A saison exceptionnelle, situation exceptionnelle. L’Europe du football est touchée de plein fouet par la crise du Covid-19 et les surprises sont légions depuis le début de la saison. En Ligue 1, le PSG doit composer avec une concurrence accrue (Lyon, Lille et Monaco).
En Premier League, Liverpool est à des années lumières de son jeu flamboyant de ces deux dernière saisons et en Liga, c’est l’Atlético Madrid qui fait la course en tête devant le Real Madrid et le Barça. Les deux mastodontes du championnat espagnol sont des bêtes blessés mais finalement les Merengue sont toujours dans la course.
Alors qu’on pensait Zinedine Zidane sur le point d’être débarqué courant novembre, le club madrilène a trouvé une force mentale pour inverser la tendance. Tout n’est pas parfait, loin de là, mais le Real reste toujours en course pour faire le doublé.
S’ils affrontent ce mercredi l’Atalanta Bergame, en huitième aller de la Ligue des Champions, les champions d’Espagne en titre ont presque recollé aux voisins de l’Atlético. Les coéquipiers de Raphael Varane ne sont plus qu’à trois longueurs, certes avec un match en plus, mais avec un derby à jouer dans quinze jours. De quoi relancer totalement le suspense.
"On nous a déjà donnés pour mort et on est revenus. Ça fait partie de cette équipe et de ce club. Tout est encore possible, juge Varane chez nos confrères d’Eurosport. C'est une saison particulière et les dynamiques peuvent vite être inversées. On peut enchainer plusieurs bons résultats et tout peut repartir. On a déjà connu ça."
Dos au mur, le Real Madrid a, il est vrai, toujours le chic pour se sortir de situations vues comme irrémédiables. A l’image de son équipe, Varane enchaîne les montagnes russes depuis le début de saison, marqué encore par sa prestation ratée contre Manchester City avant le Final 8 de la C1 la saison dernière. Orphelin de Sergio Ramos depuis de nombreuses semaines, le champion du monde fait figure de cadres au sein d’une formation minée par les blessures.
"Cela ne change rien par rapport à mon rôle sur le terrain, je suis toujours là pour guider et orienter mes partenaires. Je le fais toujours, avec ou sans lui, répond le Français. Après, on joue ensemble depuis dix ans. Il n'y a plus besoin de trop communiquer, on se connait… La complémentarité et l'expérience, ce n'est pas un mythe. Avant le match, on se regarde et c'est parti. On sait comment l'autre se déplace sur le terrain. Pas besoin réfléchir, on sait où l'autre va aller."
Devant composer sans son capitaine et avec Nacho depuis quelques semaines, Varane a compris qu’il devait élever son niveau de jeu afin d’entraîner tout le monde dans son sillage.
Au Real Madrid depuis maintenant dix ans, l’ancien du RC Lens a appris à gérer ces moments de doute, comme lui et son équipe les ont connus ces derniers mois.
"Pour être au plus haut niveau, la résilience est importante, explique l'international français de 27 ans. Quand on a des périodes plus difficiles, la confiance va et vient. Ce qu'il faut, c'est rester concentré et être prêt à repartir au combat avec un but : chercher à être performant. Après, le contexte et la saison rendent les choses difficiles…"
Adversaires en club mais partenaires chez les Bleus, Varane devrait certainement donner quelques conseils à Clément Lenglet, dans le dur avec le Barça et décrit comme « très affecté » par son erreur par Koeman.