Projectiles lancés sur les joueurs marseillais, envahissement de terrain, bagarre entre joueurs et dans les tribunes, plusieurs blessés à déplorer... La soirée a viré au cauchemar, dimanche soir, à l'Allianz Riviera. Le match entre l'OGC Nice et l'OM a été interrompu (1-0), et n'a finalement jamais repris. Et pour cause, quitte à perdre le match sur tapis vert, Marseille a fait le choix fort de ne pas se présenter sur le terrain au moment de reprendre, estimant que la sécurité des différents acteurs n'était pas assurée.
OM - Pablo Longoria explique les raisons du refus marseillais
Un choix qui se comprend a qui a même été largement salué par différents observateurs. Sur les réseaux sociaux, le club phocéen a même été largement félicité. Mais force est de constater que Jean-Pierre Rivère, le président de l'OGC Nice, n'a que peu goûté à ce revirement de situation. Selon lui, il fallait reprendre cette rencontre.
Rivère pointe du doigt la réaction marseillaise
"C'est une déception que le match se termine comme ça. Tout le monde a vu ce qu'il s'est passé, on a eu des jets de bouteille d'eau, on ne peut pas le contester car on a pu les voir. Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est la réaction de deux joueurs marseillais qui ont rejeté ces bouteilles et d'autres bouteilles sur la tribune de nos supporters. Après, ça s'est enchaîné avec ce que je déplore, le service de sécurité de Marseille n'a pas à intervenir sur le terrain et à frapper nos joueurs", a-t-il confié en conférence de presse d'après-match. Une sortie médiatique lunaire, alors qu'un peu de lucidité et de sportivité n'auraient pas été de trop dans ces circonstances exceptionnelles...
Getty"Deux joueurs ont été frappés mais ce n'est pas le débat. Le débat, c'est qu'on a fait une réunion avec le préfet, la municipalité, Pablo Longoria, moi, et l'arbitre qui était hésitant sur la reprise du match car n'était pas sûr que la sécurité était garantie. Les services lui ont garanti qu'il n'y avait pas de problème. Ils avaient identifié deux difficultés, l'envahissement du terrain qui a été contrôlé mais en tribunes visiteurs, il y a eu des projectiles lancés sur nos supporters. Ce qui est clair, c'est que tout le monde a décidé de reprendre le match. Le préfet a demandé de reprendre, les responsables du service d'ordre ont dit qu'il n'y avait pas de problématique. Je n'ai pas très bien compris la décision des Marseillais de ne pas vouloir reprendre", a ensuite pesté le dirigeant azuréen, convaincu qu'aucun débordement supplémentaire ne se serait produit.
"Il restait quinze minutes et j'ai dit aux supporters que ce n'était pas admissible, ce qu'ils avaient fait au niveau des jets de bouteille, mais je leur ai dit : "garantissez-moi qu'il n'y aura pas de problèmes". Ils l'ont garanti deux fois et j'étais persuadé que le match aurait pu reprendre et que ça se passerait bien. Mais malheureusement, les Marseillais n'ont pas voulu le reprendre. Dont acte. Ils se sont réfugiés derrière le fait que ça s'était aussi passé à Montpellier, et qu'il fallait arrêter le match à Nice". Désormais, la bataille entre les deux clubs et la LFP promet d'être acharnée en coulisses durant les prochaines semaines. Les sanctions, elles, pourraient être des plus exemplaires.




