Mansur Calar, milieu de terrain à l'Amed SK, équipe de troisième division turque, avait été suspendu à vie le 7 mars dernier après avoir été accusé d'avoir agressé quatre adversaires avec une lame pendant un match de championnat contre l'équipe de Sakaryaspor. Sa sanction a néanmoins été réduite comme le rapporte l'AFP ce jeudi soir.
Une suspension de 20 matches
Un nouveau rebondissement s'est en effet produit ce jeudi. La commission de discipline de la Fédération turque de football (TFF) a fait savoir grâce à un communiqué qu'elle avait "modifié la suspension à vie en une exclusion de 20 matches officiels assortie d'une amende de 25.000 livres turques" soit l'équivalent de 4.000 euros.
La commission n'a pas avancé d'arguments pour justifier cette décision. On sait juste que cette décision des instances locales avait été initialement motivée par un recours déposé par le joueur âgé de 33 ans. Un recours dont l'examen s'est manifestement avéré positif.
Un soulagement pour Calar ? Pas vraiment... En effet, le joueur Kurde est aussi ciblé par une enquête judiciaire. Et il n'est pas certain que les autorités turques soient aussi clémentes que la TFF sur ce dossier épineux (sans mauvais jeu de mots).
L'agression présumée avait défrayé la chronique en Turquie, les médias turcs ayant diffusé des extraits affichant les agissements de Calar. Le milieu de terrain de 33 ans agressant ses adversaires avec un petit objet tranchant que les témoins et victimes ont décrit comme étant une lame de rasoir. Plusieurs de ses victimes ont fini avec les bras ou le cou tailladés.
Le match durant lesquelles ces atrocités se sont produites s'était achevé par un score nul avec un but partout. Sakaryaspor, l'équipe adverse, avait dénoncé un "climat de guerre".
Mais quelle est la version de l'agresseur ? L'équipe d'Amed SK et son joueur n'avaient pas reconnu les agressions à l'arme blanche.
Basé à Diyarbakir, grande ville du sud-est majoritairement kurde de la Turquie, l'Amed SK se plaint souvent d'un traitement inique et affirme subir des d'intimidations de la part des autorités locales.