RonaldinhoGetty

Retraite - Ronaldinho, le magicien a fait son dernier tour

Il fallait bien que ça finisse par arriver. A 37 ans, Ronaldo de Assis Moreira, dit Ronaldinho, a décidé de dire stop. Le fantasque brésilien avait déjà préparé ses plus grands fans à cette éventualité puisqu’il n’a plus joué un match officiel avec Fluminense, son dernier club, depuis 2015. C’est son frère et agent, Roberto, qui a annoncé la nouvelle mardi soir : "Il s’arrête. C’est fini." Il met ainsi un terme à une carrière longue de 20 ans, débutée au Grêmio.

Le Barça peut-il vraiment se permettre de flamber lors du mercato ?

En 1998, la planète foot fait connaissance avec celui que l’on annonce comme un futur prodige. Rapide et très technique, l’ailier gauche mise d'abord sur son inventivité. Capable d’éliminer plusieurs adversaires d’une seule feinte de corps, d’une passe du dos ou d’un coup du sombrero, Ronaldinho c’est le football-plaisir, le fameux "Joga Bonito." Celui qui se pratique sans réfléchir, sans prise de tête, à l’instinct. Car pour lui, le ballon rond est avant tout un jeu. Une faculté qui fait de lui un joueur aussi imprévisible que déroutant.

Le Vélodrome s'en souvient encore...

Au début des années 2000, toute l’Europe lui fait les yeux doux. C’est au Paris Saint-Germain qu’il pose ses valises en 2001. Le natif de Porto Alegre éblouit les pelouses de l’hexagone deux saisons durant. Le stade Vélodrome s’en souvient encore. Le Marseille-PSG de 2002-2003, restera marqué dans l’histoire parisienne. "Ronnie" fait son show en livrant une prestation exceptionnelle et en inscrivant un doublé (3-0). La première victoire des Rouge et Bleu depuis 1988. L’œuvre de l’artiste.

OM-PSG, RonaldinhoPanoramic

Son escapade à Paris se terminera sans aucun titre mais révèlera son goût prononcé pour les sorties nocturnes. Un penchant qui l’aura, parfois, privé de matches, et souvent mis en opposition avec son entraîneur de l'époque, Luis Fernandez. Mais Ronnie n’y peut rien, la fête, il l’a dans le sang. Et malgré ses escapades fréquentes dans les clubs branchés de Paris (puis Barcelone), il continue de briller sur le terrain. Il attire logiquement les plus grands clubs d’Europe. Le FC Barcelone l’a compris. Il a devant lui un crack qu’il arrache au PSG en 2003.

D’autant qu’avant de débarquer en Catalogne, Ronaldinho Gaucho a brillé avec la Seleçao. La Coupe du monde 2002, remportée par le Brésil, est une réussite. Il y aura délivré 3 passes décisives et inscrit 2 buts, dont un mémorable face à l’Angleterre. Un coup-franc aux 35 mètres dont la trajectoire flottante surprend le gardien de but anglais David Seaman. Un chef-d’œuvre de plus pour le génie auriverde.

Ligue des Champions et Ballon d'Or : 2005-2006 représente son apogée

Sa période barcelonaise restera comme celle de la consécration pour le génial brésilien. A peine arrivé, il devient le chouchou du Camp Nou. Ses nouveaux supporters découvrent un joueur dont les fulgurances font la différence. Son premier but sous les couleurs blaugrana l’atteste : il élimine deux joueurs avant de frapper des 30 mètres et de voir le ballon heurter la transversale pour finalement tromper le gardien de Séville. L’histoire entre lui et le Barça débute parfaitement et va se révéler très prolifique.

Véritable joueur d’influence, il permet, là encore, au club catalan de s’adjuger son premier titre de champion d’Espagne depuis 1999. Il en remportera deux au total (2006 et 2007). Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, il soulèvera aussi la Ligue des champions en 2006 en étant sacré meilleur joueur de la compétition. La saison 2005-2006 restera comme la plus belle de sa carrière et sera récompensée d’un Ballon d’Or amplement mérité. Son idylle avec le FCB prend fin après 5 saisons, 207 matches et 94 buts inscrits.

A l’AC Milan, Ronaldinho est en quête d’un nouveau souffle et malgré des débuts compliqués, il parviendra à ajouter un Scudetto à son palmarès (2011). A l’issue de la saison, retour au bercail. Il rejoint Flamengo où il remportera deux titres. Sa fin de carrière est révélatrice du personnage : elle est singulière. Après des piges à l’Atlético Mineiro et au Querétaro (Mexique), il termine en 2015 à Fluminense. Il avait alors refusé de formaliser son retrait définitif de la compétition. C’est désormais chose faite. Son frère a promis de marquer le coup dans les prochains mois. Nul doute que l’artificier saura fêter l’évènement dignement.

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