DaGrosa Martin et De Tavernost BordeauxGetty Images

Ligue 1 - Entre Thierry Henry et Bordeaux, le flou est devenu total

Ce qui devait être un très joli coup en terme de notoriété et d'attractivité pour les Girondins en faisant venir Thierry Henry sur leur banc s'est transformé petit à petit en feuilleton. Dimanche, Paris Match et le Canal Football Club annonçaient en chœur que l'actuel entraîneur adjoint de la Belgique ne viendrait pas à Bordeaux après l'échec des négociations. La réalité est plus complexe : Henry n'a pas encore dit non comme l'Équipe RMC Sport l'indiquent.

De Tavernost et Martin poussent pour que GACP accède aux demandes d'Henry

Concrètement, qu'est-ce qui coince alors ? Tout simplement à un double niveau : des divergences entre M6 mené Nicolas De Tavernost, propriétaire actuel du club, et ensuite les investisseurs américains GACP, futurs repreneurs annoncés des Girondins. Ensuite, la société menée par Joseph DaGrosa n'a pas souhaité répondre à toutes les demandes de Thierry Henry, qui concernent notamment son staff, de nouvelles garanties sur le mercato mais aussi des prérogatives sur un rôle de manager à l'anglaise, comme il a pu connaître à Arsenal avec Arsène Wenger. Pour rappel, au niveau de son équipe, le consultant de la chaîne Sky Sports veut un entraîneur adjoint expérimenté, un préparateur physique et un proche pour diriger la cellule de recrutement du Haillan. Ce dernier pourrait être Gilles Grimandi, son ancien coéquipier à Arsenal.

À l'issue de la victoire 2-1 des Girondins contre Monaco dimanche après-midi, Nicolas De Tavernost a mis indirectement la pression aux investisseurs américains. "Je ne ferai pas de commentaire. On travaille. Nous, nous étudions des solutions pour que Bordeaux ait un bon entraîneur. Je rappelle que nous sommes encore responsables du club." Avec Stéphane Martin, président des Marine et Blanc, il pousse fortement en interne pour que General American Partners Capital accède aux exigences et assurances réclamées par l'ancien buteur des Gunners. Si au départ il avait bien dit oui pour ce défi, aujourd'hui il est plus réticent face aux hésitations des investisseurs américains.

"Bordeaux, c’est Dallas !"

De son côté, Stéphane Martin faisait dans l'ironie pour décrire la situation. "Bordeaux, c’est Dallas ! C’est sûr que c’est une période compliquée car c’est une période de transition." En référence bien sûr à la sére mythique des années 80 mais aussi et sans doute à une banderole déployée par le Virage Sud en première contre Alain Deveseleer, le directeur général délégué du club. S'il n'y a pas encore de règlements de compte sur les bords de la Garonne, la situation est pourtant bien tendue dans les coulisses. La venue annoncée du champion du monde 1998 était perçue comme un signe fort pour relancer les Girondins, qui n'ont plus rien gagné depuis une Coupe de France en 2013.

DaGrosa Martin et De Tavernost BordeauxGetty Images

À la lecture des différents propos et positions prises par les protagonistes du dossier, la possibilité de voir Thierry Henry devenir le prochain entraîneur s'est restreinte mais n'est pas totalement enterrée. Avec le licenciement effectif de Gustavo Poyet, les Girondins pourront sans doute plus communiquer à ce sujet. En attendant, l'équipe dirigée par Éric Bedouet se prépare à une échéance de poids avec la réception de La Gantoise, en barrage retour d'Europa League (0-0 à l'aller).

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