Christopher Nkunku Valentin Rongier Nantes PSG Ligue 1 17042019Getty

Nantes-PSG 3-2, un PSG méconnaissable sombre à La Beaujoire

Match en retard de la 28e journée de Ligue 1
Nantes-PSG : 3-2
Buts :
Diego Carlos (22e, 52e), Majeed (44e); Alves (19e), Guclu (89e)

Pour la troisième fois d'affilée, Paris a manqué d'obtenir le résultat qui lui aurait assuré le titre de champion. Ce mercredi, et avec une équipe totalement décimée et un entraineur dans les tribunes pour cause de suspension, la formation francilienne a chuté sur le terrain de Nantes (1-3). Un cuisant revers, mais pas aussi surprenant que cela au vu du visage qu'affichent actuellement les champions de France.

Il est bien sûr difficile de passer sous silence les très nombreuses défections qui touchent le PSG, symbolisées par le fait qu'il n'y a eu aucun membre de la MCN au coup d'envoi de la rencontre. Mais, cette hécatombe de blessés n'explique cependant pas à elle seule la piètre copie proposée par la bande à Tuchel à la Beaujoire. Peu entreprenants, plombés par de multiples égarements, et surtout incroyablement fébriles à la perte du ballon, les visiteurs se sont fait logiquement punir par une équipe nantaise beaucoup plus volontaire. Et les 73% de possession de balle ne leur ont été d'aucun secours.

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Un jeune néophyte sauve les apparences

Pourtant, c'est bien Paris qui avait ouvert le score dans ce match. A la 19e minute, et alors que Gianluigi Buffon venait de réaliser un arrêt spectaculaire face à Coulibaly (12e), Dani Alves a fait mouche d'une splendide frappe de 25 mètres. Un but exceptionnel et qui était annonciateur d'une soirée radieuse pour le leader incontesté de la L1. Il n'en a rien été. Ce fut même l'une des rares éclaircies du match pour Julian Draxler et consorts, avant la réduction du score du néophyte Metehan Guclu à la 89e. Entre-temps, la seule autre alerte digne de ce nom qu'ils se sont créés par ailleurs est intervenue à la 78e avec une frappe en déséquilibre d'Eric Choupo-Moting qui a terminé sur le poteau.

Même en manquant de mordant devant, même en étant défaillant sur le plan d'investissement, Paris aurait pu s'en sortir face au 15e du classement. Pour cela, il aurait cependant fallu que les Franciliens se montrent solides sur les offensives adverses. Ça n'a pas été le cas. Ils ont manqué d'engagement et la manière dont Diego Carlos a pu reprendre le cuir au milieu de la surface à la suite d'un corner (22e) a été symptomatique de cette défaillance générale. Nantes avait alors égalisé, et les Canaris n'ont pas attendu trop longtemps avant de prendre l'avantage. Avant la pause, et sur une action où leurs adversaires se sont très mal alignés, les locaux ont ajouté un second but par le biais de Majeed Waris, buteur en reprenant du bout du pied un service de Moutoussamy.

En deuxième période, le calvaire parisien s'est poursuivi. Pouvait-il en être autrement pour cette équipe dépourvue d'orgueil et qui semble déjà avoir la tête aux vacances ? S'ils ont réussi à éviter un naufrage similaire à celui vécu à Lille (1-5), les Parisiens n'ont pu échapper à un troisième but adverse. Encore une fois c'était sur un corner, et encore une fois c'est Diego Carlos qui a trouvé le chemin des filets. L'hémorragie a ensuite été stoppée. Plus parce que Nantes, ayant assuré l'essentiel, a levé un peu le pied que parce que Paris s'est ressaisi.

Même si elle est sans conséquence sur l'issue de leur saison, cette nouvelle claque doit faire mal au PSG. Le club comptait sur la fin de l'exercice pour s'offrir quelques records. C'est réussi, sauf que ce n'est pas dans le sens espéré : en perdant 1-3 à Nantes, les Franciliens ont chuté pour la deuxième fois de suite pour la première fois depuis sept ans et demi en Ligue 1. Et, ils ont aussi vu leur total de buts concédés en trois matches monter à 10. Une première depuis mai 1985.

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