L’aspect psychologique chez les footballeurs est très peu souvent mis en avant mais joue pourtant un rôle essentiel dans la réussite ou non d’une carrière. En NBA, de nombreux joueurs ont brisé le tabou et avoué avoir vécu cette période de dépression. Ce n’est pas encore le cas dans le foot mais la prise de parole de Gregory van der Wiel pourrait bien pousser d’autres joueurs à s’exprimer.
Sans club depuis deux saisons et son départ de Toronto, le latéral droit néerlandais a vécu une longue et douce descente aux enfers. Sur son site internet, l’ancien Oranje a décidé de parler de son histoire personnelle, qui montre que tout n’est pas tout rose.
"J'ai toujours mis mes émotions de côté, dévoile-t-il. Frustration, colère, tristesse, je n'y pensais pas et je me disais que ça passerait. Les dernières années de ma carrière n'ont pas été simple."
"Je n'étais pas totalement heureux à Paris, j'ai connu des périodes difficiles à Istanbul et à Cagliari. Mais cela a empiré quand j'ai été forcé de quitter Toronto. Je me voyais jouer pendant longtemps là-bas. Cela m'a fait énormément de mal."
Van der Wiel : "Je travaille sur ma santé mentale"
Pensant qu’il ne s’agissait que d’un simple coup de blues après une mauvaise nouvelle, l’ancien latéral du PSG va chercher à rebondir. Sans succès. Ne sachant pas de quoi demain serait fait, c’est alors mis en place une spirale infernale qui l’a conduit jusqu’à des crises de panique et d’anxiété.
"Au début, je ne savais pas vraiment ce qu'il m'arrivait. Je pensais que je faisais un arrêt cardiaque, je suis donc allé faire une batterie de tests dans plusieurs hôpitaux. Mais tout fonctionnait parfaitement au niveau physiologique. Ce n'est qu'après cela que j'ai commencé à me concentrer sur ma santé mentale, et j'y travaille encore."
A 32 ans, Gregory van der Wiel tente de retrouver le bon bout et s’entraîne désormais avec un club de première division aux Pays-Bas. Avec le doux espoir de retrouver un sens à la vie.