L'été dernier, Amine Harit (20 ans) a fait le grand saut en quittant la France pour rejoindre l'Allemagne et Schalke 04. Une saison plus tard, l'ancien Nantais a été élu meilleur "Rookie" (débutant) de Bundesliga. Une belle récompense pour celui qui s'apprête à disputer la Coupe du monde avec le Maroc.
Dans une interview accordée à L'Equipe, le milieu offensif revient notamment sur l'image parfois négative qu'il a pu avoir en France. "À Nantes, j'avais l'image du petit con qui voulait sortir en soirée et qui n'était pas sérieux, reconnaît-il. C'était compliqué pour moi de changer cette perception."
"Si tu fais ça en Allemagne, t'es mort"
"C'est normal quand tu sors deux jours avant un match et que tu te fais choper, ajoute-t-il. Les gens se disent : 'C'est un petit con, lui.' Je comprends la réaction des gens. C'était une erreur. Si tu le fais ici, t'es mort. Si t'es un joueur important et que t'es explosé ou que tu te blesses trois mois, tu laisses ton équipe en galère, c'est normal que t'en paies le prix."
Getty ImagesAmine Harit n'a pas oublié son ancien coach, Sergio Conceiçao, qui l'a notamment remis sur le droit chemin. "Il m'a énormément aidé à ne pas prendre les choses à la légère. Je venais de commencer en Ligue 1, un peu 'olé olé' dans la tête, j'avais un peu d'argent, des envies de faire des choses que je ne pouvais pas faire avant. Il m'a vite remis la tête sur les épaules."
Et en sélection maintenant, c'est avec Hervé Renard qu'il tente de parfaire son évolution, à la fois sportive et humaine : "Avec lui, c'est particulier par rapport à son charisme, ce qu'il dégage. La chemise blanche. C'est un coach très dur mais juste. En dehors, c'est le top, il rigole avec nous", conclut Harit, boosté à bloc à l'idée de rallier la Russie.




