C'est l'heure de vérité pour le FC Barcelone. Le club catalan aborde le mois de mai en caressant le doux rêve de regagner la Ligue des champions tout en ayant conquis une Liga qui est son titre de propriété dans l'ère moderne - à quelques exceptions près, sur certaines années. Si Barcelone remonte sur le toit de l'Europe, ce sera grâce à Lionel Messi. Mais c'est aussi grâce à Messi que Barcelone fait la pluie et le beau temps de l'autre côté des Pyrénées, y compris quand l'ennemi, le Real Madrid, plane sur le continent.
La rotation bénéfique de Valverde
Pour aborder ce mois crucial, Messi semble dans d'excellentes dispositions physiques. C'est une clé chez lui. Ernesto Valverde est conscient que le natif de Rosario veut tout jouer - et gagner - mais il a fait le choix de gérer son temps de jeu avec un programme sur mesure, sans s'en cacher, avec l'idée "de le mettre dans une urne et ne le sortir que lors des matches importants", comme il l'a lâché après la victoire à Alavés (0-2), où Messi avait débuté sur le banc. Il faut voir, par exemple, que Messi n'a jamais abordé le mois de mai avec moins de 40 titularisations à son actif comme c'est le cas cette année.

Ci-dessus, de gauche à droite : saisons, nombre de matches du Barça, nombre de matches sans Messi et titularisations de Messi.
Avec La Liga en poche, Lionel Messi peut donc désormais se consacrer à la prestigieuse Ligue des champions et à la Coupe du Roi. La double confrontation contre Liverpool, finaliste la saison passée, ne place pas forcément le Barça en grand favori. Messi le sait. Depuis le départ, la Pulga annonce sa volonté de replacer le Barça sur la carte de l'Europe dans une compétition que les Blaugrana n'ont plus remportée depuis quatre ans, voyant à distance le Real Madrid empiler les sacres.
Il a été reproché à Messi, ces dernières saisons, de ne pas porter son club de toujours dans les grands combats du printemps. L'Argentin était par exemple resté muet au stade des quarts de finale lors des 5 dernières années avant cette campagne 2018-19, où le numéro 10 a ébloui la seconde manche contre Manchester United de toute sa classe.
Comme dans son jeu, Messi doit piquer aux moments clés sur la durée d'une saison. Ernesto Valverde l'a bien compris. En cajolant son joueur majeur, le technicien espagnol a redonné un second souffle au meilleur joueur de la planète. De quoi alimenter les rêves les plus fous pour cette fin de saison palpitante.




