Samir Nasri en avait gros sur le cœur et il s’est lâché. Ce dimanche, lors de l’émission Canal Football Club sur Canal+, l’ex-footballeur a poussé un gros coup de gueule. Et il était destiné aux coaches qui mettent à l’écart des joueurs musulmans de leur effectif sous prétexte qu’ils font le ramadan.
Pour Nasri, un joueur n’a pas à répondre de ses pratiques religieuses
Christophe Galtier est accusé d’avoir agi de la sorte lors de son passage à Nice. Antoine Kombouaré a aussi comme règle de ne pas faire jouer des joueurs qui jeunent et il l’assume parfaitement. Pour Nasri, ce genre de traitement ne doit pas du tout exister.
« Normalement, il ne doit pas y avoir ça, a-t-il commencé à clamer sur un ton élevé. Pourquoi tu veux savoir si je fais le ramadan ou pas ? C’est devenu un débat sociétal. La religion doit rester dans la sphère privée. Pourquoi tu vas lui demander s’il fait le jeûne ou pas ? Il y a 20 ans, on ne parlait pas du ramadan ».
Pour Nasri, il n’y a rien qui prouve qu’un footballeur qui observe le ramadan soit moins performant qu’un autre. Et il en veut pour preuve Karim Benzema, qui cartonne pendant cette période avec le Real. « Benzema personne n’en parle curieusement », a-t-il relevé.
« En fait, chacun son ressenti. Il y a des gens qui sont portés par leur foi et chaque corps est différent. Tu peux manger des McDo et qui va te planter des triplés », a ajouté l’ancien marseillais. Il a bien sûr admis ensuite qu’en cas de baisse de rentabilité, la mise à l’écart de l’équipe était justifiée.
Un clash Nasri – Carayon
En argumentant sur le mois sacré chez les musulmans, Nasri s’est heurté à une opinion différente de la part du journaliste Philippe Carayon. Celui-ci lui a souligné que les nutritionnistes qui disent qu’on est moins bons en jeunant ne peuvent pas tous se tromper. L’ex-Gunner a piqué alors une colère et lui a répliqué : « pourquoi t’as fait le ramadan un jour ou t’as été joueur professionnel ».
Il a fallu ensuite que le présentateur Hervé Mathoux intervienne pour que ce débat animé cesse. Nasri est resté jusqu’au bout inflexible et n’a rien voulu entendre sur le sujet. « Je ne m’excuse, mais je ne suis pas d’accord », a-t-il conclu, s’opposant fermement au fait que les entraineurs s’immiscent dans la foi de leurs joueurs.
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