Un centre d’entraînement saccagé par ses propres supporters, un entraîneur qui donne sa démission en plein milieu d’une conférence d’avant-match et une mise à pied qui s’en suit, on ne peut pas dire que l’Olympique de Marseille soit l’exemple type d’un club qui joue sur la sérénité. Au lendemain de l’annonce surprise d’André Villas-Boas de quitter le navire marseillais suite à des désaccords avec Pablo Longoria sur l’arrivée d’Olivier Ntcham, le club phocéen se déplaçait à Lens plein d’interrogation.
Sans l’entraîneur portugais, désormais mis à pied, c’est Nasser Larguet qui a pris les rênes de l’équipe première. Etant l’un des seuls à avoir les diplômes requis pour s’asseoir sur le banc de l’OM à Bollaert, le directeur du centre de formation a vécu les montagnes russes. La joie d’abord en voyant son équipe menée 2-0 à la mi-temps grâce notamment au premier but de Milik. Puis la déception de ne ramener qu’un point de Lens après une deuxième mi-temps beaucoup moins aboutie. Mais à la vue des circonstances et des dernières sorties en championnat de l’OM, Larguet estime que la prestation collective est encourageante.
"C'était l'objectif, retrouver une solidarité dans le groupe après les événements qui se sont passés dans la semaine et j'étais très fier d'eux parce qu'ils ont tenu du début à la fin malgré une belle équipe de Lens qui nous a poussé dans nos derniers retranchements, a avoué le coach intérimaire sur Téléfoot La Chaine. On a vu des garçons qui ont tout donné, c'est une grande fierté."
Pour ses débuts sur le banc de l’OM, Larguet n’aura donc pas perdu. Sera-t-il encore là dimanche pour vivre ses débuts au Vélodrome contre le PSG ? Depuis deux jours, les dirigeants marseillais, Longoria en tête, s’activent pour trouver un remplaçant à Villas Boas. De Sarri à Benitez en passant par Sampaoli, de nombreux coaches libres ont été annoncé à la Commanderie, sans que rien ne se concrétise. Face à cette situation, Larguet se tient prêt.
"Moi, je suis au service du club, je suis un amoureux de mes jeunes au centre de formation. S'il faut encore donner un coup de main, je serai présent. S'il y a quelqu'un d'autre, il y a quelqu'un d'autre."
L'institution avant le cas personnel, des paroles qui tranchent par rapport aux derniers événements sur la Canebière.