ONLY GERMANY Kingsley Coman FC Bayern MünchenImago Images / Poolfoto

Kingsley Coman : "Je ne pense pas à mon passé avec le PSG, je suis 100% Bayern"

L'heure des retrouvailles approche pour Kingsley Coman. Parti du PSG en 2014 alors qu'il n'avait que 18 ans, l'attaquant international français s'apprête à disputer une finale de Ligue des champions face à son club formateur. Le moment est particulier pour l'ancien espoir de Paris. Mais ce dernier ne rêve que d'une chose : remporter sa première finale de C1, cinq ans après avoir perdu la seule qu'il a disputée avec la Juventus. C'était face au Barça en 2015.

Vous avez célébré votre qualification pour la finale avec plus de sobriété que le PSG. Pourquoi ?

Kingsley Coman : Avec l'ensemble de l'équipe, on était super contents de cette qualification, comme après le quart de finale. Mais on est déterminés à gagner la compétition. C'est la finale avant-tout et on se prépare pour la vraie célébration.

Le Bayern Munich aborde cette finale avec plus d'expérience. Est-ce un atout ?

C'est vrai qu'on a plus d'expérience, mais un match c'est 90 minutes et on se doit de gagner à la fin.

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Quel est le plus gros danger au PSG ?

Ils ont un trio très dangereux devant. ils ont la meilleure défense. J'espère que ce sera un match ouvert avec beaucoup de buts et qu'on gagnera cette finale.

Que faudra-t-il faire pour empêcher le trio (Neymar, Mbappé, Di Maria) de s'illustrer ?

Il faudra défendre tous ensemble, qu'on soit motivés, qu'on laisse le moins d'espace possible et qu'on se batte sur tous les ballons. C'est un trio de qualité, mais on a nos armes aussi. On espère marquer plus qu'eux et ne pas encaisser de buts.

"Trop tôt pour dire que le PSG est entré dans la cour des grands"

Il y a une vraie culture de la gagne au Bayern Munich, dans un club où plusieurs joueurs ont déjà tout gagné.

C'est dans l'ADN du club. Le Bayern est un grand club qui a déjà tout gagné et qui en veut toujours plus. Le caractère qu'on a eu contre Barcelone l'a démontré. Même à cinq ou six buts, on a continué à jouer et à presser notre adversaire. On est dans un club où dès qu'il n'y a pas deux victoires de suite, on entre dans une crise. On va tout faire pour gagner, ce serait une belle récompense pour notre saison.

Le PSG se retrouve en finale après avoir essuyé plusieurs échecs. Que vous inspire leur trajectoire ?

Ca n'a pas été simple, mais la Ligue des champions n'est simple pour aucun club. Ils n'arrivaient pas à dépasser les quarts. Cette année, ils sont en finale. Mais nous, on veut juste de gagner ce match et on va tout faire pour le remporter afin que dimanche soit une grande nuit pour le Bayern Munich.

2020-08-20-coman(C)Getty Images

Quelle est l'influence de votre coach Hansi Flick sur la réussite du Bayern ?

Ils nous a redonné la confiance qui nous manquait. Il a changé la manière de défendre, on encaissait beaucoup de buts. Depuis que l'on a réglé ce problème, cela va beaucoup mieux. On a toujours eu nos qualités, mais maintenant on surfe sur cette confiance.

Que ressentez-vous avant de retrouver votre club formateur, le PSG, que vous avez quitté en 2014 pour la Juventus ?

C'est un rêve de gosse, mais actuellement je ne pense vraiment pas à mon passé avec le PSG. Je pense à cette finale. Mon coeur est 100% Bayern et j'espère juste qu'on va le faire en gagnant ce trophée. Après le match, je regarderai le papier (le fil de sa carrière, ndlr), et mon coeur parlera.

Peut-on dire que le PSG est enfin dans la cour des grands du fait qu'il soit en finale de la Ligue des champions cette année ?

C'est encore trop tôt pour le dire. Ce n'est que sur cinq à dix ans que l'on juge les très grands clubs.

"Pour contrer Mbappé ? Je vais essayer de donner les conseils que je peux"

Vous pourrez compter sur un Thomas Müller en très grande forme.

Thomas est vraiment une personne très importante pour l'équipe sur et en dehors du terrain. Il a toujours été un vrai combattant. Il jouait moins en début de saison. Là, il est dans une forme incroyable, il donne des passes décisives presque à chaque match et c'est fabuleux.

Alphonso Davies est peut-être le meilleur latéral gauche du monde aujourd'hui. Comment expliquez-vous son ascension fulgurante ?

Il n'était pas latéral au départ, c'est pour ça que ça a pris plus de temps. Le fait qu'il arrive lancé aujourd'hui l'aide beaucoup. Je pense que c'est le meilleur à son poste actuellement et j'espère qu'il va le démontrer dimanche.

Comment le Bayern devra-t-il défendre sur Mbappé, avec lequel vous jouez en sélection ?

J'ai joué plusieurs fois avec lui, donc je vais essayer de donner les conseils que je peux donner. Il y a aussi la vidéo et les consignes des coaches. C'est un joueur qui crée, un petit peu comme Lionel Messi que nous avons affronté. Il peut faire la différence sur un match et on va essayer qu'il soit le moins dangereux possible.

Si vous veniez à remporter la Ligue des champions, cela effacerait-il la déception de ne pas avoir disputé la Coupe du monde 2018 ?

Les deux compétitions ne sont pas liées. La déception de la Coupe du monde est déjà passeé depuis longtemps. Ce sont deux choses complètement différentes. J'aimerais toujours gagner la Coupe du monde, mais aujourd'hui je suis avec mon club. Je veux gagner la Ligue des champions et j'espère qu'on lèvera la coupe dimanche.

Benjamin Quarez, notre envoyé spécial à Lisbonne. 

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