Pour la première fois depuis 2011, l’Olympique de Marseille a pris le dessus sur le PSG. Profitant d’un contexte assez particulier et beaucoup de circonstances favorables, les Phocéens ont réussi à dominer leur ennemi juré dans son fief. Avec un plan de jeu parfaitement appliqué, ils l’ont emporté sur le plus petits des écarts. Une vraie performance, même si le Paris d’en face était décimé par plusieurs absences.
L’OM a dominé son rival, et pour cela il a dû mettre les ingrédients propres aux équipes cherchant l’exploit face au champion de France. Les visiteurs ont dû se montrer solides derrière, tout en s’appuyant sur Steve Mandanda les fois où les offensives parisiennes sont allées au bout. Et, devant, ils ont fait preuve de réalisme, convertissant l’une de leurs rares tentatives. C’était la recette pour aller chercher les 3 points et ils l’ont donc habilement appliquée.
Mandanda a tout repoussé
Durant la première demi-heure, on a pourtant bien cru que Marseille allait subir son tarif habituel dans la capitale. Les Olympiens n’en menaient pas large face à un PSG très entreprenant. Leur capitaine a même dû intervenir dès la 2e minute pour repousser une tentative de Marco Verratti, puis il a vu Neymar placer une tête légèrement enlevée (18e). Bien que conséquent, l’orage est finalement passé sans conséquence. Et, comme c’est souvent le cas en ces circonstances, l’équipe dominée a fait mouche sur sa première alerte. A la 31e minute, un coup franc joliment déposé par Dimitri Payet a été repris victorieusement par Florian Thauvin. La position de ce dernier était très discutable, mais la VAR a curieusement écarté le hors-jeu.
Paris n’est pas trop habitué à courir derrière le score à domicile, et encore moins face à Marseille. Ainsi, les Franciliens ont mis du temps pour se remettre de ce coup dur. L’OM a aussi fait ce qu’il fallait pour calmer les velléités adverses. Cela a donc donné lieu à une période de répit, mais le réveil des Parisiens fut violent. Et il aurait pu, voire dû, aboutir sur une égalisation. En vain. Et les vice-champions de France peuvent pour cela en vouloir à Mandanda. Sur sa ligne, l’international français a fait honneur à son surnom de « Fenomeno » en écartant du pied deux énormes tentatives de Verratti (57e) et Neymar (60e).
Getty ImagesLe match s'est terminé à 17
C’était des opportunités en or pour Paris de revenir au score, et il ne les a pas exploitées. Durant la dernière demi-heure et malgré une forte domination, l’équipe de Tuchel n’a plus trop réussi à se montrer menaçante. Il y a bien eu un but d’Angel Di Maria à la 63e mais ce fut annulé pour cause de hors-jeu. Il en est de même pour le break marseillais deux minutes plus tard signé Dario Benedetto (65e) alors que le but paraissait cette fois valide. Une injustice que les Marseillais n’ont finalement pas eu à déplorer. Frustrés par cette partie stérile, les Parisiens, eux, se sont laissés gagner par la nervosité. Ce qui ne leur ressemble pas. La fin de match a ainsi donné lieu à une grosse échauffourée, avec cinq cartons rouges : trois côté parisien et deux côté marseillais (Kurzawa, Paredes, Neymar, Benedetto et Amavi).
Après Lens, Marseille réussit donc à faire tomber le champion de France. Au sortir de cette 3e journée, les Phocéens comptent 6 points d’avance sur leurs prestigieux opposants. Ce n’est pas anecdotique, et leur victoire du soir l’est encore moins. Certes, ils ont eu de la réussite, mais il en en faut toujours pour dominer une équipe de la qualité du PSG. Et force est de reconnaitre qu’ils ont su la provoquer.




