Recruté pour huit millions d’euros il y a plus d’un an par les Girondins, Jonathan Cafu est bien loin des promesses entrevues avec le club bulgare du Ludogorets Razgrad. Auteur d’une saison 2017-2018 bien délicate, l’ailier brésilien a vite été écarté par Gustavo Poyet au Haillan. Lord de la seconde partie de saison, il n’a joué que 14 minutes contre Saint-Étienne en mai dernier. Sous la forme d’un prêt payant, il a trouvé refuge une nouvelle fois à l’Est, cette fois-ci, en Serbie. Une opportunité unique de rebondir à l’Étoile Rouge de Belgrade qui est pour l’instant restée lettre morte. Dans un championnat peu relevé, Jonathan Cafu a vite été considéré comme une déception.
Pourtant tout était réuni pour qu’il puisse retrouver ses moyens et surtout la confiance : une équipe qualifiée pour la première fois en phase de groupes de la Ligue des champions depuis 25 ans, un collectif homogène et des supporters bouillants. Néanmoins la formule magique n’a pas eu l’effet escompté et les critiques pleuvent sur son rendement mais aussi l'aspect financier de son arrivée. "Il semble qu'il soit en mauvaise position et l’Étoile Rouge ne compte pas vraiment sur lui en ce moment", résume ainsi le quotidien serbe Mozzartsport.
Envoyé en tribune pendant un mois
Il n’y a pas que dans la presse que Jonathan Cafu est tancé. Certains observateurs, notamment très proches du club de Belgrade, sont très sévères. "Il joue vraiment affreusement depuis qu'il est arrivé ici, à vrai dire, note un recruteur anonyme. Oui, il s’entraîne régulièrement, mais il n’est pas apte, même pour le championnat serbe, qui est vraiment pauvre, à part quelques équipes". Un constat au vitriol qui remet directement en cause le niveau d’un joueur qui avait été pourtant très intéressant dans ses performances en C1 avec Ludogorets contre Arsenal et le Paris Saint-Germain, il y a deux ans. Alors qu'il possède une option d'achat fixée à quatre millions d'euros, le joueur ne devrait pas s'éterniser dans les Balkans.
Écarté pendant quatre rencontres d’affilée en première division serbe, l’attaquant auriverde est réapparu mercredi dans un match de coupe, remporté 4-1 contre le FK Backa Topola. Disputant une heure de jeu, il a été à priori discipliné et appliqué dans un contexte délicat pour lui vis-à-vis de son avenir et de la confiance accordée par le staff technique de l’Étoile Rouge. Justement, la question de son futur se pose de manière concrète alors que son prêt court jusqu’en juin prochain. Un retour à Bordeaux dès cet hiver a même été évoqué au sein des dirigeants. "Personne ne parle de cette option de le renvoyer à Bordeaux dès janvier, commente un dirigeant de l’Étoile contacté par Goal. Cependant je ne serais pas surpris si cela arrivait. Il ne répond pas à nos attentes pour le moment."
Pas de consigne particulière des Girondins
Sous contrat jusqu’en 2021 avec les Girondins, le joueur formé au Desportivo Brasil n’est pas forcément attendu pour un retour dès janvier au Haillan. Le club indique, par le biais d’un dirigieant : "surveiller tous les joueurs en prêt, sans pour autant donner de consignes particulières aux clubs où ils évoluent". De son côté, le joueur a posté une photo sur les réseaux sociaux avec un grand sourire dans les hauteurs de Belgrade. Une forme de quiétude qui masque une réalité concrète, celle d’un joueur en chute libre par rapport à sa carrière.