Nous ne sommes qu’à la quatrième journée du championnat, le premier mois de compétition n’est même pas encore terminé mais voilà que l’OL se retrouve déjà dans l’urgence. La faute à un début de championnat catastrophique. Le pire même qu’ait connu le club au 21e siècle avec seulement deux points récoltés en l’espace de trois rencontres. Les Gones sont dos au mur, scotchés à une peu glorieuse 16e place au classement, et c’est dans ce contexte de sinistrose qu’ils se déplacent ce vendredi sur le terrain de Nantes.
L’OL freiné dans les starting-blocks
Ces dernières années, Lyon a souvent connu des départs manqués, mais ils ressemblaient surtout à des retards à l’allumage. Cette fois, les signes alarmants sont beaucoup plus nombreux et n’augurent pas vraiment une saison réussie. À commencer par la fragilité du secteur défensif, qui a déjà encaissé sept buts. L’attitude des joueurs n’est pas non plus encourageante, comme l’illustre l’affaire Marcelo. A cela s’ajoutent les problèmes d’effectif qui ne sont toujours pas réglés, avec plusieurs manques non comblés et des joueurs susceptibles encore de bouger. Tout cela donne lieu à un ensemble de contrariétés dont Peter Bosz, le nouveau coach de l’équipe, se serait bien passé.
Arrivé au club cet été avec beaucoup d’ambition, le technicien néerlandais commence déjà à déchanter. Tout en constatant l’ampleur du travail technico-tactique qui l’attend, il mesure aussi le boulot à accomplir sur le plan mental pour disposer d’un groupe armé pour les objectifs fixés. Les piques lancées à l’encontre de ses troupes à l’issue des dernières contre-performance trahissent son agacement, et peut-être même sa déception.

Bosz attend beaucoup de Shaqiri
Heureusement, il n’y a encore rien d’irréversible. Par le passé, Lyon a déjà pu se remettre des crises encore plus profondes. De plus, la semaine qui vient de s’écouler a été plutôt porteuse de bonnes nouvelles. Les séances d’entrainement se sont bien déroulées, et il y a aussi l’arrivée (enfin) d’une recrue digne de ce nom. Xherdan Shaqiri a renforcé cette formation, avec comme mission de lui apporter une touche créative au milieu de terrain et aussi un surplus d’expérience qui devrait être très précieux
En conférence de presse mercredi, Bosz a beaucoup loué son dernier transfuge, mettant en avant à la fois ses qualités intrinsèques et celles d’un compétiteur. « C’est un joueur très intéressant, a-t-il commencé par lâcher. Il sait jouer entre les lignes et j’aime ça. Pour cela, il a besoin d’une très bonne technique. Il a un pied gauche extraordinaire avec une très bonne frappe de balle. Il voit très vite les espaces. C’est un joueur intelligent. Je vais vraiment le découvrir en travaillant avec lui. Il a joué dans de très grands clubs, où tu dois gagner. Cela demande une certaine mentalité ». A travers ces compliments, il est facile de deviner que le coach rhodanien nourrit beaucoup d’espoirs sur le Helvète. Attend-il même qu’il devienne le nouveau leader d’une équipe dont le déficit de personnalité est criant ?
Une réaction collective est attendue
À lui seul, et malgré tout son talent, Shaqiri ne règlera cependant pas tous les problèmes de l’OL. D’abord, il faudrait déjà que tout le monde tire dans le même sens et propose un bien meilleur visage sur le plan collectif que celui offert jusque-là. Ensuite, il semble patent que d’autres recrues sont nécessaires pour espérer être plus compétitif. Un arrière central pour compenser le départ de Marcelo et un attaquant axial (Sardar Azmoun ?) constitueraient des acquisitions qui ne seraient pas de trop.
Aux Lyonnais de rebondir, et ce donc dès l’opposition à la Beaujoire. Corriger le tir par rapport aux défauts montrés précédemment, et aussi préserver ce qui a bien fonctionné. Car oui, tout n’est pas à jeter et Maxence Caqueret l’a bien relevé lors de son intervention devant les médias. « On a montré de bien meilleures choses lors du match face à Clermont. On se doit de faire plus face à Nantes. On ne doit pas se cacher derrière les changements tactiques demandés par le coach. On a beaucoup travaillé cette semaine à l'entraînement pour faire un match plein sur 90 minutes », a-t-il confié. Des promesses qu’il convient désormais de fructifier au moment opportun.




