Jacques-Henri Eyraud MarseilleGettyimages

OM, Eyraud défend la politique de McCourt

L’Olympique de Marseille a connu samedi une journée très agitée, en raison des débordements qui se sont produits à la Commanderie. Le centre d’entrainement a été saccagé par des supporters furieux. Un joueur de l’équipe olympienne, Alvaro Gonzalez, a même été blessé par un projectile au milieu de cette opération coup de poing.

A chaud, Jacques-Henri Eyraud, le président du club, a surtout réagi en pestant contre les fauteurs de trouble et en condamnant leurs actes. Le lendemain, après s’être quelque peu calmé, il a cherché à rassurer les vrais fans sur la suite et sur le fait que ses supérieurs savent ce qu’ils font et qu’il y a un avenir pour l’équipe qu’ils chérissent.

« Vous avez vu le communiqué de Frank. Deux visions s’affrontent aujourd’hui. La vision qu’on relaie c’est celle des supporters anonymes qui avaient bien pris soin de masquer leur visage hier. Vous n’imaginez pas le nombre de messages de marseillais scandalisées. Il y a une vision de l’OM qu’on connaît, qui a connu de grands succès, mais aussi de l’OM du chaos, de 20 entraîneurs en 20 ans, parfois des magouilles, des chroniques judiciaires, des affaires… Et il y a un OM transparent, ouvert, mais un OM qui ne peut accepter ce genre de déviance. On se focalise sur ce qui s’est passé hier à raison. Mais il faudra aussi regarder les soubresauts du premier OM, ceux qui attisent la violence et jouent beaucoup au pompier pyromane parce que quand on a été on refuse de ne plus être. Ils doivent assumer leur responsabilités », a indiqué JHE lors d’une intervention lors de l’émission Canal Football Club sur Canal+.

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Eyraud a ensuite évoqué l’état d’esprit de ses troupes à la suite de cette journée tumultueuse et qui aurait pu déboucher sur un drame : « On est tous choqués également mais très déterminés aussi. L’entraînement a eu lieu, je me suis adressé à eux et je leur ai expliqué comment j’avais vécu cette journée, qu’on ferait tout pour assurer leur sécurité, ce qu’il fallait pour moi en tirer comme conclusion. Je leur ai dit aussi qu’il fallait être uni et monter un meilleur visage sur le terrain contre Lens et le PSG ».

« Il y a une limite à la liberté d’expression »

L’homme fort de l’OM n’a pas manqué ensuite de pointer une nouvelle fois du doigt les casseurs : "Expliquer ce qui s’est passé hier c’est commencer à le justifier. Il y a la loi, on est dans démocratie. Il y a une limite à la liberté d’expression. On ne peut s’exprimer en cassant ou en endommageant, en blessant des collaborateurs du club. J’ajoute qu’il y a eu des vols pour certains joueurs".

Enfin, Eyraud a indiqué que toutes les mesures seront prises pour que les évènements de ce week-end ne se reproduisent plus. « Il y a un contexte difficile, une pandémie qui fait que tout notre pays est au bord de la crise de nerfs. Nos supporters soient au comble de la frustration de ne pas avoir un match dans un Vélodrome plein. Ils ont le droit d’être en colère avec ce qu’on montre. Mais en étant dans une violence extrême, il y a un monde. Ce monde-là nous ne l’accepterons jamais. On tirera toutes les conclusions pour que cela ne se reproduise pas », a conclu le président marseillais.

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