Aussi loin que son papa s’en souvienne, Ruben Providence a toujours eu un ballon dans les pieds. Ou les mains. Avant même de savoir marcher, le jeune francilien était déjà à l’aise avec la balle, que ce soit de foot ou autres d’ailleurs. C’est donc naturellement qu’il est entré dans le club de football près de chez lui, à Thorigny, dès l’âge de 6 ans.
Et c’est aussi tout naturellement que le PSG a été intéressé par le très jeune joueur, au point de lui proposer de rejoindre l’association Paris Saint-Germain : "On habitait Noisy-le-Grand à l’époque et ça faisait une trotte de l’amener à Saint-Germain-en-Laye", explique son papa. Après avoir dû renoncer à l’emmener, le club de la capitale est revenu à la charge : "D’autres clubs étaient intéressés aussi mais Ruben a toujours aimé Paris donc le choix était vite fait".
Le joueur rejoint donc le club au centre de formation. Réputé travailleur et sérieux, il se caractérise aussi par sa forte détermination : "Quand il était plus jeune et que ses maîtres d’école lui demandaient ce qu’il voulait faire plus tard, il répondait : 'Footballeur'. Et quand ils lui disaient que ce n’était pas un métier il répliquait : 'Entraineur alors".
Son amour pour le ballon va être assouvi par un centre qui lui permet de continuer son apprentissage au haut niveau pour les jeunes de cet âge-là. Surtout cette saison sous les ordres de Thiago Motta : "Le début de saison a été difficile. Etre en U17 c’est différent de la préformation, explique son père. Il y a une plus grande exigence. Il a mal vécu le fait de ne pas être titulaire. Quand un ancien joueur vous met sur le banc, c'est qu'il faut travailler davantage et il l'a bien compris".
L’ancien joueur professionnel, en charge des U19 en Youth League, a pour réputation de beaucoup faire tourner son effectif, ce qui peut causer des frustrations. Ruben, avec ses 6 titularisations et 5 entrées en jeu depuis le début de saison (statistiques "Les Titis du PSG"), a eu du mal à encaisser mais connaît une nouvelle dynamique depuis quelques semaines. C’est un joueur joyeux, qui "sourit plus" et qui se "prend moins la tête" : "Motta lui a parlé récemment, il lui a dit qu’il faisait de bonnes choses, qu’il doit s’améliorer sur le pressing". Il est décrit par ses proches comme sensible et introverti, qui ne s'exprime pas beaucoup.
Techniquement, le joueur de 17 ans est bon, a une intelligence de jeu et dégage de la sérénité balle aux pieds mais est considéré comme encore trop tendre devant les buts. Un aspect qu’il tente d’améliorer en se montrant plus agressif. En turnover avec trois autres attaquants, il se démarque peu à peu (il est auteur de 5 buts en championnat), notamment en Ligue des Champions comme il l’a démontré face à Liverpool. Supersub, le Titi est en train de montrer ses qualités aux recruteurs internationaux qui supervisent la Youth League. En août dernier, il faisait partie des douze joueurs qui ont signé un contrat stagiaire au sein du PSG jusqu'en 2021.