Frappés de plein fouet par la crise sanitaire et une saison disputée jusqu'ici presque entièrement à huis-clos et l'effondrement des droits TV à la suite du scandale Mediapro, les clubs de Ligue 1 vont devoir trouver des solutions pour faire des économies. A commencer par rogner sur leurs masses salariales.
Ce samedi, le RC Lens a annoncé avoir trouvé un accord-cadre permettant une baisse proportionnelle des salaires de l'ensemble de ses employés sur les six prochains mois. Selon les informations de L'Equipe, il s'agirait d'une baisse variant entre 5% et 20% en fonction des tranches d'imposition des salariés concernés. Ainsi, les plus gros revenus du club seront les plus impactés par cette baisse.
"Le Racing Club de Lens remercie l'ensemble de ses salariés qui ont, par leur accord unanime, manifesté leur solidarité et leur attachement au Club", a écrit le club dans un communiqué. Une nouvelle négociation devrait avoir lieu à propos de la saison prochaine dès que le club aura davantage de visibilité sur l'avenir des droits TV.
L'actionnaire principal Joseph Oughourlian a également tenu à remercier les personnels du club pour ce geste. "Depuis quelques années, j'ai découvert un club singulier aux valeurs fortes et revendiquées. L'accord général et quasi spontané obtenu ce jour, sur un sujet aussi sensible que la baisse des rémunérations, me rend encore plus fier d'en être le président", a-t-il déclaré.
Un accord qui pourrait ne pas être le seul parmi les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, puisque nombre d'entre eux vont se retrouver en difficulté financière dans les prochains mois. Côté joueur, Andy Delort a par exemple déjà assuré être prêt à faire un geste pour aider Montpellier.
Du côté de Nîmes, c'est le président Rani Assaf qui aurait pris la parole devant les joueurs dès le mois de décembre pour leur faire part de ses inquiétudes concernant la viabilité économique du club. Il aurait affirmé que les salaires seraient versés jusqu'en mars, après quoi faute de solution dans la crise des droits TV, le club serait dans le dur.
A Dijon, c'est le président du club Olivier Delcourt qui a affirmé craindre de ne pas pouvoir repartir la saison prochaine pour les mêmes raisons, posant directement la question de la pérennité du club.