Le PSG se déplace à Lille dimanche (21 h) pour affronter le club nordiste, leader de Ligue 1 avec un point d'avance sur les Parisiens. L'entraîneur Thomas Tuchel a évoqué ce choc du haut de tableau ce samedi en conférence de presse.
Le PSG fait-il moins peur à ses adversaires cette saison ?
Thomas Tuchel : J'ai surtout l'impression que les autres savent bien que nous sommes fatigués physiquement et mentalement. Ça leur donne la possibilité de se battre avec nous. On a beaucoup de blessures, beaucoup d'absents après la Ligue des champions. Ce n'est pas une excuse, mais c'est un problème. On a perdu trop de points, il faut l'accepter et demain ce sera encore un grand challenge. Jouer à Lille, c'est toujours un grand défi et j'ai l'impression que nous sommes prêts.
Allez-vous maintenir le 5-3-2 à Lille et qu'est-ce qui explique les nombreux buts encaissés avant la victoire contre Lorient ?
Je ne vais pas dire quelle sera la structure que je choisirai demain, mais les raisons d'opter pour le 5-3-2 sont toujours les mêmes. Cela dépendra si on a assez de défenseurs à disposition. Il y a plusieurs raisons qui expliquent qu'on a concédé beaucoup de buts. On a fait beaucoup de changements, il y a aussi des joueurs qui sont revenus très vite après leurs blessures. Mais on le voit aussi dans les autres championnats européens. Il n'y a pas une équipe qui gagne tout et qui a 8-10 points d'avance, c'est plus serré et il faut accepter la situation sans que vous alliez chercher trop de problèmes. On doit être plus constants, se battre davantage. Il nous reste encore deux matches à jouer cette année et on sait que ce sera difficile contre Lille.
Le CUP est venu vous soutenir ce matin au Camp des Loges. Vos joueurs en avaient-ils besoin ?
C'est essentiel pour les joueurs, et pour tout le monde. Les supporters nous manquent, leur soutien et leur énergie aussi. C'est ce qui explique peut-être aussi la situation dans les différents championnats européens. Les équipes spont fatiguées mentalement et c'est plus serré. C'était un bon signal des supporters, ils montrent qu'ils sont toujours derrière nous et c'est clair qu'ils nous manquent énormément.
Angel Di Maria traverse une période difficile. Dans quel état d'esprit est-il ?
Peut-être que c'est aussi lié à sa situation contractuelle. Je ne peux pas dire si oui ou non cela a une influence, mais peut-être, parce qu'Angel est quelqu'un d'émotionnel. C'était plus dur pour lui ces dernières semaines, il a perdu des ballons faciles, il n'a pas toujours été décisif. Mais il a tout mon soutien et je n'arrêterai pas de le soutenir. Il y a de grandes possibilités qu'il commence demain.
Lille est-il un adversaire pour le titre ?
Le niveau est serré partout et j'attends un classement plus serré que l'année dernière. Mais une saison de Ligue 1 est un marathon. Chaque point est décisif, il faut saisir les occasions de gagner. Parfois, il y a des matches comme celui de Lorient où il faut aussi avoir un petit peu de chance. Là, on a la possibilité de prendre la première place du classement et on doit avoir confiance en nous, même si on sait que c'est toujours difficile à Lille. Il faudra avoir la possession du ballon, un contre-pressing très vigilant, très agressif et arrêter les contre-attaques avant qu'elles naissent parce qu'ils partent très vite à quatre vers le but adverse et qu'ils ont beaucoup de qualité.
Pensez-vous qu'il est possible de perdre le championnat dès cet hiver ?
On ne peut pas perdre le championnat maintenant, je ne pense pas. Les mois de janvier et février seront difficiles et déterminants. On va enchaîner les matches de Ligue 1 et il faudra être concentrés avant de retrouver la Ligue des champions. Nous n'avons pas de Boxing Day et c'est bien comme ça parce qu'on a besoin de petites vacances. Mais je crois vraiment que nous sommes assez forts pour remporter ce titre.
Peut-on savoir quand votre équipe reprendra l'entraînement après la trêve ?
On va reprendre le 3 janvier. Ça nous laissera dix jours de vacances.
