Chang-hoon Kwon

ENTRETIEN - Toulouse-DFCO - Kwon Chang-hoon : "Je veux aider Dijon à monter le plus haut possible"

Son élégance et son pied gauche ont déjà séduit un public gâté par le spectacle d'une équipe pétillante. À vingt-trois ans, Kwon Chang-hoon croque à pleines dents dans sa première expérience en Europe. Comme tout va très vite, il prendra part à la Coupe du monde dans deux mois, mais avant une fin de saison à Dijon qui doit le conduire en Russie, l'international Sud-Coréen a eu la gentillesse de se confier à Goal. Avec assurance, calme et clairvoyance, il nous livre ses impressions sur sa nouvelle vie.

Kwon Chang-hoon, vous êtes arrivé à Dijon en janvier 2017. Quel bilan faites-vous de cette première année en France ?

Kwon Chang-hoon : Le but premier, c'était de venir ici en Europe, et d'expérimenter le jeu européen. Pendant un an, j'ai appris beaucoup de choses ici, et j'ai aussi pu voir comment je m'intégrais par rapport à la façon dont on joue en Europe. J'ai progressé en un an. Donc je suis très content.

Nouveau pays, nouveau continent, nouvelle langue… Comment s’est déroulée votre intégration ?  

Quand je suis arrivé ici, je ne connaissais pas grand-chose sur le pays, la langue, la culture française... Mais j'ai eu la chance que beaucoup de monde m'aide à m'intégrer - que ce soient des coéquipiers ou d'autres personnes ici au club. Et puis de mon côté aussi, j'ai essayé de m'adapter, d'aller vers les autres. À l'exception de la langue (rires), je me sens très à l'aise maintenant. Et le Français, j'y travaille aussi.


"En Corée du Sud, les gens s'intéressent de plus en plus à la Ligue 1"


Oussama Haddadi nous a récemment fait part de l'excellente ambiance qui règne au sein de l’équipe. Cela a aussi dû vous aider.

Tout à fait, l'ambiance de l'équipe est très bonne. Le staff, les coéquipiers sont très gentils, très chaleureux. Ils me voient aussi comme un joueur étranger qui vient d'un pays très lointain, et pour cela ils ont vraiment fait le premier pas de leur côté, la première approche, pour m'accueillir et tout faire pour que je me sente bien. Aujourd'hui je me sens comme à la maison. Je leur en suis très reconnaissant.

Et sur le terrain, le style de jeu de l’équipe a-t-il favorisé votre intégration ? 

Le style de jeu de notre équipe est offensif. Il est compatible à ma propre façon de jouer. C'est vrai que ça aussi, ça a facilité mon adaptation. Et pour ce qui est du jeu défensif, c'est aussi un travail collectif qui ne dépend pas d'un joueur mais qu'on fait tous ensemble. Offensivement, c'est un peu différent.

Quelle est l'image de la Ligue 1 en Corée du Sud ?

Il y a longtemps par le passé, quelques joueurs étaient déjà venus en France, mais ça faisait un certain temps que ce n'était plus le cas. Or là, nous sommes deux joueurs sud-coréens à évoluer en Ligue 1 (avec l'attaquant Suk Hyun-jun de Troyes, ndlr), donc je crois que les matches du championnat français sont davantage regardés dans notre pays. Les gens s'intéressent de plus en plus à la Ligue 1.

Quel est votre point fort et celui que vous souhaitez améliorer ?

Mon point fort, je crois que c'est ma confiance en moi. En particulier dans mon rendement offensif. Le point que je dois améliorer en revanche, c'est le physique. Ici, il y a beaucoup de joueurs qui sont très forts athlétiquement, donc c'est là-dessus que je dois progresser.

Chang-hoon Kwon

Vous êtes décisif devant le but et aussi dans la dernière passe. Quelle sensation préférez-vous ?

Ça dépend, je ne peux vraiment pas le dire pour ma part. Je regarde à chaque fois la situation. Est-ce que la phase de jeu appelle plus la passe ou la frappe ? Pour moi, les deux gestes sont agréables si il y a but au bout.

Quelles sont vos sources d'inspiration ?

En Corée du Sud le joueur que j'appréciais beaucoup c'était Park Ji-Sung (l'international Sud-Coréen passé par le PSV Eindhoven, Manchester United et les Queens Park Rangers a mis un terme à sa carrière en 2014, ndlr). En Europe, Lionel Messi.

Et en Ligue 1, quel joueur créatif vous a le plus impressionné ?

Dans mon équipe, ici à Dijon, il y en a déjà beaucoup (rires). Dans les autres clubs du championnat, Neymar !

Comment voyez-vous la suite de votre carrière ? Dijon est un club qui ne cesse de grandir.

(Il réfléchit) Ma seule mission, aujourd'hui, c'est de faire de mon mieux ici au DFCO. Je veux aider le club à monter le plus haut possible.

Propos recueillis par Jean-Charles Danrée, à Dijon

Traduction : Esther Vang

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