Le 16 novembre dernier, la joueuse islandaise de l'Olympique Lyonnais, Sara Björk Gunnarsdóttir (31 ans), donnait naissance à son premier enfant, un petit garçon prénommé Ragnar.
Dans un entretien accordé au journal L'Equipe, elle se confie sur comment concilier son rôle de maman et de joueuse et espère servir d'exemple.
Elle explique d'abord comment elle gère son quotidien : « En tant que footballeuse, vous êtes très égoïste, centrée sur vous-même : votre récupération, votre sommeil, votre entraînement. Désormais, avant d'aller au lit, j'organise les affaires de Ragnar, je vérifie qu'il a mangé, qu'il dort bien. Ça demande de s'organiser et je ne suis pas du genre à avoir un agenda dans lequel j'écris tout (rire). Mais je me mets dans ce « mummy mood ». Je prends du plaisir à être une footballeuse, à m'entraîner, à jouer puis à rentrer à la maison et à être avec mon bébé. »
« Quand je m'entraîne, Ragnar est avec une nounou. Elle est formidable. Quand j'ai terminé l'entraînement, je le ramène à la maison. C'est parfois dur. La nuit dernière, je n'ai dormi que trois heures alors qu'habituellement il dort bien. Quand c'est difficile, je dois vraiment me rappeler que je dois bien boire, bien manger et dormir quand il dort. Je m'adapte et je me concentre sur les choses que je peux contrôler, notamment ma récupération », ajoute-t-elle.
Sara Björk Gunnarsdóttir doit également composer avec l'absence de son mari, le footballeur Árni Vilhjálmsson, qui joue à Rodez en Ligue 2 : « Il est à trois heures trente de route, et ne rentre qu'une fois par semaine. Si je lui avais dit que c'était trop compliqué et que je ne pouvais pas faire cela seule, il aurait arrêté. Je veux qu'il vive son rêve et je fais la même chose. Ragnar va s'adapter à notre façon de vivre. Si nous pouvons y arriver, nous continuerons. Si ce n'est pas possible, nous aurons essayé. »
« Je suis contente d'en parler car je veux inspirer les femmes, qu'elles ne soient pas effrayées en se disant qu'en faisant une carrière, il n'est pas possible de fonder une famille », glisse-t-elle en conclusion afin d'inspirer d'autres joueuses à suivre son exemple.


