Parc des Princes PSG BordeauxGetty

PSG : sifflets, insultes, appel à la démission… dimanche morose au Parc des Princes

Après le vestiaire du PSG, la morosité a gagné les tribunes du Parc des Princes. Samedi, dans un communiqué, le Collectif Ultra Paris avait prévenu que la couleur de ce dimanche pas encore printanier serait sombre. « Contre Bordeaux, nous allons montrer notre mécontentement et nous demandons à tous les amoureux du club présents, de s’unir à notre action sans violence. »

Après cet appel, dans lequel même Nasser Al-Khelaïfi, pourtant à l’origine du retour du CUP, avait été épinglé, on s’attendait à voir de nombreuses hostiles envers la direction du club comme le virage avait pu en produire le 11 février dernier, lors de la réception du Stade Rennais. Il y a un peu plus d’un mois, donc, les ultras avaient pointé du doigt Leonardo (directeur sportif), Jean-Martial Ribes (directeur de la communication), Jean-François Pien (directeur du centre de formation), Ulrich Ramé (manager général de la section féminine) et Fabien Allègre (directeur de la marque).

Ce dimanche, seul le directeur sportif a eu le droit à son petit message des supporters : « Mbappé à Paris, Leonardo au pilori » comme pour pointer la gestion de la prolongation de l’attaquant français, entre autres, qui tient sportivement le club à bout de bras depuis le début de saison. Pour le reste, le virage Auteuil s’est contenté d’une seconde banderole « Direction démission », sans pour autant citer le nom du président du PSG, ni quelque autre responsable. Contrairement à la veille donc, où le message avait très largement ciblé la direction du club.

« On comprend la déception des supporters, leur haine et leurs cris »

Il avait aussi prévu de faire entrer et de jeter des rouleaux de papier toilette, qui ont finalement été interceptés par la sécurité. Le même sort a-t-il été réservé à d’autres banderoles ? C’est une hypothèse qu’il ne faut pas écarter. Finalement, ce sont surtout les joueurs qui ont reçu l’accueil le plus hostile. Et cette manifestation a pris forme dès l’annonce par Michel Montana, le speaker du club, de la composition des équipes. Chaque joueur titulaire était sifflé, à l’exception de Kylian Mbappé applaudi et célébré par le Parc tout entier.

Mais lorsque les noms de Neymar et Messi ont commencé à résonner dans le stade, le niveau de décibel monta d’un coup, preuve que les deux anciens de Barcelone étaient au cœur de leur courroux. Plus tard, lorsqu’ils touchaient le ballon le son montait encore d’un cran. Du jamais vu pour Messi en club alors que Neymar avait vécu l’expérience au début de la saison 2019-2020, alors qu’il souhaitait quitter le club. En parallèle les ultras lançaient aussi d’autres slogans. Florilège à la pelle : « Une équipe à Paris », « Dirigeants démission », « Allez vous faire enculer », « Vous êtes des grosses salopes », « Paris, c’est nous ».

A la demi-heure de jeu, des « olé » résonnaient sur une séquence de possession bordelaise, après avoir clamé « on s’en bat les couilles » quelques instants après l’ouverture du score de Kylian Mbappé, pourtant applaudi à chacune de ses prises de balle. De cette contestation ressort finalement une impression de déséquilibre. Car dimanche, ce sont surtout les joueurs qui ont été ciblés.

« On comprend la déception des supporters, leur haine et leurs cris. C’est le moment de relever la tête pour gagner la Ligue 1, déclarait sobrement Presnel Kimpembe au micro d’Amazon Prime avant de revenir sur les sifflets adressés à Messi et à Neymar. On est tous fautifs, on est une équipe dans les bons et les mauvais moments. C’est le moment de montrer qu’on a du caractère. » Pour ça, il faudra certainement attendre la saison prochaine.

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