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Pour Domenech, Benzema "s’est imprégné de Cristiano Ronaldo"

Raymond Domenech restera toujours comme un personnage central de la carrière de Karim Benzema. Non pas que les deux aient connu le succès ensemble mais le premier nommé a offert au second ses premiers pas en équipe de France. C’était le 28 mars 2007 contre l’Autriche et Benzema s’était permis le luxe de marquer pour sa première sélection et ainsi donner la victoire aux Bleus. Zidane parti à la retraite quelques mois plus tôt, l’attaquant de l’OL à l’époque était amené à prendre le flambeau avec la génération 87 (Nasri, Ben Arfa, Menez).

Malgré ses 81 sélections avec la France, Benzema a connu une relation compliquée avec le groupe France et les supporters. Si le talent était indéniable, la nonchalance et le manque de buts qui comptent ont coûté à KB9 une place de choix dans l’histoire des Bleus. Et ce n’est pas sa fin de parcours et sa relation avec Didier Deschamps qui ont arrangé les choses.

"Il a cru que c’était écrit et inscrit à jamais, qu’il allait faire sa carrière comme ça et qu’il pouvait se contenter de faire peu, a déclaré Domenech dans France Football. Physiquement, il est monstrueux, mais il n’exploitait pas ce potentiel, se contentait de se dire : 'Moi, je suis là pour marquer, les autres n’ont qu’à faire le boulot.' Il était dans cette phase-là, et il n’était pas le seul."

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Non retenu par Deschamps depuis 2016 et la fameuse affaire de la sextape avec Mathieu Valbuena, Benzema s’est fait une raison : il ne reportera plus jamais le maillot de l’équipe de France. Depuis quatre ans, il est désormais complètement concentré sur le Real Madrid, qu’il a rejoint en 2009.

A la différence des Bleus, il restera dans l’histoire des Merengue où il enchaîne les records et les trophées. Pour Domenech, la longévité de Benzema dans un tel club s’explique par une remise en question. Comme en sélection, le natif de Bron a été décrié avant de faire l’unanimité ces dernières années, et encore plus depuis deux ans et le départ de Cristiano Ronaldo.

"Il a eu cette intelligence de s’adapter à la situation et d’exploiter son potentiel. Je l’ai vu revenir petit à petit. Il faisait des efforts, de replacement, d’appels, de courses alors qu’avant, il voulait le ballon dans les pieds et simplement jouer. Karim a été utile à Ronaldo. Et Ronaldo a aidé Karim, l’a bonifié. Ils se sont imprégnés l’un l’autre."

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