au Real Madrid et reste très apprécié de Zinédine Zidane et de ses coéquipiers. Ces derniers continueront de le défendre jusqu'au bout, quitte à faire preuve de mauvaise foi. On se souvient que l'an dernier, contre l'Espanyol Barcelone, Ramos avait touché le ballon de la main mais avait simulé derrière, prétendant que le cuir avait heurté sa tête. Un geste qui était mal passé en Espagne, hors de la sphère madrilène.
En sélection, c'est un tout autre Ramos que l'on peut observer. En 143 apparitions avec la Roja, il n'a pas été exclu une seule fois, faisant souvent preuve d'un comportement irréprochable. De là à penser que revêtir le maillot merengue fait bouillir inévitablement son sang, l'évidence est semble irréfutable.
