Équipe de France Espoirs - Sylvain Ripoll : "Le bon moment pour appeler Mattéo Guendouzi"

L'équipe de France Espoirs se retrouvait à Clairefontaine ce lundi afin d'entamer le dernier rassemblement de l'année. Les Bleuets, qui disputeront l'Euro l'an prochain, affronteront la Croatie à Beauvais le 15 novembre (18h45) et l'Espagne à Caen le 19 novembre (21h). Deux matches amicaux que manqueront plusieurs cadres, dont les Lyonnais Houssem Aouar et Moussa Dembélé, qui sont venus faire constater leur blessure ce midi.

Les dernières heures ont été agitées par de nombreux forfaits, cela change-t-il votre approche de ce rassemblement ?

Sylvain Ripoll : L'approche du rassemblement reste la même, mais c'est vrai que cela change un petit peu l'effectif à notre disposition. La période de novembre est une période souvent charnière et difficile. Il y a l'enchaînement des matches avec des programmes chargés pour les joueurs, d'où les petites blessures. Cela va nous permettre de voir de façon continue d'autres joueurs qu'on supervisait depuis le départ et qui vont avoir l'opportunité de montrer tout le bien qu'on pense d'eux.

Vous avez appelé trois joueurs en renfort pour l'instant. Y'en aura-t-il d'autres ?

On va voir. On est en train d'analyser tout ça. Ibrahima Sissoko, Mattéo Guendouzi et Issa Diop nous ont rejoint, mais il y a aussi les forfaits d'Houssem Aouar et Moussa Dembélé, qui sont venus s'ajouter à ceux déjà connus d'Abdou Diallo, Olivier Ntcham et Jérémy Gélin.

Que pensez-vous des premiers mois de compétition de Mattéo Guendouzi avec Arsenal, et plus globalement du joueur ?

Je connais ses qualités, forcément. Il est arrivé à Arsenal, dans un club prestigieux, avec un effectif dans lequel il y a une concurrence importante. On pouvait être surpris au départ de le voir jouer de façon régulière, mais c'est la confirmation de ses qualités. Il a du temps de jeu d'une part, il est régulier dans ses performances d'autre part. Toutes ces raisons, en fonction de ce qu'on a expliqué avant, lui donne l'opportunité de nous rejoindre. Ça me semblait être le bon moment.

Contrairement à Mattéo Guendouzi et Ibrahima Sissoko, Issa Diop réintègre le groupe Espoirs...

Oui, parce qu'il était déjà venu sur un rassemblement. L'année dernière, il n'était peut-être pas dans sa meilleure période non plus. Mais depuis le début de saison, avec West Ham, il fait preuve d'énormément de solidité, il joue tout le temps. Il réalise des prestations solides, qui nous ont poussé à le rappeler. Je pense qu'Issa le mérite. À son poste, il y a une concurrence féroce, mais on est très content qu'il soit avec nous sur ce rassemblement.

Nordi Mukiélé fait aussi son retour. Est-ce une sorte de seconde chance que vous offrez à ces deux joueurs ?

Je n'aime pas ces termes qui peuvent être lourds de sous-entendus. Ce qui est sûr, c'est que quand on a la chance de venir en Espoirs, c'est bien de se montrer à son avantage. Il y a de la concurrence dans ce groupe Espoirs. On va se rapprocher du championnat d'Europe. Comme je l'ai toujours dit, j'attends des signaux positifs afin d'avoir la meilleure analyse et d'emmener le groupe le plus compétitif possible pour représenter les chances de la France.

Sylvain Ripoll est revenu sur la réunion qui s'est tenue la semaine dernière à la FFF à propos de Jean-Kévin Augustin.

Une réunion s'est tenue récemment à propos de Jean-Kévin Augustin entre la FFF et Leipzig. Qu'en est-il de son cas ?

Effectivement, une réunion s'est tenue à la FFF entre les dirigeants de Leipzig, le président et Marc Keller. Le but était d'apaiser les relations, mais aussi de clarifier certains malentendus qui avaient pu exister. Je trouve la démarche positive, mais sur la partie sportive, ma ligne directrice reste la même. Je l'ai déjà dit, ce qui est important pour moi c'est d'avoir des joueurs qui sont contents d'être en équipe de France Espoirs, et qui sont en accord avec la ligne de conduite qu'on s'est fixés depuis le départ.

Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, le fait qu'il vous ait prévenu par message est-il quelque chose que vous ne pardonnez pas ?

Le souci, ce n'est pas de savoir si je pardonne ou pas. C'est de savoir si je suis d'accord ou pas. On s'est expliqué avec Jean-Kévin. Je lui ai dit que je n'étais pas d'accord ni sur le fond, ni sur la forme. Maintenant, c'est fait et l'aventure continue.

Côté terrain, vous allez affronter la Croatie et l'Espagne. Quels objectifs avez-vous fixé pour ce rassemblement ?

C'est le premier rassemblement où on quitte vraiment les qualifications. La dernière fois, même si on était déjà qualifiés, il nous restait à affronter la Slovénie. Là, on bascule vraiment dans la préparation du championnat d'Europe avec ces deux matchs amicaux contre des adversaires prestigieux et performants puisqu'ils ont terminé en tête de leur poule et feront partie des douze équipes qui vont s'affronter à l'Euro. Pour nous, ce sera un bonne façon de s'étalonner et de continuer à avancer par rapport à l'esprit de l'équipe et à notre projet de jeu.

En l'absence d'Abdou Diallo, à qui reviendra le brassard de capitaine ?

Depuis un an et demi, Lucas Tousart a aussi souvent porté le brassard. Il n'y a pas de raison que cela change.

Propos recueillis par B.Quarez et J.Quelen, à Clairefontaine.